Egalité et Réconciliation
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Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

En marge de sa conférence intitulée « La fin de la culture bourgeoise ? » donnée à Paris le samedi 9 décembre 2023, Pierre de Brague a répondu aux questions de la section Île-de-France d’E&R.

 

01’27 : un ouvrage pour jeunes militants politiques
03’22 : le mode d’emploi du livre
04’46 : culture bourgeoise et culture capitaliste
07’00 : Napoléon, l’épée de la révolution bourgeoise
09’56 : une bourgeoisie sans Dieu
12’57 : haro sur la contre-révolution 
14’44 : le socialisme héroïque

 

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28 Commentaires

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  • #3309805
    Le 18 janvier à 22:14 par Enguerran La Balafre
    Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

    Dictionnaire commandé à l’instant cher Pierre,
    Malgré mes 38 ans, je me dis que j’ai loupé pas mal de lectures pendant mes années matrixage, et que donc j’ai la conscience politique d’un jeune de 20 ans !!

     

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    • #3309872
      Le 19 janvier à 04:00 par De Profundis
      Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

      A 20 ans t’es pas dans l’acquis mais dans l’inné,bref tu est la somme de ta naïveté et de ta génétique et ce n’est pas plus mal,tant la chose indéfinissable appelée culture ligote autant qu’elle émancipe,à 20 ans tu vis toutes les incohérences et tous les paradoxes de ton désir de grandeur illusoire.
      Ce n’est pas pour rien que les poètes ont presque tous donné le meilleur d’eux-mêmes dans leur jeunesse exaltée,vieux le poète se contente d’effets de manche et de singeries.
      On ne commence à vraiment être en mesure de philosopher (ou chanter le blues( qu’après 40 ans,âge déjà avancé pour un poète...

       
    • #3309925
      Le 19 janvier à 08:22 par Jean Pierre
      Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

      Ainsi vous rajeunissez !
      Moi j’ai commencé à 32 ans (la lecture). Au lieu d’1 livre par an, je me mis à en lire 3 par mois. En ces temps de disette, je lis un peu moins. Mais il est certain que le livre de Pierre nous fera faire de grands bonds dans la comprenette !

       
  • #3309867
    Le 19 janvier à 03:38 par Taliban Périgourdin
    Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

    Ce n’est pas de socialisme dont a besoin la France mais de la mort du jacobinisme ripoublicain et du retour au catholicisme et à la tradition.
    A mort la Gueuse et vive le Roy !!!

     

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    • #3309950
      Le 19 janvier à 08:55 par La nuque roide
      Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

      Très mauvaise analyse du pourquoi la France d’aujourd’hui dégringole : est-ce que le catholicisme et la tradition ont empêché cette dégringolade contemporaine ? NON !
      Alors, pourquoi vouloir remettre en place une ingénierie sociale (catholique, traditionnelle...) qui a été incapable d’empêcher l’édification en son sein d’une ingénierie parasitaire et maléfique laquelle, aujourd’hui, tient le pouvoir et n’est pas prête de le lâcher.
      Ce désir de remettre en place la société d’hier relève d’un esprit qui n’a rien compris à ce qui nous arrive.

       
    • #3310012

      Oui, je suis d’accord...il faudrait d’ailleurs savoir exactement de quelle bourgeoisie on parle...Les bourgeois des 12 et 13 ème s. se libéraient des tutelles féodales et ecclésiastiques en créant les communes (soutenues, comme à Reims, par le pouvoir royal s’opposant à l’évêque comte, seigneur de la ville) ; ces mêmes bourgeois, qui par leur esprit d’entreprise créèrent des richesses, permirent, on l’oublie souvent, l’érection des grandes cathédrales de Chartres, Reims, Amiens (les quêtes canoniales savaient à qui s’adresser alors). La culture urbaine, à la fin du Moyen Âge est bourgeoise, chrétienne et "sociale" par son intérêt pour le Christ présent dans le pauvre, l’exclu..
      Beaucoup de grands saints catholiques sont fils ou filles de bourgeois : François d’Assise, Thérèse de Lisieux...Des baptisés qui, nés dans des milieux privilégiés n’avaient aucune estime pour le culte de Mammon, contrairement aux bourgeois éclairés contemporains de Voltaire, anticléricaux, scientistes et prédateurs dont les fils et petit-fils firent florès au XIX ème siècle en reniant (sauf patrons chrétiens tel Léon Harmel) la France chrétienne de saint Martin partageant son manteau ou de Monsieur Vincent récupérant les enfants abandonnés..

