Voici ce qu’écrit Le Point, l’article vient corroborer toute la vidéo :
- Publié le 14/07/2012 à 13:08
La production automobile de l’Iran a baissé de plus de 36% au cours des trois derniers mois, selon des statistiques du ministère de l’Industrie citées par l’agence Isna qui a expliqué cette situation par un "manque d’argent" des constructeurs.
La production est tombée à quelque 241.500 véhicules durant le premier trimestre de l’année iranienne (du 21 mars au 20 juin), selon ces chiffres.
L’Iran, premier producteur d’automobiles au Moyen-orient, avait construit plus de 1,5 million de véhicules en 2011/2012.
Cet effondrement de la production coïncide avec l’arrêt de l’envoi à l’Iran de pièces détachées par le constructeur français Peugeot en raison des sanctions occidentales contre ce pays.
Peugeot est partenaire du principal constructeur automobile iranien Iran Khodro, qui fabrique localement des 405 et 206 en intégrant toutefois encore 5 à 10% de pièces importées de France. Ces deux modèles représentent environ 40% de la production iranienne de voitures particulières.
Peugeot a annoncé en février l’arrêt de l’envoi de pièces détachées en Iran et a rapatrié la plupart de son personnel, en invoquant les difficultés créées par l’embargo bancaire occidental contre ce pays qui a compliqué les échanges commerciaux et provoqué une pénurie de devises.
Les importations de pièces détachées de Peugeot par Iran Khodro représentaient 700 à 800 millions d’euro par an, selon les chiffres disponibles à Téhéran.
Le patron de l’Association des constructeurs automobiles iraniens, M. Ahmad Nematbaksh, a expliqué à Isna la chute de la production par "le manque d’argent mis à la disposition des constructeurs" par l’Etat, qui a provoqué "une crise de liquidités".
Citant des responsables du secteur, le quotidien économique Donaye Eghtesad a estimé que cette baisse de production "sans précédent depuis 20 ans" risquait de mettre en difficulté tout le secteur automobile, et notamment les sous-traitants, avec fermetures d’usines et licenciements à la clef, si le gouvernement ne débloquait pas une aide d’un milliard de dollars.
Le secteur automobile génère près de 500.000 emplois directs et indirects en Iran, selon les estimations officielles.
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