Les chaînes d’information en continu sont le pendant « mainstream » de l’Internet dans le bouleversement du rapport à l’information qui s’est opéré en France ces quinze dernières années. Venu des États-Unis, ce format a vu en France l’émergence d’un visage, celui de Ruth Elkrief. Officiant d’abord sur LCI, puis BFM TV, elle occupe sur la « première chaîne d’info de France » la tranche stratégique, celle de 19h, à l’heure où les Français rentrent du travail. Le Nouvel Observateur (mai 1996) écrivait : « Ruth Elkrief appartient à cette catégorie de journalistes dont Michèle Cotta fut la pionnière. Un subtil dosage de féminité et d’opiniâtreté, un sourire qui, bien mieux que le rictus crispé de ces messieurs les baroudeurs, dissimule le goût de la précision et la passion de l’investigation. À ce profil impeccable correspond un parcours sans fautes. » Retour sur le « profil » d’un « parcours sans fautes ».
La très pieuse communauté juive de Méknés
Ruth Elkrief est née le 1er décembre 1960 à Meknès (Maroc). Dans un entretien méconnu au journal communautaire Alternances (24 juillet 1991), elle avouait son désir lorsqu’elle avait dix ans : « Être espionne. » Elle a finalement choisi le journalisme parce que c’était « une profession assez proche ». Elle est la fille de Marie-Louise (née Rouach) et de Joseph Elkrief (décédé en juillet 2009), directeur d’agence de vente d’automobiles. Elle a un frère (Guy) et une sœur (Danielle). La famille s’est installée en métropole, à Saint-Cloud, lorsque Ruth avait quatorze ans.
« Fière de ses origines, indique Tribune juive (7 janvier 1993), elle est issue de l’importante communauté de Meknès, au Maroc. Elle reste attachée en toutes circonstances à la tradition, et pour cause ! Son grand-oncle n’est autre que le rabbin séfarade de Jérusalem, Chalom Messas. Une bénédiction merveilleuse pour son mariage avec un juif ashkénaze d’origine polonaise, dont elle tait le nom. » Elle a confié à Alternances (24 juillet 1991) ses préférences :
« Je suis juive marocaine, installée en France depuis une vingtaine d’années. Il est évident que j’assume très clairement mon identité. J’appartiens à un groupe, à une communauté, mais aussi à un pays, la France. »
Elle est donc la nièce au second degré de David Messas (né le 15 juillet 1934 et décédé le 20 novembre 2011), ancien Grand Rabbin de Genève, et Grand Rabbin de Paris de juin 1994 jusqu’à son décès. Succédant à Alain Goldman, il était lui aussi né à Meknès, n’étant autre que le propre fils du Rav Rya Chalom Messas (13 février 1909-12 avril 2003), qui fut Grand Rabbin de Jérusalem à partir de 1978.
- Le Rav Chalom Messas
La famille Messas, précise L’Arche (mai 1995), « a donné au judaïsme tant de rabbins et d’érudits de la Torah, ses ancêtres servirent les communautés d’Espagne et d’Afrique du Nord ». Élève au Maroc, David Messas fut « le disciple de yeshivot (écoles religieuses israélites) installées en France même [NDA : à Aix-les-Bains], où il a recueilli l’enseignement de rabbins ashkénazes » (L’Arche, mai 1995). Il a exercé des fonctions de responsabilité ou dirigé le lycée israélite de Tanger, la yeshiva de Casablanca, puis, appelé à Paris en 1967 par le président du Consistoire Alain de Rothschild, il devient directeur du Centre Edmond Fleg, de l’École Maïmonide et du Toit familial.