       
    • #3310075

      @La nuque roide Bien sûr que le Catholicisme a réussi à combattre la décadence et la dégringolade, notamment par la conversion des païens dans le monde entier. Et il a maintenu une France fort et digne pendant 1500 ans, ce qui ne firent ni les républiques successives, ni l’empire.
      C’est exactement de Dieu et de son église dont a besoin la France, puisque c’est en s’en séparant que la dégringolade dont tu parles a débuté.

       
    • #3310168

      Merci M. Brague d’ouvrir ce débat, tellement fondamental. Nous savons tous qu’une société inspirée par le catholicisme n’est pas pour demain, en tout cas c’est ma vision. Le temps des grandes épopées est derrière nous. Nous devons juste nous atteler pour notre quotidien, c’est à dire nos loi, nos fondements sociaux ect...ce dont nous avons besoin pour faire société, la plus juste et épanouissante possible pour un chacun.
      Remettre juste de la droiture, de l’éthique et la punition pour les entravant au système, car il nous faut une élite, une évidence.La bourgeoisie de nos jours est corrompue par son égo démesurée d’une reussite sociale, même le sacrifice des plus démunis ne la dérange pas. L’idée même de faire société lui est étrangère. Une élite consciente de son implication reste à inventée, condition impératif pour remettre de la divinité comme repère pour la conduite des affaires de notre patrie.

       
    • #3310212
      Le 19 janvier à 18:09 par La nuque roide
      Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

      Si tu n’essayes pas de comprendre de quel manière le catholicisme, comme le protestantisme, bref, le christianisme européen, s’est vidé de son principe, à savoir des paroles de Jésus, ne devenant plus qu’un lointain conseil du genre « soit prudent sur la route » avant le départ d’un trajet, à quoi bon, dé lors, remettre en place un système qui a failli.
      La chance de Poutine est le communisme soviético-judaique ne pas avoir annihilé en 70 ans la ferveur chrétienne (orthodoxe) des soviétiques, à contrario du capitalisme bourgeois judéo-maçonnique nécessitant deux bons gros siècles de propagandes et interdits pour annihiler la ferveur chrétienne européenne.
      En outre, il serait fort maladroit et funeste, voir criminel, d’en rester aux complots judéo-maçonnique pour se satisfaire le citron du pourquoi et de quel manière la France, entre autres nations, se paye une dégringolade mémorable pour ne pas dire historique. Faudrait aussi comprendre pourquoi un tel piédestal permettant de placer ces mêmes nations aujourd’hui dégringolant.
      Va aux tenants pour comprendre l’aboutissant, et sache le tenant ne pas équivaloir à la Renaissance ou à je ne sais quel autre tartufferie explicative de facture historique récente.

      Tout est limpide, tout est clair, lumineux pour comprendre, encore faut-il, après se poser la bonne question, vouloir y répondre, et avec autant de ferveur que pour la poser, sinon, autant pisser dans un violon puis jouer du pipeau.

      Je ne sais pas qui a écrit « les mots ont plus de charge émotionnelle que de sens », mais c’est un fait, quand chacun élabore sa petite définition à l’adresse de tel et tel mots, ainsi naissent les maux de l’incompréhension.
      Par exemple, quel Dieu évoque Ben Gourion quand il allègue « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal ; nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela les intéresse t-il ? Notre Dieu n’est pas le leur ».
      - https://palcit.net/article-302-si-j...

      Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Jean 14:6.
      Le Père est la vérité, la Vérité originelle sans laquelle rien n’existe ni ne saurait être expliqué.

      Jésus a été engendré dans le sein de Dieu lequel possède pour particularité unique d’exister sans avoir été créé, d’où Dieu incréé, éternel, en chair glorieuse, apte à engendrer en son sein car rien n’est impossible à Dieu.

       
    • #3310416

      Il faut vraiment ne pas être pratiquant du catholicisme pour penser que celui-ci s’est « vidé de son principe » et des paroles de Jésus. Comme souvent, ce qu’on dit du catholicisme dans les médias est loin de la réalité vécue par les pratiquants.

      Par ailleurs, réduire le christianisme aux « paroles de Jésus » est du protestantisme. Le christianisme ce sont aussi les sacrements, en particulier la communion et la confession, essentielles pour revenir à Dieu. Le christianisme, c’est l’Ecriture et la Tradition.

