La moitié des Grecs pensent que leur argent serait en sécurité dans une banque grecque si le parti de la gauche radicale Syriza remportait les élections du 25 janvier prochain.
En revanche, 34% pensent le contraire. C’est ce qui ressort d’un sondage commandé par Palmos TVXS. Il indique également que Syriza dispose d’une avance confortable, puisque le parti d’Alexis Tsipras recueillerait 28,1% des voix, contre 22,6% pour le parti Nouvelle Démocratie du Premier ministre sortant Antonis Samaras.
Dans une interview donnée au Wall Street Journal, le ministre grec des Finances, Gikas Hardevoulis, a confirmé que près de 3 milliards d’euros de dépôts bancaires avaient quitté le pays au cours des derniers mois. Il ne s’agit que d’une petite somme, comparée aux fuites de capitaux de l’ordre de 70 milliards d’euros que le pays a connues au cours des 5 années, mais le ministre pense que ce pourrait être un signe avant-coureur de ce qui pourrait se produire. Selon lui, l’incertitude politique menace à nouveau la croissance économique du pays.
Un sondage de la chaîne allemande ARD a montré que 61% des répondants (allemands) pensent que la Grèce ferait mieux de quitter la zone euro, si elle ne veut plus respecter les conditions du plan de sauvetage. 68% refusent de consentir au pays de pratiquer une nouvelle restructuration (c’est-à-dire un rééchelonnement et/ou une décote de la dette grecque). Cependant, en Grèce, un sondage réalisé par Mega TV indique que 52,6% des Grecs interrogés pensent qu’en cas de désaccord avec les nouveaux dirigeants grecs, les prêteurs de la zone euro céderont à leurs demandes.
En Espagne, le parti anti-establishment Podemos gagne aussi des points. Selon un sondage de My Word pour la chaîne Cadena SER, Podemos recueillait 27,5% d’intentions de vote le 20 décembre dernier. Le parti populaire du Premier ministre Mariano Rajoy obtenait quant à lui 24,6% des suffrages, tandis que le PSOE socialiste en enregistrait 19%.