Le projet de produire en Russie le véhicule blindé léger amphibie ASTAIS-VBL dans le cadre d’une coopération militaro-technique russo-française (l’ASTAIS-VBL est construit sur la base du Panhard GD Véhicule blindé léger produit par Renault truck defense) est actuellement suspendu. C’est ce qu’a déclaré le directeur exécutif de la société russe ASTAIS, Vladimir Babaev.
Répondant à la question de la presse russe « envisagez-vous de faire une démonstration du véhicule blindé ASTAIS-VBL au salon de l’armement “Oboronekspo 2014” à Joukovski, du 13 au 17 août ? », le directeur de l’entreprise a déclaré que le véhicule ne sera pas présent. « Actuellement, nous avons arrêté de travailler sur le projet de ce véhicule du fait de la situation que vous connaissez tous et des sanctions contre la Russie », a-t-il noté.
Comme cela avait été indiqué précédemment, la localisation de la production de véhicules blindés devait commencer en 2014. Les composants russes de la phase initiale de production du blindé léger à Naberejnie Tchelni devaient être la carrosserie, le système de câblage, le tableau de bord. La société française Renault Defense Truck devait fournir les moteurs, la transmission et un certain nombre d’autres composants du train de roulement.
Dans les 2ème et 3ème trimestres de cette année, il était prévu de fabriquer un lot de prototypes dans des quantités allant de 5 (minimum) à 10 (maximum). Ces blindés devaient être mis à l’épreuve, ainsi qu’à l’essai dans une unité de troupes du ministère de l’Intérieur. Ensuite aurait dû être décidée la fabrication en série de ce véhicule. Les véhicules de cette classe nécessaires aux forces de défense et aux forces de l’ordre ne sont pas disponibles en Russie à l’heure actuelle.
La France montre encore une fois sa soumission à la politique de Washington et de Bruxelles au mépris de ses intérêts économiques et politiques fondamentaux. En rompant avec la tradition de coopération militaire et technique élaborée par nos deux pays à l’époque du général de Gaulle, en 1966, la France s’enfonce encore un peu plus dans sa dépendance à l’OTAN et à l’Union européenne.