Selon des témoins, des troupes françaises et maliennes ont pris la route, en fin d’après-midi, ce 15 janvier, de Diabali, cette localité qui, située dans l’ouest du Mali, a été prise la veille par une katiba jihadiste, vraisemblablement celle d’Abou Zeid, un des chefs d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui détient par ailleurs plusieurs otages français.
“Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono [au sud de Diabali] pour prendre Diabali” a ainsi affirmé un élu de Niono et dont les propos ont été confirmés par un autre témoin.
“Nos frères d’armes français sont avec nous actuellement à Niono, (en route) pour Diabali”, a indiqué, selon l’AFP, une source sécuritaire malienne. “D’ici demain, nous allons reprendre Diabali avec les Français”, a-t-elle ajouté.
Cela étant, il ne faudrait peut être pas s’emballer aussi vite… Il est peu probable que les troupes françaises partent à l’assaut sans attendre, par exemple, l’arrivée annoncée des hélicoptères d’attaque.
Qui plus est le dispositif n’est pas encore au complet, de même que celui de la force panafricaine, la MISMA. En revanche, il est possible que ce mouvement vers Diabali, s’il se confirme, vise à dissuader les jihadistes de descendre vers le sud.
Reste que la ville prise par les jihadistes a d’ailleurs été le théâtre de frappes aériennes réalisées par l’aviation française. “Lundi enfin, la nuit dernière, et encore au moment où je vous parle, nous poursuivons les frappes aériennes en zone de contact, à la fois sur le fuseau ouest et sur le fuseau est, pendant que se poursuit la renforcement terrestre sur le capitale” a ainsi expliqué Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, au cours d’une conférence de presse.
Enfin, d’après l’AFP, une trentaine de véhicules blindés français ont quitté, également en fin d’après midi, l’aéroport de Bamako, où ils étaient stationnés, pour prendre la route vers le nord. La destination du convoi est encore inconnue.