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Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

La nouvelle alliance entre la Turquie et la France porte-t-elle uniquement sur des questions économiques, voire sur l’entrée dans l’Union européenne, ou est-elle proprement politique ? Dans ce cas, Paris doit-il couvrir la politique d’Ankara quelle qu’elle soit ? Ce soutien va-t-il jusqu’à celui de génocides ?

Pour la seconde fois, l’administration Obama a mis en cause la Turquie pour son soutien à l’Émirat islamique (Daesh). D’abord, le 2 octobre, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, dans une intervention à l’École Kennedy de Harvard [1]. Puis le 23 octobre, le sous-secrétaire au Trésor, David S. Cohen, devant la Fondation Carnegie [2]. Tous deux ont accusé Ankara de soutenir les jihadistes et d’écouler le pétrole qu’ils volent en Irak et en Syrie.

Devant les dénégations du président Recep Tayyip Erdoğan, Joe Biden avait présenté des excuses. Le gouvernement turc avait alors autorisé le PKK à venir au secours des Kurdes syriens de Kobané, assiégés par Daesh. Las ! le comportement d’Ankara n’a pas convaincu et Washington a renouvelé ses accusations.

La Turquie et la question des nettoyages ethniques

Je ne pense pas que ce qui soit en cause soit le soutien aux jihadistes. La Turquie n’agit à leur propos qu’en conformité avec le plan US, et, au moins jusqu’à la mi-octobre, Daesh reste contrôlé par la CIA. Mais Washington ne peut pas admettre qu’un membre de l’OTAN soit visiblement impliqué dans le massacre qui menace les habitants de Kobané. La politique de l’administration Obama est simple : Daesh a été créé pour accomplir ce que l’OTAN ne peut pas faire, le nettoyage ethnique, tandis que les membres de l’Alliance doivent prétendre n’y être pour rien. Le massacre des Kurdes syriens n’est pas nécessaire à la politique de Washington et l’implication de la Turquie constituerait un crime contre l’humanité.

L’attitude de la Turquie apparaît ici comme involontaire. Et c’est bien le problème. La Turquie est un État négationniste. Jamais il n’a admis le massacre qu’il a commis, de 1,4 million d’Arméniens, de 200 000 Assyriens et chrétiens de rite grec et de 50 000 Assyriens en Perse (1914-1918) et à nouveau de 800 000 Arméniens et Grecs (1919-25) [3]. Loin de clore ce chapitre douloureux de son histoire, le message de condoléances adressé par M. Erdoğan, le 23 avril dernier, a au contraire manifesté l’incapacité de la Turquie de reconnaître les crimes des Jeunes Turcs [4].

Ankara a tenté par le passé de liquider les Kurdes du PKK. Beaucoup ont fui vers la Syrie. Le président el-Assad leur a donné la nationalité syrienne, au début de la guerre, et les a armés afin qu’ils défendent le territoire national. Au contraire, pour Ankara, leur massacre serait une bonne nouvelle, et Daesh pourrait faire ce sale boulot..

L’implication turque dans des nettoyages ethniques récents

Durant la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-95), l’Armée turque soutint la « Légion arabe » d’Oussama Ben Laden qui nettoya ethniquement le pays en massacrant quantité de Serbes orthodoxes. Les jihadistes survivants de ces combats ont rejoint les groupes armés en Syrie, dont Daesh.

En 1998, l’Armée turque participa à la formation militaire de l’UÇK, dont les attentats furent réprimés par le gouvernement yougoslave, justifiant l’intervention de l’Otan. Durant la guerre qui suivit, Hakan Fidan (actuel chef des services secrets turcs, le MIT) était l’agent de liaison entre l’OTAN et la Turquie. En définitive, l’UÇK chassa les Serbes orthodoxes et profana leurs lieux de culte. En 2011, Hakan Fidan envoya des jihadistes au Kosovo pour être formés au terrorisme par l’UÇK, puis attaquer la Syrie.

Durant l’occupation de l’Irak, les États-Unis s’appuyèrent officiellement sur la Turquie et l’Arabie saoudite pour reconstruire le pays. La politique qui fut alors conduite provoqua la guerre civile et des massacres systématiques, principalement de chiites et de chrétiens. Comme l’a expliqué l’ancien conseiller de la Maison-Blanche pour la Sécurité de la Patrie, Richard A. Falkenrath, cette politique était conçue pour enkyster le jihadisme, l’utiliser sur place et s’assurer qu’il ne vienne pas aux États-Unis [5].