Ce n’est que sur le tard qu’il décide de se consacrer entièrement au rabbinat, obtenant son diplôme de séminaire en 1983. Il fut alors le responsable de la synagogue Brith Shalom de la rue Saint-Lazare avant d’être appelé à Genève en 1989. Son élection fut un tournant dans la communauté juive française puisque pour la première fois, avec le maintien comme Grand Rabbin de France de Joseph Sitruk, aucun ashkénaze n’était aux commandes d’un des deux principaux postes du culte israélite en France. Conséquence logique du fort apport des juifs d’Afrique du Nord au début des années soixante et de la radicalisation intégriste de la communauté séfarade.
Avant même son élection, il annonçait sa volonté de « ne pas transiger avec les exigences de la halakha (loi juive) ». Et lors de son installation solennelle, en avril 1995, il dégagea les cinq points de son programme (Actualité juive, 13 avril 1995) :
« Garantir le respect des préceptes de la Torah, renforcer la vie communautaire, réfléchir à l’attitude de la Torah vis-à-vis de la Communauté, soutenir Israël et, enfin, perpétuer la mémoire. »
Pour comprendre très exactement ce qu’il entend, il faut écouter son étonnant avis (L’Humanité, 22 août 1997) sur les Journées mondiales de la jeunesse à Paris en 1997, où la dernière messe fut célébrée par le pape Jean-Paul II, au bois de Boulogne :
« Nous restons, il est vrai, très vigilants. Tout ce qui est populiste peut être quelquefois dangereux… Quand on réunit des milliers de personnes pour faire passer des idées, on oublie ce qui est logique, et on se fonde sur ce qui est affectif. D’où le danger de mobiliser autant de personnes autour de certains thèmes suspects qui ne répondent pas toujours aux exigences de l’éthique et de la morale. Tous les despotes qui veulent faire passer un message ne le font pas à travers la critique et la raison […] D’où la responsabilité formidable dans cette manifestation des leaders religieux. Ils se doivent d’être d’une objectivité exemplaire, face à une multitude mue par l’enthousiasme. »
L’Arche, à son élection, précisait que « la France – et singulièrement la région parisienne – est devenue le creuset où s’élabore le portrait et la physionomie du Juif nouveau, épanoui, conscient de ses traditions ancestrales et enraciné dans un judaïsme authentique et fidèle à ses origines »
- (De g. à d.) David Messas, Nicolas Sarkozy, Bertrand Delanoë et Roger Cukierman au dîner du CRIF en 2003
Une journaliste communautaire…
Un portrait qui correspond parfaitement à Ruth Elkrief, qualifiée de « journaliste impeccable » par le supplément télévision du Nouvel Observateur (mai 1996) et qui a pris pour modèle Anne Sinclair.
Par ses origines et ses études, elle parle couramment l’anglais, l’espagnol, l’arabe, le français et l’hébreu. Proche du Bétar lorsqu’elle était étudiante, elle est titulaire d’un diplôme d’études approfondies de sciences politiques (1983, étude sur l’élection municipale de Sèvres) et est également diplômée du Centre de formation des journalistes de Paris et de l’Institut d’études politiques de Paris (promotion 1984, PES 1981). Plus tard, elle enseignera le journalisme à l’IEP de Paris (2004).
Elle a épousé Claude Czechowski, rencontré en 1991, dont elle a eu deux filles. Ce dernier était jusqu’en février 2013 responsable du conseil et de l’intégration des systèmes pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique du Sud) et dirigeant des activités internationales de l’entreprise américaine Computer Sciences Corporation, un des leaders mondiaux des services informatiques. Très liée à la CIA (services secrets américains), cette société est notamment accusée « d’avoir aidé à organiser des vols secrets du gouvernement américain de personnes suspectes de terrorisme » vers des bases secrètes américaines situées principalement en Europe [1]. En juillet 2013, il a crée une nouvelle société CC Consulting, spécialisée dans le conseil en stratégie, l’organisation et le développement d’entreprises. Depuis septembre 2013, il est senior advisor de Bain Consulting et du groupe Steria.
