Mercredi, cela a fait 4 ans jour pour jour que le Premier ministre grec George Papandreou a sollicité officiellement une aide financière d’urgence à l’UE et au FMI pour empêcher le pays de sombrer dans la faillite.
Depuis ce jour, on a dénombré plus 20 210 manifestations en Grèce, selon les chiffres rendus publics par le ministre de l’Ordre public Nikos Dendias, puis soumis au parlement. Cela correspond à une moyenne de plus de 13 par jour… Environ un tiers de ces manifestations, soit 6 266, se sont déroulées dans la capitale, Athènes.
Le ministre n’a en revanche pas été capable de préciser combien de fois les forces de l’ordre ont fait appel à l’usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. « Il n’y a pas d’enregistrements officiels du nombre d’incidents, ou des mesures de contrôle de foule employés dans les quartiers généraux de la police », a-t-il dit
Dendias a martelé que la police n’avait pas abusé de l’emploi de gaz lacrymogène et que celui-ci était conforme avec la Constitution grecque et le code d’éthique de la police. Il a précisé que le gaz qui était utilisé par la police grecque était le même que celui qui était employé aux États-Unis, en Israël, au Royaume-Uni, en France, en Suisse, en Allemagne, au Brésil et en République Tchèque. Il a également précisé qu’au cours de ces 4 années, un seul policier avait été sanctionné pour utilisation excessive de gaz lacrymogène.
En 2012, après sa démission, le Premier ministre grec Papandreou avait tenu des propos qui s’apparentaient à un mea culpa devant le Parlement grec, s’excusant pour le laxisme politique qui a régné dans le pays depuis la chute de la dictature en 1974, et qui l’a mené dans la situation de crise catastrophique qu’il connait :
« Notre système politique est responsable collectivement de tous les fonctionnaires que nous avons embauchés par favoritisme, des privilèges que nous avons accordés par la loi, des demandes scandaleuses que nous avons satisfaites, des syndicalistes et des hommes d’affaires que nous avons favorisés et des voleurs que nous n’avons pas mis en prison ».
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