En septembre 2013, des centaines de jihadistes de l’Armée syrienne libre (la milice soutenue par la France et qui arbore le drapeau de la colonisation française) soutenus par des éléments du Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) sont arrivés de Turquie pour prendre le village de Maloula, violer ses femmes, tuer ses hommes et profaner ses églises. Maloula n’offre aucun intérêt stratégique militaire. Cette attaque était uniquement un moyen de persécuter visiblement les chrétiens dont Maloula est le symbole syrien depuis près de deux mille ans.

En mars 2014, des centaines de jihadistes du Front al-Nosra et de l’Armée de l’islam (pro-Saoudiens) sont arrivés de Turquie, encadrés par l’Armée turque, pour mettre à sac la ville de Kessab. La population réussit à fuir avant d’être massacrée. Lorsque l’Armée arabe syrienne vint à la rescousse, la Turquie la combattit et abattit un de ses avions. Kessab présente un intérêt stratégique pour l’OTAN, en raison de la proximité d’une base de radars russes qui surveille la base turque de l’Alliance d’Incirlik. Les habitants de Kessab sont des Arméniens dont les familles ont fui les massacres perpétrés par les Jeunes Turcs.

La Turquie actuelle admet-elle les génocides ?

Force est donc de se poser la question : en niant que le massacre des Arméniens en général et de diverse minorités principalement chrétiennes, survenu de 1915 à 1925, a été organisé par le Comité Union et Progrès, la Turquie n’affirme-t-elle pas qu’un génocide n’est pas un crime, mais une politique comme une autre ?

La politique de l’actuel gouvernement turc se fonde sur la « doctrine Davutoğlu », du nom de l’actuel Premier ministre. Selon ce professeur de Sciences politiques, la Turquie doit rétablir son influence de l’ère ottomane et unifier le Proche-Orient sur la base de l’islam sunnite.

Dans un premier temps, l’administration Erdoğan a prôné la résolution des conflits laissés en suspens depuis la chute de l’Empire ottoman, qu’elle a qualifié de politique de « zéro problème » avec ses voisins. Saisissant la balle au bond, la Syrie et l’Iran négocièrent alors une zone de libre-échange qui provoqua un boom économique dans les trois pays. Mais en 2011, durant la guerre de l’OTAN contre la Libye, la Turquie abandonna son attitude conciliatrice pour s’imposer comme puissance belligérante. Depuis lors, elle s’est à nouveau fâchée avec tous ses voisins, à l’exception de l’Azerbaïdjan.

Le soutien français à la Turquie

Durant les guerre contre la Libye et contre la Syrie, la Turquie et la France se sont rapprochées jusqu’à forger un véritable pacte, dans la lignée de l’alliance franco-ottomane voulue par François Ier et Soliman Le Magnifique ; une alliance qui dura deux siècles et demi et ne prit fin qu’avec Napoléon Bonaparte, puis ressurgit brièvement durant la guerre de Crimée.

La nouvelle alliance fut ratifiée par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui leva en février 2013 le veto français à l’adhésion de la Turquie à l’UE et s’engagea désormais à en favoriser l’entrée.

Sur ce, François Hollande et Laurent Fabius, Recep Tayyip Erdoğan et Ahmet Davutoğlu commanditèrent une opération conjointe pour faire assassiner le président Bachar el-Assad et son ministre des Affaires étrangères Walid el-Mouallem par du personnel de nettoyage du palais présidentiel, mais l’opération échoua.

À l’été 2013, la Turquie organisa le bombardement chimique de la ghoutta et en accusa la Syrie. Soutenue par la France, elle chercha à impliquer les États-Unis dans un bombardement de la capitale et un renversement de la République arabe syrienne. Les deux pays tentaient de ramener Washington à son projet initial de renversement de la République arabe syrienne.

Un document, remis au Conseil de sécurité des Nations unies, atteste qu’après le vote secret par le Congrès US, en janvier 2014, de l’armement et du financement de rebelles syriens pour nettoyer ethniquement la région, la France et la Turquie ont continué secrètement à armer ensemble le Front al-Nosra (c’est-à-dire Al-Qaïda) pour qu’il lutte contre Daesh. Il s’agissait toujours de ramener Washington à son projet initial.

On notera au passage, que ce n’est pas seulement la Turquie, mais aussi la France, qui ont armé les jihadistes ayant attaqué les villes chrétiennes de Maloula et de Kessab, violé leurs femmes, tués leurs hommes et profané leurs églises.

