Il faut vraiment se voiler la face, comme le font trop de dirigeants politiques, pour ne pas voir que quelque chose de majeur va se passer en Europe, dans les mois qui viennent : l’une ou l’autre des multiples épées de Damoclès suspendues au ciel de l’Histoire tombera sur nos têtes :
Les divers mouvements terroristes qui agissent au Moyen-Orient et y forment des émules, pourraient déclencher sur notre continent les attentats dont ils nous menacent.
L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest pourrait prendre des proportions majeures et finir par atteindre significativement l’Europe, entraînant un ralentissement significatif des échanges de toute nature.
La situation politique et financière de la Chine, de plus en plus instable, pourrait y entraîner une crise économique majeure, aux conséquences considérables sur l’économie mondiale et en particulier sur l’Europe.
La formidable fuite en avant des États-Unis par l’endettement et la planche à billets, pour ne réaliser qu’une maigre croissance, pourrait ne pas réussir à sauver un système financier totalement déséquilibré, avec, là aussi, des conséquences vertigineuses sur l’Europe.
Plus directement, la situation globale de l’Europe, qui s’enfonce dans la déflation, rend probable une faillite d’un des États européens, et non des moindres, devenu incapable de rembourser sa dette. Et la colère des Allemands, devant la dérive des autres, pourrait conduire ce pays à sortir, le premier, de la zone euro.
Par ailleurs, la décision attendue de la cour européenne de justice, sur les mécanismes audacieux de solidarité monétaire créés par Mario Draghi, provoquerait, si elle les déclarait contraires aux traités européens, la démission du président de la BCE et un effondrement de l’euro.
Plus spécifiquement, la France, dont le déficit budgétaire est désormais hors de contrôle et où les réformes tardent à venir, pourrait se trouver attaquée par les marchés et devenir à son tour insolvable.