Les derniers événements survenus tant en Israël qu’en France ou en Europe, voire un peu partout dans le monde, ont amené nombre de nos coreligionnaires à prendre conscience de l’ampleur de la montée en puissance de l’antisémitisme en France, bien sûr, mais également en Europe, et un peu partout dans le monde.
D’une simple inquiétude, cette prise de conscience s’est véritablement transformée en anxiété, au point que certains s’interrogent sur leur avenir dans le pays de leurs ancêtres, au point d’envisager d’émigrer vers Israël ou ailleurs, mais où ? La question se pose tant l’antisémitisme s’est disséminé partout de par le monde. Même aux Etats-Unis la question commence à se poser.
Nos derniers communiqués (de la Confédération des Juifs de France et des Amis d’Israël), concernant la montée inexorable de l’antisémitisme tant en France qu’en Europe, ainsi que ceux concernant le déferlement de haine envers Israël, ont déclenché des centaines de réponses et d’interrogations. Ce qui montre l’ampleur de l’inquiétude et de l’anxiété ambiante ; anxiété accrue par la perception d’une réaction inadaptée et molle tant de nos institutions que des autorités constituées.
Ainsi cette prise de conscience est, pour la première fois, accompagnée d’une perte de confiance : perte de confiance dans nos leaders, perte de confiance dans nos associations, perte de confiance dans les autorités de la République et pire que tout perte de confiance dans nos institutions.
[...] Cet éloignement, de plus en plus marqué, du « leadership » communautaire vis-à-vis de la base aboutit à une grande difficulté de mobilisation des nôtres, et bien entendu, cela rend encore plus difficile nos relations avec les autres ! Là où en 2002 nous étions capables de mobiliser 250.000 personnes, nous ne sommes guère plus capables de mobiliser au-delà de 5.000 personnes (et encore !!!!).