Le président de la Catalogne, Artur Mas, fait officiellement l’objet de procédures judiciaires pour avoir organisé un référendum sur l’indépendance de cette région espagnole.
Le tribunal supérieur de justice de Catalogne a jugé recevables 32 procédures judiciaires intentées contre le président nationaliste.
Le 9 novembre, le gouvernement catalan a tenu une consultation symbolique sur l’indépendance de la région, même si la Cour constitutionnelle espagnole avait interdit la tenue d’un tel référendum. L’option du oui l’a emporté à près de 81 %.
Selon la justice espagnole, l’organisation de cette consultation relève de la désobéissance civile et constitue aussi un abus de pouvoir et une usurpation de fonctions. Le parquet a également souhaité des poursuites pour malversation, en raison de l’utilisation de deniers publics.
Ces plaintes, « personnellement je ne les comprends pas », a déclaré Artur Mas, peu avant l’annonce du tribunal. « Qu’on vous traîne devant les tribunaux pour avoir mis des urnes à disposition pour que les gens votent, cela n’est pas compréhensible. Mais c’est la réalité et je respecte pleinement les décisions des instances judiciaires. »
Madrid considère que seul l’ensemble des Espagnols peut se prononcer sur l’avenir d’une région.
Les procédures judiciaires visent également la vice-présidente de la Catalogne, Joana Ortega, et la conseillère régionale de l’Éducation, Irène Rigau.