L’austérité se propage à travers l’Europe aujourd’hui alors que la France dévoile ses plans budgétaires pour 2013.
Le président français nouvellement élu, François Hollande, l’appelle « le budget de combat » - et l’une des pierres angulaires de celui-ci est un taux d’impôt controversé de 75% sur les millionnaires, avec lequel le gouvernement espère récolter 530 millions d’euros en 2013.
Mais quelles que soient les spécificités du budget, la France est confrontée à de gros problèmes.
Nouriel Roubini indique que la France est à l’orée de quelque chose en ce moment et pose la question dans une récente note à ses clients : « Un pays central ou périphérique ? »
Roubini dit que la France est actuellement en « état de grâce » avec les investisseurs français qui ont réduit leurs avoirs en dette provenant des PIIGS et se sont tournés vers la dette souveraine française en raison de la « préférence nationale ».
Toutefois, selon Roubini, « de nombreux problèmes sont sur le point d’éclater » pour le moment, et il y a quelques raisons de s’inquiéter sérieusement si vous détenez des obligations françaises.
Roubini en donne quatre, que nous résumons ici :
La croissance est au point mort et pourrait devenir négative l’année prochaine si l’austérité est adoptée. Le taux de chômage est déjà en hausse.
« Hollande n’a pas été élu par sa base pour poursuivre des réformes d’austérité, mais plutôt pour stimuler la croissance et l’embauche dans le secteur public », écrit M. Roubini. Les pourparlers sur l’austérité provoquent l’agitation des syndicats et des émeutes pourraient commencer parmi les pauvres et les minorités touchées.
Les recettes publiques représentent environ 50% du PIB et les contractions économiques mettent de plus en plus la pression sur le déficit. Cela rendra l’accomplissement d’un équilibre budgétaire par la réduction des dépenses extrêmement difficile.
Certaines décisions politiques bouleversent la communauté financière et le monde des affaires. Bernard Arnault a quitté la France suite aux négociations sur le taux d’imposition marginal de 75% sur les riches.
Roubini pense que les choses semblent assez sombres pour la France, et pointe les récentes faiblesses des données économiques qui signalent une récession. Hollande aura beaucoup à faire cet automne.