Ruth Elkrief a quant à elle débuté sa carrière (avant même d’être diplômée du CFJ) au mensuel officiel de la communauté juive de France, L’Arche, avant de collaborer étroitement à Radio Chalom (aujourd’hui sur la même fréquence que Radio J, Judaïques FM et RCJ) lancée en juin 1981 par Serge Hajdenberg (aux côtés de Claude Askolovitch, Sylvain Attal, Daniela Lumbroso ou encore Frédéric Haziza, cf. Les Guerriers d’Israël, Emmanuel Ratier, 1995), ce qui suppose un net engagement communautaire.
… sur TF1, depuis Washington, pendant la guerre du Golfe
Ayant rejoint le desk de l’agence de presse américaine Associated Press, elle a ensuite collaboré à Libération et au Monde, avant de travailler pour le quotidien socialiste Le Matin de Paris de 1985 à 1987. Après la déconfiture du quotidien, elle rejoint TF1 en 1987, soutenue par Michèle Cotta, qui recherchait une femme pour couvrir la campagne du RPR. Elle y demeura d’abord deux années durant, comme journaliste accréditée auprès de l’Assemblée nationale, entretenant d’excellentes relations avec nombre de parlementaires ou ministre comme François Fillon ou Jacques Toubon.
En 1989, elle devient l’adjoint de Jean-Loup Demignieux, le correspondant de TF1 à Washington. Mais, le correspondant est en vacances, en août 1990, lorsque l’Irak pénètre au Koweït. Durant toute la crise puis la guerre du Golfe, elle pénétra alors chaque soir dans les foyers français, d’abord depuis les États-Unis puis, en plein conflit, depuis la France, ayant présenté son premier journal du soir le 25 janvier 1991. De cette immense ratonnade anti-arabe, elle a conservé d’étonnants souvenirs : « Je suis une profiteuse de guerre » dira-t-elle (Le Nouvel Observateur, mai 1996). Dans Le Figaro (4 mai 1991), elle ajoute :
« C’était à la fois l’enfer et l’ivresse. J’avais peur de ne pas être à la hauteur et je ressentais une immense satisfaction. »
Même appréciations plus affectives que réfléchies dans Globe :
« La nuit de l’offensive terrestre, j’ai fait quatre antennes d’affilées, j’étais dans un état second, comme sous une drogue. »
Une journaliste « star » aux méthodes peu scrupuleuses
Cette soudaine notoriété valut donc à cette « pulpeuse brune […] aux yeux de braise qui ont su enflammer TF1 » (Le Quotidien, 16 août 1991) de se retrouver, en pleine guerre, comme présentatrice de l’édition du week-end de TF1, TF1 Dernière, de janvier 1991 à mars 1992, puis du Dernier journal de TF1 (jusqu’en octobre 1992), de manière à contrecarrer Claire Chazal sur Antenne 2, avant d’être nommée chef du service de politique intérieure de la chaîne (d’octobre 1992 à juin 1994). À peine nommée en remplacement de l’ex-communiste Jean-Luc Mano, elle pénètre les arcanes politiques en interviewant, le 9 novembre 1992, aux côtés d’Arlette Chabot (France 2), le président de la république François Mitterrand, alors en grande difficulté (Bérégovoy, Grossouvre, etc.).
