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Plus rien ne peut sauver la Grèce

Dans la voix de ceux qui répètent les mensonges officiels diffusés en boucle par la propagande médiatique, c’est l’acceptation et la soumission à un « nouveau monde » qui s’est exprimé lors du G20 de Cannes – le slogan de « nouvel ordre mondial » étant aujourd’hui périmé – et qui prétend, par la contrainte, assurer la survie collective.

Ce « nouveau monde » est en fait toujours le même ordre ancien, qui se donne pour nouveau parce qu’il avance sur de nouvelles béquilles, jamais vues nulle part, et répand de nouvelles odeurs de décomposition, jamais senties nulle part.

Comme nous l’indiquions le 9 octobre dernier : la Grèce ne sortira pas du piège de l’euro. Après l’illusion du référendum, qui aura duré un peu plus de 24 heures, l’agenda mondialiste aura forcé le passage. Plus rien ne peut sauver la Grèce de sa mise sous tutelle totale.

Après deux jours de négociations, un accord a été trouvé dimanche soir à Athènes entre les deux principaux partis politiques grecs pour la « formation d’un nouveau gouvernement qui ne sera pas dirigé par l’actuel premier ministre Georges Papandréou », a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Le nouveau gouvernement sera chargé de « mettre en œuvre le plan européen anti-crise » avant « des élections prochaines », précise le document.

La Grèce est donc assurée d’obtenir le versement de la sixième tranche d’aide du plan de sauvetage européen, adopté à l’aube du 27 octobre, et son cortège de sacrifice, dont sa mise sous tutelle par un triumvirat composé de cadres du FMI, de la BCE et de la Commission européenne. Comme nous l’indiquions il y a quelques semaines, la Grèce devient ainsi « le premier laboratoire d’un projet qui vise à anéantir la souveraineté des pays de l’Union européenne et, par extension, d’en réifier toutes les instances démocratiques. » La proposition avortée d’un référendum démontre en effet qu’il n’est pas question d’interroger le peuple sur la reconfiguration économique en cours.

L’Allemagne plus en danger que la Grèce

Lors du sommet du G20 à Cannes, le Conseil de stabilité financière (FSB, pour « Financial Stability Board ») a publié une liste de 29 banques qui font peser un risque sur le système financier mondial (1). Il en retourne que la Deutsche Bank est la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous cette institution, il y a Dexia qui est la banque la plus mal notée par le CSF et déjà en faillite.

On sait depuis 2008 que la Deutsche Bank est une bombe à retardement. Première banque du monde avec 2283 milliards d’euros engagés pour seulement 2,27 % de fonds propres, elle met en danger l’Allemagne dans la zone euro, bien plus gravement qu’est la Grèce. Néanmoins, on peut faire confiance à son PDG, Josef Ackermann, qui en plus d’être le président de l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance), est également membre du Comité d’organisation de la Conférence Bilderberg et membre de la Commission Trilatérale, pour faire payer aux populations la recapitalisation des banques européennes.

Faillite de banques françaises ?

Conserver le triple A envers les agences de notations emble être la priorité du président Sarkozy. BNP-Paribas, le Crédit-Agricole et la Société Générale étant également en très mauvaises posture, il va falloir trouver rapidement des liquidités pour les renflouer. C’est sans doute la raison pour laquelle le gouvernement français va imposer à partir de demain, lundi 7 novembre 2011 son « plus grand plan d’austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945 ».

Depuis l’automne 2008, la dette publique est démultipliée pour recapitaliser les banques. La crise des banques est utilisée dans le monde occidental pour collectiviser les dettes des banques et des assurances sur le dos des populations en les culpabilisant sur la dette publique. Le gouvernement Sarkozy préfère provoquer une crise sociale, la haine et le chaos en tentant de donner corps à la théorie fumeuse du choc des civilisations plutôt que d’évoquer la faillite des banques.

Pourtant, avec 3,57% de fonds propres pour 1158 milliards d’euros engagés pour la Société Générale, 2,78 % pour 1596 milliards pour le Crédit Agricole et 3,56% pour 1926 millards d’euros engagés, pour BNP-Paribas, la faillite technique n’est plus très loin.

 






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6 Commentaires

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  • #62593
    Le 8 novembre 2011 à 21:20 par chibani84
    Plus rien ne peut sauver la Grèce

    Par ordre d’urgence...
    1 - Le taux des obligations italiennes à 10 ans dépasse depuis mardi matin 6,73 %, un niveau qui a déjà successivement incité l’Irlande, la Grèce et le Portugal à demander à bénéficier d’un plan de sauvetage. L’Italie est inexorablement entraînée vers le triangle des Bermudes. Les secours promis sous la forme de mise sous tutelle du gouvernement par le FMI, la BCE et l’Union européenne, qui a été décidée au G20 n’y feront rien. Il en est de même avec le suivi heure par heure des péripéties de la formation du gouvernement d’unité nationale grec : celui-ci mis en place, cela ne rendra pas l’État davantage solvable.

