Plusieurs dizaines de policiers, équipés de matraques et de boucliers, sont intervenus ce jeudi matin 6 novembre dans le quartier de Hong Kong où étaient rassemblés des centaines de manifestants.
Les échauffourées ont commencé peu après deux heures du matin. Une trentaine de personnes portant le masque de Guy Fawkes (catholique anglais qui a participé à une conspiration en 1605 visant à assassiner le roi Jacques 1er, devenu le symbole des manifestations anti-capitalistes), ont rejoint les manifestants.
Ceux-ci réclament plus de démocratie dans l’ancienne colonie britannique restituée à la Chine en 1997 et demandent aux dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) de tenir leur promesse constitutionnelle d’accorder la pleine démocratie à la ville.
En août, Pékin a offert aux Hongkongais la possibilité de voter pour leur dirigeant en 2017, tout en restreignant la liberté de ce choix à seulement deux ou trois candidats, qui pourraient se présenter après avoir obtenu le soutien d’un « comité des nominations » dominé par les pro-Pékin.
Les étudiants qui sont à la pointe du mouvement espèrent porter la contestation à Pékin devant les responsables du PCC. Ils doivent annoncer jeudi les détails de leur nouveau plan de bataille.
Marche des millions de Masques
Des affrontements ont aussi eu lieu mercredi, dans le centre de Londres, entre la police et des milliers de manifestants anti-capitalistes appelant « à la révolution ».
Ceux-ci faisaient participaient à la Marche des millions de Masques, organisée dans plusieurs villes du monde par le groupe d’activistes Anonymous.
Ils ont lancé des cônes de circulation, des bouteilles et des plaques de rue vers la police et ont détruit des barricades métalliques. Certains ont tiré des feux d’artifice au cours de leurs face à face avec des rangées de policiers.
« Une solution, la révolution »
La manifestation avait lieu le jour de Guy Fawkes, en souvenir du rebelle catholique qui voulait dynamiter le Parlement du roi James 1er en 1605.
« Une solution, la révolution », scandaient les manifestants, dont la plupart portaient les masques blancs à l’effigie de cet homme devenu symbole du collectif Anonymous.
Les contestataires ont tenté de prendre d’assaut le siège de la BBC, mais ils ont été bloqués à l’entrée par la police. Cinq d’entre eux ont été arrêtés sur des soupçons d’infractions, dont le lancer de feux d’artifice et l’agression de policiers, a indiqué la police de Londres.