La corruption des dirigeants français par la Turquie

Alors que la presse évoque fréquemment la corruption de la classe dirigeante française par le Qatar, elle ne dit mot sur l’investissement colossal de la Turquie dans des politiciens français.

Le preuve de cette corruption : le silence des dirigeants français sur l’évolution intérieure de la Turquie (record du monde de l’emprisonnement de journalistes, d’avocats et d’officiers supérieurs), sur son soutien au terrorisme international (la Justice turque a établi qu’Erdoğan a rencontré 12 fois le banquier d’Al-Qaïda ; la Turquie abrite quatre camps d’Al-Qaïda et a organisé le transit de dizaines de milliers de jihadistes), sur le pillage de la Syrie (des milliers d’usines ont été démontées dans le district d’Alep et transférées en Turquie) et sur ses massacres (Maloula, Kessab, et bientôt peut-être Kobané).

Le patronat turc — fidèle allié d’Erdoğan — a créé, en 2009, l’Institut du Bosphore chargé de promouvoir les liens entre les deux pays [6]. Son comité scientifique, co-présidé par Anne Lauvergeon [7], comprend la crème des politiciens français de l’UMP (Jean-François Coppé [8] et Alain Juppé [9], du Parti socialiste (Élisabeth Guigou  [10]) et Pierre Moscovici [11]), beaucoup de très proches du président Hollande (Jean-Pierre Jouyet [12] et Henri de Castries [13]), et même d’anciens communistes, pour ne citer que quelques exemples.

Il n’est certainement pas dans l’esprit de ces personnalités, dont certaines sont honorables, d’approuver les massacres commis par Ankara. C’est pourtant ce qu’elles font.

En s’alliant à la Turquie, la France est devenue complice active de ses massacres.

Notes

[1] "Remarks by Joe Biden at the John F. Kennedy Forum", by Joseph R. Biden Jr., Voltaire Network, 2 October 2014.

[2] "Remarks by U.S. Treasury Under Secretary David S. Cohen on Attacking ISIL’s Financial Foundation", David S. Cohen, Carnegie Endowment for Internationale Peace, 23 octobre 2014.

[3] Statistics of Democide : Genocide and Mass Murder Since 1900, R.J. Rummel, Transaction, 1998, p. 223-235.

[4] Les Jeunes-Turcs étaient un parti politique nationaliste révolutionnaire et réformateur ottoman, officiellement connu sous le nom de Comité Union et Progrès (CUP). Il s’allia aux minorités et renversa le sultan Abdülhamid II. Arrivé au pouvoir, il mit en œuvre une politique de turquification qui le conduisit à planifier le génocide des minorités, principalement des Arméniens.

[5] Cité in « If Democracy Fails, Try Civil War », Al Kamen, The Washington Post, 25 septembre 2005.

[6] Voir le site internet de l’Institut du Bosphore.

[7] Ancienne collaboratrice de François Mitterrand, elle devint directrice d’Areva (2001-11). Elle est actuellement présidente de la Commission sur l’innovation.

[8] Député, ancien ministre et ancien président de l’UMP.

[9] Maire de Bordeaux, ancien Premier ministre et ancien président de l’UMP, il devint ministre des Affaires étrangères au début des guerres contre la Libye et la Syrie.

[10] Ancienne collaboratrice de François Mitterrand et ancienne ministre, actuelle présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

[11] Député et ancien ministre, il a été désigné pour devenir commissaire européen.

[12] Haut-fonctionnaire, ami de longue date de François Hollande, il est aujourd’hui secrétaire général de l’Élysée.

[13] Ami de longue date de François Hollande, il est aujourd’hui directeur général des assurances AXA.

Voir aussi, sur E&R :

Retrouvez Thierry Meyssan sur Kontre Kulture :

 
 






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14 Commentaires

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  • #1012973
    Le 27 octobre 2014 à 12:27 par blablabla blobloblo
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Plus ca avance, et plus on entend de tout et de n’importe quoi.

    Mais, il y a qqch que je ne comprend pas bien !?

    "Pour la seconde fois, l’administration Obama a mis en cause la Turquie pour son soutien à l’Émirat islamique (Daesh)."

    Parce que l’administration Obama est une valeurs sure ? Peut.on vraiment s’appuyer sur leurs informations ?? D’habitude non, pourquoi oui dans ce cas précis ?