À propos de cet épisode, elle affirme s’être comportée en « grande professionnelle » : « J’ai fait mon boulot, dit-elle sobrement. Le plus important, c’est de parvenir à oublier les caméras, de poser des questions simples et de ne pas chercher à être inutilement agressive » devait-elle confier à Tribune juive (ibid.). En fait, la réalité était plus complexe, s’apparentant pour certains plutôt à un simple jeu de questions écrites préparées à l’avance. Dans Paris Match (daté du 26 novembre 1992, mais paraissant une semaine avant) au détour d’un entretien, elle reconnaissait en effet :
« J’ai écrit au propre toutes les questions que j’avais préparées la veille avec Arlette Chabot. Tout le dimanche après-midi et tard le soir nous avions travaillé ensemble le dossier. Nous avions tout revu, mot par mot. Nous nous sommes coordonnées de façon parfaite. Professionnellement, nous avions les mêmes principes, fondées sur la rigueur, la distance, sur le maximum de non-complaisance. J’ai dicté par téléphone mes questions à mon assistante et elle les a fait parvenir, tapées, à l’Élysée. »
On comprend alors que Mitterrand n’ait pas vraiment bafouillé dans ses réponses. Dans le même temps, elle assurait, comme dans Le Figaro du 11 novembre, ne pas avoir soumis ses questions à l’Élysée. Elle devait demander un rectificatif embarrassé, plusieurs mois après, en janvier 1993, à Paris Match où elle assurait avoir été mal comprise : les notes lui avaient été transmises à l’Élysée sous pli fermé par son assistante car elle ne repasserait pas à son bureau (voir aussi L’Événement du jeudi, 24 décembre 1992).
- Journaliste indépendante, Ruth Elkrief intervient, au côté du Grand Maître du Grand Orient de France et d’Elie Wiesel au Rassemblement contre l’intolérance et le fascisme
De LCI à BFM TV, pionnière de l’« info en continu »
Elle passe ensuite à LCI, la première chaîne française d’informations en continu diffusée sur le câble ou par satellite, lancée par le groupe Bouygues à la demande de Sylvain Gouz (cf. Actualité juive, 10 février 1994). Elle y anime alors, avec David Pujadas, le Press-Club de LCI, rendez-vous des hommes politiques français, puis de septembre 1996 à juin 1997, toujours avec David Pujadas, elle dirige la tranche 18-21h de la chaîne.
Par la suite, elle s’occupe d’une émission quotidienne, Le rendez-vous de Ruth Elkrief, en remplacement de l’émission de Guillaume Durand, parti à Canal+, où elle reçoit, du lundi au vendredi, un invité de prestige. De quoi satisfaire son ego :
« Je suis folle de joie de recevoir Toni Morrison ou Meryl Streep. Du pur plaisir. Je réalise mon rêve de petite fille d’être journaliste pour rencontrer des gens célèbres. »
(Supplément télévision du Nouvel Observateur, juin 1998)
Étroitement liée à Christine Bravo, connue au Matin de Paris, elle a succédé en septembre 1999 à Michel Field pour présenter, sur TF1, 19 Heures Dimanche, émission politique qu’elle n’animera que jusqu’à l’été 2000. Elle retournera ensuite à LCI à temps complet. En 2001, elle rejoint RTL pour l’inteview politique du matin. Elle présentera avec Pierre-Luc Séguillon Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. Fin 2003, son nom avait été évoqué pour animer sur TF1 une émission de « télé politique réalité » où l’on immergerait un homme politique de premier plan avec des Français « de base » pendant 48 heures, mais surtout devant des caméras de télévision. Suite à un tollé général dans la presse, l’émission ne verra pas le jour.
Elle a encore lancé, en 2005, C’est déjà demain sur Canal+, avant de participer au lancement de la chaîne BFM TV, filiale du groupe d’Alain Weill NextRadio, qui devient du coup NextRadioTV. Pilier de cette nouvelle chaîne d’info en continu, via la TNT, elle y présente le tout premier journal, interviewant Dominique Baudis, alors président du CSA, le 28 novembre 2005. Elle n’a plus quitté la chaîne depuis lors, animant notamment Le 19h Ruth Elkrief à partir de la rentrée 2010, obtenant par exemple l’exclusivité de l’interview de François Hollande et de Shimon Peres à Jérusalem en novembre 2013 [2].
