Les Français se demandent : mais quelle idée d’allumer à nouveau le contentieux franco-algérien, la guerre civile entre communautés en France, l’histoire douloureuse que personne n’ignore mais qui ne doit pas être instrumentalisée ?
On a même fait passer Macron pour un gaffeur, alors que sa sortie sur le « crime contre l’humanité » qu’est censée être « la colonisation » a un sens : remettre une bûche dans le feu de la guerre des communautés que l’oligarchie est en train d’organiser en France.
- Le candidat du Système
Car Macron est le candidat de l’oligarchie, le dernier remplaçant, les autres ayant été blessés par les primaires ou leurs résultats confondants : Valls, Juppé, Sarkozy, Hollande.
Il ne reste que le soldat Macron, qui traduit exactement ce que veut le pouvoir profond français. On rappelle, pour ceux qui ne passent pas tous les jours sur notre site, ce qu’est le pouvoir profond français (PPF), une sorte d’oxymore, vous l’aurez compris : cet amalgame des intérêts qui ne sont pas ceux du peuple, et qui regroupent, de manière plus ou moins étroite selon les circonstances, la crème du système médiatico-politique, les lobbies d’influence, le grand patronat du CAC 40, le renseignement, l’était-major, et les poids lourds du show-biz.
Ceci étant dit, quelles sont les conséquences de l’interview de Macron à la télévision algérienne ?
C’est bien simple, sa tirade va dans la droite ligne, même s’il prend ensuite ses précautions et corrige le tir dans la presse française – une technique de « com » naturelle qui consiste à balancer la grenade et gérer les blessés – des attaques contre la France perpétrées dans notre propre pays par les relais du pouvoir profond.
S’il y a peut-être des patriotes dans le pouvoir profond susnommé, objectivement, le travail de cette organisation ne va pas dans le sens des intérêts de la France et des Français. Il semble plutôt que tous les leviers du pouvoir et de la décision échappent au peuple. Une illusion est donnée avec les élections, dont nous voyons aujourd’hui que les surprises venues des urnes peuvent encore contrarirer les calculs supérieurs. Mais le pouvoir profond garde toujours une carte dans sa manche, et après l’élimination populaire de ses candidats, de droite et de gauche, il joue sa dernière carte : Macron.
- Les déclarations incendiaires d’en haut se transforment en incendies en bas
La France baigne depuis 30 ans dans des attaques contre son histoire, ses patriotes, son image, et ses intérêts, avec une accélération ces 10 dernières années pendant les quinquennats de Sarkozy et Hollande. Les déclarations de Macron, qui sont tout sauf hasardeuses, donnent un blanc seing moral aux casseurs, qu’ils soient blancs (antifas) ou noirs (racailles). Voilà pouquoi la police est prise entre deux feux, celui de sa hiérarchie, aux ordres du pouvoir profond antifrançais, et celui de la justice, qui ne condamne pas les émeutiers. Sans parler du feu des incendiaires.
Le lien entre la déclaration incendiaire de Macron appuyée par les habituels médias – aux ordres de l’oligarchie – qui ouvrent leurs colonnes aux représentants de la gauche caviar « humaniste », et les incendies de banlieues suite à la très opportune « affaire Théo », est clair. Pour qui douterait encore de la fonction réelle d’Emmanuel Macron.