    La Turquie n’entrera jamais dans l’UE, car c’est un pays musulman, je ne pense pas que cela fait partie des négociations, on sait très bien en Europe, que la Turquie sera refusée à jamais.

    2) M.Meyssan sous-entend que les TR et les FR essaieraient de manipuler les USA, laissez moi rire...

    3) Tout ce que concerne les génocides/massacre est discutable, enfin pas en France, vu que la loi l’interdit, mais ce que la Turquie demande depuis des dizaines d’années, c’est de créer un comité d’historiens pour trancher, ce que refusent les arméniens et Français...cela est exactement la même chose qu’avec la shoah et Faurisson, mais malheureusement, les dissidents sur ce sujet, on ne les voit pas.....si les dissidents FR avaient un peut de cohérence, il pourraient soulever a question..

    Encore une fois, que la Turquie ai fait de mauvaises choses dans son histoire et continue encore aujourd’hui dans certaines mesures, et tout à fait correct, mais présenter la Turquie comme fondamentalement et éternellement néfaste pour le reste du monde, est une grosse plaisanterie.

    Au passage, il faut noter que depuis ces dernières années, suite aux différents conflits, qu’un nombre très élevé de Turcs,turkmènes d’IRaq et de Syrie ont été chassés de leurs maisons, massacrés, etc..au même titre que les chrétiens, kurdes,etc...donc la théorie du nettoyage ethnique est à revoir, de plus Tous les civils qui sont encore en vie, vivent désromais en Turquie...alors s.v.p soyez cohérent !

    Puisque vous avez décider d’arrêter de gober tout ce que vous dit votre gouvernement Français, pourquoi lorsque nous jugeons la Turquie aujourd’hui, en 2014, nous prenons en référence ce qui a été dit sur la Turquie par ces mêmes gouvernements ces 100 dernièeres années ?

     

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    • #1013324
      Le Octobre 2014 à 17:43 par jeanlinna
      Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

      Je pense que la Turquie va rentrer dans l’Europe...le gouvernement allemand n’a pas beaucoup le choix pour sa démographie...les allemands ne bandent plus, n’ont plus de jus.....c’est ce que pensent les élites.....
      La France et consorts n’ont plus voix au chapitre....lorsqu’on demande l’autorisation pour le budget, pour son économie et que l’on doit beaucoup beaucoup d’euros cramés par les 2 mêmes équipes pendant 30 ans on baisse la tête avec ou sans kipa et on ferme sa gueule...tu sais, des peuples,les élites s’en branlent et nous baisent tous !

       
    • #1014365
      Le Octobre 2014 à 10:10 par redsniper06
      Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

      @Goltaire..................en parlant de nauséabond on voit que tu as bien appris ta leçon !!!.........encore un petit effort et tu atteindras le point Godwin..........
      Quand au choix de vivre ailleurs il est certain que j’aimerai mieux vivre en Russie qu’en Turquie mais finalement je préfère vivre dans mon pays la France !!! ........

       
    • #1014610
      Le Octobre 2014 à 13:12 par blablabla blobloblo
      Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

      @redsniper06 :

      Je ne fais que donner mon point de vue, auquel tu n’es pas obligé de répondre, et surtout pas avec mépris et racisme d écolier primaire.

      Si tu n’a pas de contre arguments, ou si le sujet t’ennuies, il vaut mieux t’abstenir !

      A.B.E

       
    • #1015034
      Le Octobre 2014 à 19:44 par redsniper06
      Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

      @blablabla blobloblo............ pour ta gouverne je n’ai jamais gober mon gouvernement français et secundo de me traiter de raciste ici sur le post relève encore d’une vieille ficelle communautariste qu’ il est vrai je n’apprécie pas vraiment... et si le prosélytisme pour la Turquie est ton droit mais j’ai autant ce même droit de critiquer ce pays qui dans son Histoire n’a pas été un modèle d’humanité................entre autre le génocide arménien et aujourd’hui son inaction voire sa complicité avec l’EI en laissant se faire massacrer les kurdes à Kobané assiégé par Daesh....... alors mes leçons d’écolier primaire sont peut être aussi intéressantes que tes commentaires de vouloir redorer le blason de la Turquie un état vassal des Américano-sionistes !!!...

