Le 27 janvier prochain auront lieu les commémorations du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz.
Des invitations officielles ont été envoyées aux délégations étrangères directement par le Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau et le Conseil international d’Auschwitz, co-organisateurs avec l’État polonais.
Alors que ce sont les troupes soviétiques qui ont libéré le camp en 1945, il n’est pas prévu d’envoyer d’invitation diplomatique officielle à Vladimir Poutine, conséquence de la frénésie russophobe de Varsovie. Moscou, irrité par ce comportement, n’a pas souhaité faire plus de commentaires, hormis que l’agenda du président russe ne comportait pas de déplacement en Pologne ce jour-là.
Toujours à cette occasion, les représentants de 47 pays (dont Barack Obama, David Cameron et François Hollande) ont été conviés par le président tchèque Milos Zeman, dont l’hôte du Kremlin qui a reçu l’invitation pour les cérémonies organisées par le Congrès européen juif les 26 et 27 janvier à Prague et à Terezin.
Mais, fin décembre, la Fédération des communautés juives tchèque a exprimé son hostilité à la venue de Vladimir Poutine. Elle a notamment fait savoir qu’« elle considère comme inopportune la visite du président Poutine à Prague à l’occasion de la Journée de mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité. Le régime instauré et incarné par Vladimir Poutine ne respecte pas les accords internationaux, fait preuve d’agressivité à l’extérieur et occupe par la force le territoire d’un État voisin. »
Ces deux événements, l’un en Pologne et l’autre en République tchèque, se déroulant le même jour, Varsovie accuse Prague de vouloir lui voler la vedette en lui faisant de la concurrence sur le terrain de la Mémoire. Un accord a finalement été trouvé : les Chefs d’États iront en Pologne, et enverront les présidents ou vice-présidents de leurs parlements en République tchèque.