      Et pour ceux qui sont si prompts à juger le Pape à partir de leur petit point de vue (et si tout le monde faisait ainsi ?), n’oubliez pas qu’il est sans doute un des derniers représentants légitimes de l’autorité sur Terre, puisque sa fonction a été instituée par le Christ. Pour l’instant, l’Eglise n’a pas renoncé à sa mission, malgré toutes les attaques, le roc tient. Ce n’est pas une question de moyens humains.

       
    • #3310729

      Ami
      Je veux bien admettre et respecter vos croyances, dont vous prétendez qu’elles sont universelles. Soit....
      Mais me dire que le pape est la dernière autorité légitime de la terre, non, je ne le crois pas, et ne le souhaite encore moins.
      Je ne suis pas chrétien, mon avis vaut ce qu’il vaut, mais je pense que les papes ont été et demeurent les maillons faibles du catholicisme. La démission du pape Benoît n’est pas un fait du hasard.

       
    • #3311365

      @Ami



      Par ailleurs, réduire le christianisme aux « paroles de Jésus » est du protestantisme. Le christianisme ce sont aussi les sacrements




      Oui, absolument. Et les sacrements ne sont pas une invention catholique, ils viennent du néolithique, et le catholicisme ne leur a donné qu’un sens différent, ou plutôt il a transfiguré leur sens immémorial : le sacre que personne ne désirait, qui était une fatalité pour celui qui devenait par lui l’élu de son peuple, est devenu une promesse et une obligation. L’émergence de la personnalité, qui était immanente dans le paganisme, est devenue une obligation dans le catholicisme : tout baptisé est appelé à rejoindre la place royale, que personne ne veut occuper, celle de la croix et de la guillotine... place d’où ruisselle le moi, le tire de monsieur, la tombe, l’héritage, la propriété... et le mariage lui-même.

      Les socialistes disent que « la propriété c’est le vol, » parce que depuis le néolithique (et en fait depuis la paléolithique) les masses conçoivent la singularité et la différence comme un vol : la différence du singulier lèse la foule, lèse l’unanimité morne de la masse... par sa simple différence, le singulier lèse l’ennui de la foule indifférenciée... sa rousseur, sa boiterie ou son bégaiement les lèsent, eux qui sont tous identiques et chiants dans leur ressemblance implacable. Et ils ont besoin de le défenestrer, de crucifier, de le brûler, ou de le décapiter, celui qui ne leur ressemble pas. On croit que la caricature (et on croit en ricanant) de Louis-Philippe est une sorte de réaction, mais en réalité l’obsession du populo pour celui qui ne lui ressemble pas date du paléolithique et c’est cette obsession qui a engendré toutes les royautés à travers le monde. Dans un second temps, les masses ont même profité du statut singulier de leurs rois qu’elles martyrisaient, elles ont eu droit elle aussi à une tombe, à la propriété, au mariage, au patronyme et au titre (Monsieur).

      Et comme le sacre est intimement et profondément lié à l’hominisation, en tant qu’il est la première de toutes les symbolisations, le socialisme travaille à la déshominisation, au retour impossible à la non-symbolisation, à la non-conscience, à la non-pensée... à « la Bête »... qui n’est ni humaine, ni animale...

      Et tu n’as besoin que d’une année d’anthropologie pour comprendre que le socialisme et le libéralisme ne sont que les deux faces d’une même pièce, que le libéralisme n’est qu’un sous-produit du socialisme.

       
    • #3311499

      Oxar, vous avez raison concernant Benoît XVI. Mais des conflits internes n’empêchent pas l’institution de demeurer dans son principe éternel. Les papes défilent et la fonction demeure. Ce qui a été défait pourra toujours être refait tant que la chaîne initiatique n’est pas rompue, comme cela a eu lieu chez les Protestants.

      Surnom, je ne vois pas bien ce que vous entendez par néolithique. Le sacre des rois procède d’un archétype éternel, qui est l’onction par l’homme de l’Esprit Saint (ce qui est manifeste dans le baptême du Christ). Le miracle de la Saint Ampoule est la source de légitimité des rois de France, dont la chaîne initiatique a hélas été rompue à la Révolution française.

       
    • #3311636

      @Pomme



      je ne vois pas bien ce que vous entendez par néolithique. Le sacre des rois procède d’un archétype éternel, qui est l’onction par l’homme de l’Esprit Saint (ce qui est manifeste dans le baptême du Christ). Le miracle de la Saint Ampoule est la source de légitimité des rois de France, dont la chaîne initiatique a hélas été rompue à la Révolution française.