    2 - On apprend dans la même journée que le FESF a consenti pour son émission obligataire destinée au sauvetage financier de l’Irlande un taux très à la hausse par rapport à la précédente, la demande n’étant que très légèrement supérieure à l’offre. Les acheteurs se font rares. La BCE a doublé la semaine dernière le montant de ses achats obligataires sur le marché secondaire, afin de contenir la hausse des taux italiens en priorité.

    3 - Christine Lagarde est à Moscou, dans le cadre d’une mission de bons offices, afin d’obtenir la confirmation des Russes quant à leur participation au sauvetage de l’Europe via le FMI. On en est réduit à faire la manche.

    4 - La Hongrie, enfin, vient de se découvrir une prochaine baisse de sa notation, son secteur bancaire rencontrant de grandes difficultés et risquant de devoir faire face à une dévaluation du forint qui les accentueraient. Ce qui ne sera pas sans répercussions en Allemagne et en Autriche, les banques hongroises étant essentiellement des filiales des banques de ces deux pays.

    5 - L’Union des Banques Suisses, vient ce jour de rappeler la quantité faramineuse d’actifs douteux datant du début de la crise que les banques européennes – dont la Deutsche Bank – avaient encore à leur bilan.

    Ça sent le sapin...Ça tombe bien c’est bientôt Noël...Bonne nuit...Serrons bien les miches.

     

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  • #62607
    Le 8 novembre 2011 à 21:59 par V
    Plus rien ne peut sauver la Grèce

    C’est faux ...
    Les Grecs peuvent toujours sauver la Grèce. Si les banquiers se font encore pressant, les Grecs peuvent pratiquer la politique de la terre brulée. Qui voudra encore s’acharner sur eux pour acquérir des terres brulées pleines de " brigands " ?
    Y en a marre de ces articles défaitistes , genre y a plus qu’à baisser les yeux et se laisser enfiler.

     

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  • #62608
    Le 8 novembre 2011 à 21:59 par dorpxam
    Plus rien ne peut sauver la Grèce

    C’est qui est dingue c’est qu’on soit soumis à une notation. Et une notation dans le pur style anglo-saxon. Manque plus que la boite à image et on y est !

    Ils peuvent toujours jouer le glissement sémantique (nouveau monde), et mimer un pas chassé, le mouvement est loin d’être stoppé.

    On se sens réellement impuissant face à un tel rouleau compresseur. Quand on vois le retournement de veste de Papandréou en moins de 24 heures, je me laisse le plaisir de m’imaginer que l’Empire a peur ... même rien qu’un peu !

     

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    • #62683
      Le Novembre 2011 à 00:40 par V
      Plus rien ne peut sauver la Grèce

      Bien sûr que l’empire a peur. sinon, il ne verrouillerait pas la parole, ni les hommes.

       
  • #62682
    Le 9 novembre 2011 à 00:32 par damien
    Plus rien ne peut sauver la Grèce

    Ce sont les mêmes ratio de fond propres qu’il va falloir ramener à 9% ???
    Y a du boulot !

    A moins d’une bonne imprimerie à billets au niveau confédéral à l’euro, on y arrivera jamais !

     

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  • #62837
    Le 9 novembre 2011 à 12:58 par nanabel
    Plus rien ne peut sauver la Grèce

    Il est clair que les peuples européens feront tout pour éviter la guerre civile. Le test de la Grèce en est une belle démonstration. Aucune insurrection, le régime est toujours debout. Les grecs étaient mêmes prêts à accepter l’idée grotesque d’un référendum.
    .
    Le Portugal va suivre le même traitement, puis l’Espagne et l’Italie. Il n’y a aucun analyste pour relever le fait qu’il s’agit des pays qui ont déjà subi le fascisme au siècle dernier ? Ces populations sont-elles considérées comme plus faciles à soumettre ?
    .
    Pour juger de la soumission d’un peuple, il faut regarder comment évolue l’organisation du travail. Si les salariés acceptent de suivre des procédures, qu’on leur présente toujours pour améliorer leurs conditions de travail (comprendre améliorer leur rentabilité) et qui s’avèrent dans les faits, être sans logique, déshumanisantes, voire absurdes, alors ce peuple se soumettra à toute autorité dictatoriale. Les procédures appliquées aux salariés n’ont qu’un seul but : bannir toute initiative personnelle, supprimer les cas particuliers et en résumé, formater l’ensemble des salariés à une pensée unique.
    .
    Le formatage des esprits comporte 3 phases : l’incompréhension, le rejet, l’acceptation. En une vingtaine d’années, la population française a passé les épreuves avec succès. Elle est prête à accepter la dictature de l’UE.

     

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