En politique, il faut toujours tourner sa langue sept fois dans sa mémoire – si on en a une – avant de balancer une petite phrase ou un collègue. Car dans le fourre-tout inimaginable des discours et diatribes démagogiques de nos hommes politiques, on trouve toujours de quoi les coincer. Récemment, Nicolas Sarkozy a éjecté Nadine Morano de son parti Les Républicains pour avoir dit que la France était un pays de "race blanche".
Extrait de la sortie (calculée) de Nadine Morano sur ONPC :
« Pour qu’il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c’est-à-dire sa majorité culturelle. Nous sommes un pays judéo-chrétien – le général de Gaulle le disait –, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. J’ai envie que la France reste la France. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane. »
Une citation pourtant inspirée par des propos tenus par le général de Gaulle il y a un demi-siècle, et rapportés par Alain Peyrefitte :
« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France . Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
L’extrait du discours de Nicolas Sarkozy en campagne le 17 mars 2012 à Lyon :