Les manifestations qui secouent Hong Kong, en Chine, dans le but d’obtenir des réformes du code électoral pour les élections de 2017, sont devenues un sujet international et une source de confusion politique.
Ces manifestations, dénommées Occupy central, ont reçu une couverture médiatique large et favorable de la part des États-Unis. Tous les reportages décrivent avec grand enthousiasme l’occupation du quartier d’affaires de Hong-Kong comme des manifestations pour la démocratie. Les manifestations, qui ont débuté le 22 septembre, ont pris de l’ampleur après que la police de Hong Kong a utilisé des gaz lacrymogènes pour rouvrir les routes et les accès aux bâtiments gouvernementaux.
Si l’on veut évaluer un nouveau mouvement politique, il est important de comprendre quelles forces politiques le soutiennent, quelles sont ses revendications, qui il attire et l’origine sociale de ceux qui le créent.
Les gouvernements américain et britannique ont fait des déclarations en faveur de ces manifestations. Le Secrétaire d’État John Kerry a demandé au ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi de respecter les demandes des manifestants. Wang a répondu en appelant au respect de la souveraineté chinoise. La Grande-Bretagne, qui a volé Hong Kong à la Chine en 1842 et en a fait une colonie pendant 155 ans, dirigée par un gouvernement directement désigné par Londres, soutient l’appel à la démocratie à Hong Kong. Le Vice-Premier ministre Nick Clegg a même convoqué l’ambassadeur de Chine pour lui transmettre les inquiétudes du gouvernement britannique.
Pour le moment, les impérialistes ne vont pas jusqu’à espérer renverser la place centrale du parti communiste chinois dans son rôle gouvernemental. Mais le mouvement Occupy Central de Hong Kong est un bélier politique, dont le but est d’affaiblir le rôle de l’État dans l’économie chinoise.
Les impérialistes espèrent rallier les éléments bourgeois et encourager la classe capitaliste, en plein développement en Chine, à devenir plus agressive et à demander le remplacement des normes socialistes établies en 1949, après la révolution communiste, en particulier le rôle directeur du Parti communiste dans cet État fort et souverain.