Le général Philip Breedlove, commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, a confirmé que le calendrier de déploiement du système de bouclier antimissile (ABM) de l’alliance sur le Vieux Continent serait respecté :
« Notre programme balistique fondé sur une approche progressive adaptable est en cours de réalisation selon le calendrier, et j’espère qu’il fournira à temps une défense antimissile aux habitants de l’Europe. »
La composante roumaine du bouclier comprend le stationnement de 200 militaires étasuniens sur l’ancienne base aérienne de Deveselu dans le sud du pays. 2015 verra le déploiement de radars et de batteries antimissiles terrestres SM-3 à cet endroit. À l’occasion de l’arrivée des premiers éléments de l’US Army, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Alexander Vershbow, a affirmé, sans rire, que ce dispositif ne visait pas la Russie :
« L’OTAN et la Russie ont convenu depuis longtemps de l’existence d’une menace de prolifération de missiles balistiques. L’Alliance doit se protéger, tout comme la Russie le fait elle-même. Malgré toutes les preuves, la Russie refuse de constater que l’ABM de l’OTAN renforce la sécurité régionale et répond aux menaces qui ne sont pas liées à la Russie. »
Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou a fait savoir que son pays allait créer un Système spatial uni (SSU). Celui-ci comprendra des satellites de dernière génération, couplés à des centres de traitement des données, au sol, et capables de détecter les lancements de missiles balistiques intercontinentaux (longue portée) et de missiles tactiques (moyennes et courtes portées). La fédération de Russie sera ainsi capable d’identifier les attaques de grande ampleur comme les tirs susceptibles de provenir de voisins turbulents. La Chine s’est dite intéressée à participer à ce programme.