Alors que le président ukrainien Porochenko affirme qu’aujourd’hui son plan de paix entre en vigueur, on apprend que son armée poursuit sa répression dans l’Est du pays.
L’artillerie, installée sur les hauteurs de la ville de Kramatorsk, a pilonné le centre de la ville et sa zone industrielle.
Le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale de l’Ukraine (SNBO) a présenté une évaluation des forces séparatistes :
« Selon les informations opérationnelles dont nous disposons, leur nombre dans les régions de Donetsk et de Lougansk se situe entre 15 000 et 20 000 personnes. »
La tension reste vive avec Moscou : deux journalistes de la chaîne de télévision russe Zvezda, Nikita Konachenkov et Evguéni Davydov, ont été arrêtés par la Garde nationale près du village de Pokrovskoye et passés à tabac ; Davydov a perdu partiellement l’ouïe. Ils ont été libérés aujourd’hui dans la région de Dnepropetrovsk.
En outre, suite à l’attaque et la destruction de véhicules de l’ambassade russe à Kiev, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a interpellé son homologue ukrainien de l’Intérieur :
« Ce n’est pas le ministre de l’Intérieur, mais un homme qui favorise les émeutes et la manifestation ouverte de l’extrémisme. »
Il a également réagi aux propos du ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andreï Dechtchitsa (photo ci-dessus), qui était sur place samedi, lors de la tentative d’assaut de l’ambassade russe, et qui a excité la foule en tenant des propos insultants (« Poutine est un connard ! ») à l’endroit du président russe :
« Hier, j’ai déjà tout dit au sujet de sa conduite. Je n’ai plus rien à lui dire et je n’ai plus aucune intention de lui parler. Ce qui m’a particulièrement choqué, c’est que le ministre des Affaires étrangères par intérim Andrii Dechtchitsa (...) se soit joint aux soi-disant manifestants près de l’ambassade (...) et se soit permis des déclarations qui ont dépassé les limites de la bienséance. Ceux qui soutiennent les autorités ukrainiennes actuelles à Washington n’hésitent pas non plus à employer des termes forts. Toutefois, Dechtchitsa, en tant que diplomate, devrait choisir ses termes avant de s’exprimer. En le regardant, une expression adaptée me revient à l’esprit : si tu ne sais pas boire, ne bois pas ! »