      Le néolithique est défini par le raffinement de l’outillage en pierre et l’apparition progressive de la métallurgie, ainsi que par les débuts de l’agriculture. C’est la période d’épanouissement du mégalithisme et des tumulus.

      Le sacre des rois est d’abord un rite, c’est-à-dire une pratique et un événement concret dans la vie des sociétés. Les textes sumériens décrivaient un rite d’onction royale :

      « Alors Enlil monta sur le bateau,
      Me prit la main et me fit monter avec lui,
      Et fit monter et s’agenouiller avec moi ma femme.
      Il nous toucha le front,
      Et, debout entre nous, nous bénit en ces termes :
      "Uta-napishti, jusqu’ici, n’était qu’un être-humain :
      Désormais, lui et sa femme
      Seront semblables à nous, les dieux !" »

      longtemps avant que le Christ a institué le sacrement du baptême. Sacrement que l’Eglise catholique administre par une onction d’huile sur le front et qui confère une vocation royale : le baptême est un sacre et tout catholique est un roi (appelé à mourir lui aussi tué par une foule). L’Eglise est une assemblée de rois.

       
    • #3311741
      Le 22 janvier à 17:54 par La nuque roide
      Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

      Oxar, le premier de tous les symboles est de couper le cordon ombilical pour en faire un nœud, le nombril, cet acte préfigure les rituels, les cérémonies et autres observances, ensuite, l’attitude face à la mort fonde à son tour une brochette de rituels dont celui du legs et héritage.

      Quant à alléguer : L’Église est une assemblé de rois, il y a erreur de compréhension, l’Église a pour but de faire de nous ce que Dieu prévoyaient, avant que le diable, à l’origine Lucifer, chérubin porteur de la Lumière Divine, ne fasse entrer la mort sur terre, car Dieu ne saurait créer le mal, ni le diable ni la mort, ni les maladies, ni la vieillesse… ainsi donc, Dieu nous a créés à son image et à sa ressemblance pour l’immortalité, manière que nous soyons des dieux, que chaque homme soit un dieu, mais, un dieu créé par un Dieu incréé, étant entendu Jésus être lui un Dieu engendré, dans le sein de Dieu incréé, Jésus existe bien avant de s’incarner en tant qu’homme.

      Jean-Baptiste baptise Jésus par l’eau du Jourdain, mais Jésus, lui, nous baptise à travers l’esprit Saint, depuis lors, nous entamons par l’esprit à conquérir notre première liberté que le diable nous dépouilla.
      Il nous reste à conquérir une seconde liberté. Seconde, car nul de troisième, ni quatrième et encore moins cinquième...

       
    • #3311794

      le premier de tous les symboles est de couper le cordon ombilical pour en faire un nœud, le nombril, cet acte préfigure les rituels, les cérémonies et autres observances, ensuite, l’attitude face à la mort fonde à son tour une brochette de rituels



      Un symbole est une abstraction. A. M. Hocart a parfaitement démontré que le premier de tous les rites est la mort du roi. Il y a même eu une culture en Inde, citée par J. G. Frazer, qui tuait un roi par jour. La pratique funéraire est le marqueur de l’hominisation et l’archéologie montre qu’à ses tout débuts, elle était sélective : tout le monde n’avait pas droit à une tombe... La tombe, le cercueil ont ruisselé du roi à la noblesse puis au peuple. Et la toute première symbolisation, la toute première métaphore, est l’accusation justifiant cette mort. Le roi meurt chargé des péchés et des maux de son peuple, il est le phore portant les maux du monde, et sauvant le monde en mourant chargé de ces maux. Louis XVI et Marie-Antoinette sont morts de cette façon, en causeurs de mauvaises récoltes et affameurs du peuple... tout à fait préhistoriquement, au milieu de débordements de prétention rationaliste et d’hystérie socialiste. Etre catholique, c’est être promis à une mort royale : tué par une foule de cons.



      Quant à alléguer : L’Église est une assemblé de rois, il y a erreur de compréhension, l’Église a pour but de faire de nous ce que Dieu prévoyaient, avant que le diable, à l’origine Lucifer, chérubin porteur de la Lumière Divine



      C’est le catéchisme de l’Eglise qui l’enseigne : les baptisés « participent au sacerdoce du Christ, à sa mission prophétique et royale » (CEC 1268). Le catholique est oint comme tous les rois, il est : « oint prêtre, prophète et roi » (CEC 1241).

