Même sentiment qu’exprimé ici qu’il y a une bonne part d’enfumage dans ce rapprochement USA/Iran ou Europe-France/Iran. Surtout lorsqu’à la tête du Quai d’Orsay se trouve Laurent Fabius. Personnellement, je vois là une manœuvre visant à détacher de la Syrie son allié iranien.
Le déclenchement d’une intervention armée contre la Syrie et sa destruction, avortées in extremis en septembre dernier, ne sont dans l’esprit de leurs artisans (les Fabius & consorts Netanyahou, Hollande, US Services) que reportés : un procédé ayant échoué, on change son fusil d’épaule et rectifie le tir.
Après le recours arrogant à (vite fait-bâclé) la dénonciation éculée du "gaz chimique" , voici venu le temps d’un retour aux fondamentaux de la stratégie. Le piège est le même mais en bien plus sérieux et redoutable en fait.
Tenter le rapprochement avec l’Iran de manière aussi soudaine qu’opportune, de la part de gouvernements occidentaux aussi impliqués en Syrie... dit bien tout de l’insincérité de leurs motivations : je n’ose croire que les Iraniens se feront la moindre illusion, même si la tentation est grande de voir l’étau économique et financier autour de leur cou se desserrer.
L’Iran est le but de guerre ultime et, a priori, le prochain sur la liste après la Syrie.
Même si les Iraniens évitaient in fine ce piège du vice et de la séduction, tendu comme un tapis de soie sous leurs pieds fatigués, la méthode nouvelle des aliés bellicistes permet de gagner du temps pour se remettre en selle et remettre en selle le projet de guerre dans un contexte plus favorable où les ficelles seront mieux, bien mieux, dissimulées et la distribution (rescénarisée) des rôles entre agresseurs et agressés un peu plus crédible....
Quoiqu’il en soit (d’aboutir à priver la Syrie d’un allié essentiel ou pas), la nouvelle méthode, méthode classique s’il en est, présente l’avantage non aléatoire de semer le trouble voire le début de la défiance et bientôt pourquoi pas la zizanie dans le camp adverse (RUSSIE, SYRIE, IRAN...)
Je suis Française, mais la vérité m’oblige à dire que L. FABIUS et F.Hollande mériteraient d’être incriminés pour incitation au conflit armé (demain agression ?), complicité active dans les crimes de masses commis par la rébellion syrienne, par fourniture de moyens et implication dans la définition des objectifs, assentiments aux crimes commis et non dénonciation. Et tout ça, sans même l’excuse de l’intérêt français, pour le compte de tiers.
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