Les prochaines alyahs promettent d’être gays ! En effet, c’est une véritable avancée pour l’égalité des droits qui s’est opérée le 12 août 2014 en Israël.
La loi du retour, pierre angulaire du système juridique israélien, permet à toute personne d’ascendance juive et à son conjoint d’obtenir la citoyenneté israélienne. Aujourd’hui, elle s’applique également aux couples homosexuels mariés.
Votée en 1950 à la Knesset, elle est devenue un véritable symbole pour des personnes du monde entier qui souhaitent faire leur alyah (émigration définitive en Israël).
Mais cette illustre loi est loin d’être un fossile juridique. Bien au contraire, elle reflète l’évolution de la société israélienne. En 1970, la loi avait été amendée pour intégrer les conjoints, qu’ils soient Juifs ou non, de personnes d’origine juive souhaitant obtenir la citoyenneté israélienne.
Une personne d’origine juive est définie comme une personne juive, fils de juif ou petit fils de juif.
Depuis le 12 août 2014, il est aussi possible pour les conjoints d’un couple homosexuel d’obtenir la citoyenneté israélienne.
Le ministre de l’Intérieur Gideon Saar a annoncé la nouvelle dans un communiqué adressé au chef de l’Administration pour la population et l’immigration. À défaut d’être un véritable amendement, elle est une décision du ministre d’interpréter de façon libérale l’amendement de 1970 sur les conjoints et les membres de la famille.
« Les portes de l’Etat d’Israël seront ouvertes à tout Juif [au sens d’une personne d’origine juive, ndlr] et à sa famille, sans discrimination contre son mode de vie », a dit Saar.
« Je ne vois pas de raison de faire la distinction entre les [personnes d’origine juive] qui se sont mariées à l’étranger, qu’il s’agisse de mariages hétérosexuels ou homosexuels. Elles sont toutes, au même titre, des bénéficiaires de la loi du retour »