Non, non, le silence du ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, après la mort de l’écrivain Gérard de Villiers, le mythique auteur de SAS, n’était ni un oubli ni un vulgaire couac comme les autres.
Si Aurélie Filippetti n’a pas jugé bon de rendre hommage à l’écrivain français mort à l’âge de 83 ans comme le veut la coutume, c’est par choix.
« Interrogé par l’AFP, le ministère de la Culture n’a pas souhaité réagir à la mort de l’auteur », avait précisé dès vendredi une dépêche d’agence. Il n’y a pas « d’hommage systématique », a confirmé le cabinet de la ministre interrogé par le Lab d’Europe 1.
[...] Il est sans doute plus raisonnable de chercher les préventions d’Aurélie Filippetti à l’égard de feu Gérard de Villiers dans la personnalité et les opinions politiques du romancier. Des débuts dans la presse d’extrême-droite, un anticommunisme virulent, une attirance assumée pour les croupes féminines. « Un homme blanc du siècle dernier » avec « des idées rances », résumait M le magazine du Monde dans le grand portrait fouillé et néanmoins admiratif consacré à l’écrivain peu avant sa mort. Et s’il échappait de peu à l’accusation d’antisémitisme, c’est en raison de sa grande amitié avec Claude Lanzmann, le réalisateur de Shoah.
[...] Les obsèques de Gérard de Villiers auront lieu jeudi 7 novembre à Paris.
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