Y a-t-il plus d’indécence dans le port d’un foulard ou dans les seins et les reins offerts d’un sex-symbol ?
C’est la question à se poser après le dernier non-événement qui agite depuis ce week-end la classe politique et les médias.
L’affaire, donc : Nadine Morano, en vacances, photographie de dos une femme en foulard assise sur la plage. Et publie aussitôt ce cliché sur son compte Facebook à côté d’un cliché de Bardot en bikini (en l’occurrence la une du Figaro magazine). Pas la Bardot qui fête ses 80 ans, bien sûr, mais la Bardot des années 50 qui faisait alors exploser toutes les braguettes à boutons.
Bardot, le « sex-symbol du septième art », comme son alter ego Marilyn, icônes d’un temps où l’on aimait les femmes en ravissantes idiotes. Elles ne l’étaient certes pas mais s’appliquaient fort bien à le paraître : cheveux platine, voix susurrantes, rires de chattes en chaleur, regards langoureux, langue mutine pointant entre les dents, lèvres pulpeuses et robes moulantes cousues à même le corps… 100 % sexe, 100 % drague.