Le ’libéralisme’ a bon dos, qui sert surtout a collectiviser la perte et a privatiser le profit

En gros c’est exactement ça.
Dans le détail, depuis les années 70, les banquiers ont définitivement pris le contrôle de la politique en faisant passer quelques mesures subtiles qui leurs ont donné tous les droits et aucunes obligations.
Aujourd’hui en cas de problème ils prennent en otage, non seulement leur déposant mais aussi tout les autres si c’est une grosse banque qui doit du pognon à toutes les autres banques du monde : renflouez nous ou tout le monde est ruiné !
La banque Espirito Santo de cet été est un cas d’école : au Portugal c’est l’équivalent de notre BNP qui ne serait pas systémique au niveau mondiale, qui serait au main d’une seule grande famille Portugaise mais qui détiendrait l’argent de 50% des Portugais. Quand elle a annoncé qu’elle allait devoir se mettre en liquidation judiciaire sans assistance de l’état, les Portugais ont découvert que le siège social avait déménagé au Luxembourg et que leur banque préférée ne payait plus un sous d’impôt depuis 10 ans, ils ont été content eux qui pataugent dans la récession et l’austérité depuis 6 ans. Mais entre faire un nouveau crédit massif ou ruiné la moitié des Portugais l’état a pas vraiment le choix. Dans les coups durs, il n’y a que l’état pour voler au secours de ses citoyens. Mais au moins ils ont eux le bon sens de nationaliser l’entreprise, ça les aidera peut-être à relancer l’économie sans avoir à se saigner plus.
Quand on y pense, il suffirait de nationaliser une seule banque pour pouvoir emprunter l’argent directement à la banque centrale et faire ce que les banquiers ne font plus : financer l’économie réelle, les entreprises qui en ont besoin, et faire baisser le chômage plutôt que spéculer au casino mondial du marché et faire monter le prix de matières premières.
Nationaliser, restructurer l’activité, subdiviser les mastodontes en plus petite entité et utiliser les banques au profit de l’économie réelle dans l’intervalle avant de revendre, voila ce qui aurait du être fait en 2008. Mais les banquiers avaient encore de quoi financer une propagande médiatique massive et corrompre les politiques et leurs conseillers après le crash.

La "crise" de 2008, c’est juste la banqueroute du Crédit Lyonnais en 1000 fois pire, vous avez remarqué la différence de traitement médiatique et de la réaction des politiques ? L’état c’est le mal, il fallait avoir la peau de la dernière banque d’état française qui laissait encore à l’état une marge de manoeuvre conséquente pour réguler l’économie nationale par le crédit après Maastricht, donc ils ont mis le paquet niveau propagande.

Sortie de l’euro = sortie de la BCE et donc possibilite d’imprimer de la monnaie pour rembourser la dette. Exactement ce dont les banquiers ne veulent pas puisque la dette a pour unique but de detruire les etats et d’arriver au merveilleux gouvernement mondial