Ottawa dit avoir réussi à développer un réseau composé de « centaines de militants iraniens » et à contacter 4,5 millions d’internautes de ce pays, grâce à un projet multimédia financé par le ministère des Affaires étrangères dans le cadre des élections présidentielles iraniennes de 2013, a appris Le Devoir.
Le Canada tente depuis plus d’un an une nouvelle approche avec l’Iran : la « diplomatie directe ». Le concept peut paraître étrange, voire contradictoire, car Ottawa a fermé son ambassade en Iran et expulsé les diplomates iraniens en poste au Canada en 2012. Mais ce ne sont pas aux dignitaires iraniens que les diplomates canadiens veulent directement parler : ils ont pour ambition de s’adresser à la population de ce pays.
Au sein de la section chargée des relations avec le Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères, il existe ainsi une « directrice », un « directeur adjoint » et un « agent » chargés précisément de la « diplomatie directe » avec l’Iran, a appris Le Devoir, à la suite d’une demande d’accès à l’information.