      Et un « chérubin », un kéroubim, est une chimère, un dragon, c’est-à-dire Satan lui-même. Il est l’expression du paganisme dans le corpus de l’AT, comme le sont les sacrifices d’enfants, les holocaustes humains, la consommation rituelle de chair humaine. Un chérubin n’a jamais porté que la lumière de Satan, celle du feu où les Hébreux rôtissaient leurs victimes humaines ou animales. Le marcionisme est en effet une grave erreur, car c’est à l’intérieur de l’AT qu’il y a déjà une rupture, un conflit, entre le paganisme judaïque et un tout petit embryon de christianisme (Job, Jérémie, les Psaumes). Les juifs de l’AT n’adorent pas tous le même dieu et Lucifer n’a jamais porté que sa propre lumière, celle du paganisme.

       
  • #3309868

    Il est bien possible que la culture bourgeoise soit en toute fin de vie, mais le prolo, lui, a bazardé il y a longtemps le peu de culture qu’il avait (et principalement reçu du catholicisme)... Quel besoin le prolo a-t-il encore de faire des phrases ? Mystère !

     

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    • #3310028

      Reçu du socialisme*

       
    • #3310928

      Tu devrais lire L’Inassouvissement de S.I.Witkiewicz qui comprenait dès les années 30 que l’Amérique est parfaitement « bolchévique », dans sa vulgarité et son néant spirituel... Le socialisme a expliqué au prolo que le Monsieur qu’il avait hérité des rois de France, le cercueil et la tombe qu’il avait hérité des rois d’Egypte, que ses habits du dimanche qu’il avait hérité des rois de Sibérie, que sa place à la liturgie royale qu’est la messe et sa vocation royale de baptisé... devaient être jetés à la poubelle et qu’il n’était lui-même que de la viande sur pied... et ces cons l’ont cru... et puis Leclerc, Auchan, Walmart, Sears, Intermarché, c’est-à-dire le capitalisme, ont rempli son caddie à ras-bord de merdes laides et inutiles, et il a souri et il est revenu.

      Le prolo d’aujourd’hui fait des phrases sur la bourgeoisie, mais la culture aristocratique qu’il avait héritée du catholicisme, et qui est sans prix, il l’a balancée. Et justement, précisément, parce qu’elle était sans prix... parce qu’il s’est embourgeoisé, le con, gavé de désirs bourgeois, et qu’il ne comprend plus que les prix, les promos, les soldes, le black friday, et parce que la liturgie royale de la messe où il avait sa place l’intéresse moins que les soldes chez Leclerc où il va se payer des pantalons de jogging à 5 euros... Et il veut encore faire la révolution, en se disant qu’il pourra alors faire les soldes chez Dior, et se payer des pantalons de jogging Dior à moitié prix, le con sidéral !

       
  • #3309913

    Il est étrange de parler de « nouvelle métaphysique » ou de « métaphysique du devenir », car la métaphysique est précisément éternelle.

    Dans ce sens, cependant, il serait intéressant de creuser la métaphysique existentielle du philosophe persan Molla Sadra, maître à penser de l’Imam Khomeini, et qui a influencé la Révolution islamique d’Iran. C’est exposé en des termes assez clairs dans le livre de Dayrush Shayegan sur Henry Corbin.

     

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  • #3309921

    Le socialisme meurt quand il a épuisé les ressources des créateurs de richesse. ça fait longtemps que ceux qui ont connu cette utopie n’y croit plus ...

     

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  • #3309923

    J’aimerais bien une rencontre Xavier Moreau / Pierre de Brague.

    Ca serait sympa d’echanger sur la "gauche" et le "socialisme" et rapprocher des gens qui apparemment sont antagonistes du point de vue sémantique

     

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  • #3309951
    Le 19 janvier à 08:56 par anti marx-medias
    Pour un "socialisme héroïque" : entretien avec Pierre de Brague

    Quelle est cette version qui tue de "Love and Happiness" ?

     

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  • #3310935

    De Brague est le vrai successeur et fils spirituel de Soral. Même physiquement, dans ce fauteuil, le faciès se métamorphose en celui de son maître (au sens du disciple, et non pas dans quelque velléitée dominatrice, mais purement professorale et antique du terme.)

     

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