Une sarkozyste, toujours active dans la communauté juive parisienne
Le 21 mai 2005, elle était invitée au mariage en grande pompe de la fille du baron Ernest-Antoine Seillière, Noémie, avec Charles d’Yturbe. Ce jour là, dans la Garden Party organisée dans les allées du parc (dessiné au XVIIème siècle par Le Nôtre) de la somptueuse propriété du baron, à Ognon, Ruth Elkrief a pu croiser Michel Rocard, Édouard Balladur, Nicolas Bazire, Guillaume Sarkozy, Bernadette Chirac… Elle est également une amie de vingt-cinq ans du couple Hollande-Royal, étant notamment une familière de leurs dîners. Comme d’autres, elle subira l’ostracisme de Ségolène Royal lorsque le couple se déchirera (cf. Le Monde du 19 juin 2007).
Figure de la « sarkozie », elle a été interrogée par le Haut Conseil à l’intégration sur la question du « logement des personnes immigrées » (2007) et faite chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur l’année suivante. En décembre 2008, elle animait le débat « Propositions pour structurer la croissance » entre Jacques Attali, alors président de la commission pour la stimulation de la croissance française, et Jean-François Copé, lors des « Entretiens de Royaumont ». Toujours en décembre 2008, aux états généraux des Chambres de commerce et d’industrie (CCI), elle animera la deuxième séance plénière intitulée : « Les CCI de demain au cœur d’une économie mondialisée. »
Engagée pour la cause sioniste dans la communauté juive parisienne, elle animait, avec Rachid Arhab, un meeting organisé par le collectif Deux peuples, Deux États pour soutenir le pacte de Genève en décembre 2003. Le collectif était composé des Amis de Shalom Arshav (La Paix Maintenant), du Groupe de contact européen des accords de Genève, de l’hebdomadaire Marianne, de l’Association pour un judaïsme humaniste et laïque (AJHL), de SOS Racisme, Ni putes ni soumises, Radio Shalom, du Mouvement de la paix, du Conseil français des musulmans laïcs, de l’Union des familles laïques, du Mouvement des musulmans laïcs, de l’Institut Pierre-Mendès-France, du Cercle Bernard-Lazare, de l’Hachomer Hatzair et d’Animafac.
En septembre 2010, c’est en tant que « personnalité Française juive » qu’elle rencontrera Mahmoud Abbas à l’hôtel Meurice (Paris) pour aborder le sujet des pourparlers de paix israélo-palestiniens, une initiative d’Ofer Bronstein. À cette rencontre étaient également présents Alain Finkielkraut, Jean-Pierre Elkabbach, la dirigeante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) Arielle Schwab, le président du Mémorial de la Shoah Éric de Rothschild ou encore l’ancienne secrétaire d’État Nicole Guedj. Cette réunion sera pour Mahmoud Abbas un avant-goût de son entretien avec Richard Prasquier le lendemain même.
En novembre 2010, au Musée d’art et d’histoire du judaïsme, elle participe avec Michèle Fitoussi à un « débat » à l’occasion de la parution de l’ouvrage d’Helena Rubinstein, La Femme qui inventa la beauté. À l’occasion de la deuxième édition des Assises nationales de la lutte contre les préjugés, organisées à Sciences Po Paris par l’UEJF, SOS Racisme et les signataires du Manifeste du vivre-ensemble, elle anime la table ronde « Les préjugés libérés en 2010 ? Tous acteurs et tous victimes » (mai 2010). En octobre 2011, elle a participé avec sa mère au déjeuner de Souccot à la synagogue de Neuilly-sur-Seine au profit de la crèche de la ville israélienne de Kfar Saba, déjeuner organisé par la WIZO (Women International Zionist Organisation) dont sa mère est membre « de longue date » (« Wizo d’ici et d’ailleurs », revue Mila, janvier 2012).
C’est tout naturellement qu’elle célébrera Roch Hachana chez Marek Halter en septembre 2013 [3].
- Ruth Elkrief chez Marek Halter
- Également présents : Arnaud Montebourg, Christiane Taubira, Manuel Valls
Cet article a été écrit en exclusivité pour Égalité & Réconciliation par la revue Faits & Documents d’Emmanuel Ratier.