       
    • #1020709
      Le Novembre 2014 à 17:37 par David Beg
      Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

      Le point 3 de votre argumentation reflète parfaitement l éternel mensonge dans lequel s’enfoncent le gouvernement Turc.
      Le fameux comité d historiens dont vous parlez est mort-né quand le protocole de réconciliation Armeno-turc a été renvoyé aux calendes grecques par....les Turcs eux mêmes. Officiellement à cause du conflit du Kharabakh. En fait, les Turcs n ont tout simplement pas réussi à former un groupe d historiens compétents et reconnus pour défendre la thèse officielle, parfaitement insoutenable pour n importe quelle personne un tant soit peu informé. Les minutes du procès des Jeunes Turcs de 1919 à Constantinople suffisent à elles seules à anéantir les thèses officielles, pas besoin d’aller chercher dans les "archives " ottomanes.
      Je conclurai juste par ces mots d Ataturk " écrire l histoire est aussi important que de la faire" . A bon entendeur, salut !

       
  • #1013016
    Le 27 octobre 2014 à 13:32 par redsniper06
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Une foi de plus Flamby tombe son string devant la Turquie génocidaire !!!

     

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  • #1013017
    Le 27 octobre 2014 à 13:34 par Ararat
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Bravo pour cet article qui synthétise parfaitement la situation et révèle le vrai visage de ce pays qui se dit laïc, européen, ouvert... alors qu’il est fondé sur le rejet et l’anéantissement des peuples de la région, simplement parce qu’ils ne sont pas turcs !
    Chapeau Mr. Meyssan. Article complet à lire du début jusqu’à la fin (corruption des politiques français de droite comme de gauche par l’institut du bosphore) ! Notez-le...

     

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  • #1013189
    Le 27 octobre 2014 à 15:44 par ·٭·щargueri†e·٭·
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Un aspect que je ne saisis pas bien, dans les relations franco-turques, c’est l’épisode Sarkozy.
    Nous avons vécu une sorte de psychodrame, avec la tentative d’imposer l’entrée de la Turquie dans l’UE, menée par Sarkozy.
    Etait-ce une manoeuvre ? une feinte ? une volonté réelle ? une tentative de Putsh à l’échelle européenne ? Pourquoi Sarko ? quel est son intérêt sous-jacent ? était-il juste payé ?
    ouip, que de questions...
    mais franchement, je n’arrive pas à comprendre cette histoire
    M/

     

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  • #1013288
    Le 27 octobre 2014 à 17:15 par Fils de la veuve
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Après le massacre des arméniens par les donmehs (1) ottomans et franc-maçons , va-t-on assister aujourd’hui à celui des kurdes par leurs descendants

    (1) les donmehs , appelés également Sabbatéens ou encore frankistes sont des juifs marannes faussement convertis à l’islam, bien souvent issu des régions de Salonique ou d’Iszmir. Les "Jeunes Turcs" sont à l’origine du (vrai) génocide arménien terminé par Mustaffa Kemal.

     

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    • #1016353
      Le Octobre 2014 à 09:09 par .voronine
      Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

      Depuis qu’ils ont migré des steppes d’ASIE CENTRALE....TOUTES les guerres menées par les ottomans, turcs, et autres marques, se sont terminées par des massacres et des génocides. La seule fois ou ils sont rentrés chez eux la queue basse et ont mis trois siècles à revenir, c’est après la bataille de VIENNE de 1683 , ou ils furent écrasés par les polonais ! Des peuples qui admirent les massacres de GENGIS KHAN et ATTILA , ne peuvent etre considérés comme des partenaires fiables .

       
  • #1013435
    Le 27 octobre 2014 à 19:14 par Betrand62
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Ce que T.Meyssan omet de dire c’est que les jeunes turcs étaient essentiellement formé de "donmé" qui sont des crypto-juifs de Turquie et en majorité franc maçons. Tout le monde sait en Turquie que depuis la fin de l’empire ottoman ce sont ces donmé qui gouvernent le pays ( l’armée,l’éducation,l’économie, la diplomatie ... )d’où cette haine anti-islam et anti-chrétienne qui est propre aux juifs, et qui s’appelle la laicité. Toute la politique turque vue de cet angle est extrêmement logique : tout concourt à l’établissement du projet du grand Israël éxécuté avec brio par ces marranes turcs. Une fois j’ai ouvert l’ancien testament et je suis tombé sur un passage parlant du massacre de ces peuples justement. Donc la Turquie avec ces crypto -juifs à la tête du pays depuis plus de 100 ans ne fait que réaliser le projet biblique de l’ancien testamant. M.Meyssan minimise constament le rôle des juifs dans tous les massacres du moyen-orient je pense que M.Meyssan est lui même un marrane bordelais et qu’il travaille en sous-main pour Israel , ce type est un agent. Il s’investit de mission au moyen orient alors qu’on lui a rien demandé. Il a lui meme cette obsession de la non-religion. De plus il discrédite à mon avis les gens avec qui il est proche dans cette région par exemple Mahmoud Ahmedinéjad, des gens du hezbollah ou des membres du paysage politique syrien car le jour oú les gens vont apprendre que c’est un homosexuel je vous laisse imaginer la catastrophe pour un religieux comme Mahmoud.
    Je suis moi même d’origine arménienne chrétienne et musulmane de Turquie et fière d’appartenir aux deux religions monothéistes à la fois. Comme l’a dit le prophète de l’islam aux musulmans : "à la fin des temps vous ferez une alliance avec les byzantins (les chrétiens d’orient et les orthodoxes ) et vous combattrez les juifs et certainement vous triompherez sur eux".
    Donc je ne me trompe pas d’ennemi et je ne prends pas pour musulmans des types comme Erdogan,Davutoglu .En Turquie tout le monde sait que ce sont des donmé et qu’il déteste l’islam et de toute façon s’ils étaient musulmans ou chrétiens ils ne seraient jamais à la tête du pays.

     

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  • #1014421
    Le 28 octobre 2014 à 11:09 par Domà Rakya
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Déjà que je doutais fortement de M. Meyssan... Après cet article je suis éclairé, écrire autant d’ineptie montre bien son parti prit. Déjà présenter la Turquie comme étant la tête pensante de tout ce grand projet de destruction dans la région est juste risible, mon neveu de 7 ans aurait pu faire une analyse plus réaliste.... Sérieusement... Certes la Turquie joue au jeu macabre proposé par le gouvernement US infiltré de toute part par les agents Israéliens, mais au final il n’est qu’un bras armé du Mossad qui fait ce qui est prévu dans le plan. Croire que la Turquie pourrait prendre des initiatives de cette ampleur sans l’aval des US est juste ridicule.

    Cet article est tellement anti turc que M. Meyssan montre sa haine-phobie de ce pays (peuple ?) pour quelle raison ?

    Aussi il faudrait remettre de l’équilibre un peu dans la balance, je vous rappelle que avant la première guerre mondiale (lancé en Europe) les grands pays de la démocratie que sont la France, l’Angleterre, l’Italie sont venus démanteler l’empire ottoman pour créer de nouvelles frontières en traçant des lignes sans prendre en compte les peuples (c’était certainement prévu) pour que cette région soit dans un conflit permanent, ce qui a première vue fonctionne très bien, sous l’empire ottoman en grande partie les peuples vivaient côte à côte sans trop de problèmes pendant environ 500ans (chrétiens, juifs, musulmans). Tout ça avant l’intervention des Européens, au passage déjà à l’époque les croisés qui passaient par les terres orthodoxe pour arriver à Jérusalem massacrait ces derniers au même titres que tout les musulmans.

    Donc pour venir faire la morale aux turcs faudra repasser, surtout de la part des européens.

    Le monde occidentale de la modernité et de la démocratie toute puissante sont ceux qui depuis près de 100 ans ont commis le plus de guerre et de massacre camouflé en ’’intervention pour la paix’’.

    Comme je l’ai dis plus haut mon but n’est pas de minimiser les fautes aux turcs, mais juste remettre les poids dans les balances.

    Je plains tout les petits peuples et communautés partout dans le monde, qui sont massacrés depuis des siècles par des projets de nations voyous (US, Israel, Turquie, France, Italie, Angleterre le G20 en bref) qui écrase ces petits peuples pour parvenir à leurs projets territoriales.

    Le fait d’attaquer un seul de ces pays comme le méchants des méchants est totalement ridicule, merci M. Meyssan de m’avoir éclairé sur vos intentions neutre (ironie)

     

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  • #1014599
    Le 28 octobre 2014 à 13:04 par frederic Doublecourt
    Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

    Je crois que les religions sont un moyen formidable pour les puissants de contrôler la masse du peuple, ignorante et naïve.

    Les religions sont la cause de la majeure partie des conflits actuels. Je crois qu’on devrait s’en passer. Le monde se porterait mieux.

    Regardez ce que sont devenus Isis, Osiris, Jupiter et autre Thor.

    Jésus et les autres prophètes rejoindront ces mythes quand on passera à une autre civilisation. c’est juste une question de temps.

     

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