Il est un moment où il faut revenir à la scène de Boulgakov dans le Maître et Marguerite, quand sur le public pleuvent des billets de banque et des vêtements de luxe, avant que chacun des spectateurs ne se retrouve nu et sans rien le lendemain au réveil. Il est un temps, en effet où ce ballet fou dans la cage de l’écureuil doit cesser. Ce délire du système financier internazional est fondé sur le retrait de l’usage de l’or monétaire, qui permet de s’affranchir du feedback négatif, c’est-à-dire de la stabilité du système, qui est un garde fou contre les envolées infinies de l’économie virtuelle où la nature de la monnaie est dette, et qui nous mène le long de la route de la servitude, et près de sa fin aujourd’hui. Il va de soi, que le rééquilibrage passera nécessairement par la restauration de l’usage de l’or monétaire, condition sine qua non de la liberté. Il y a peu de chances que la transition nécessaire vers cette stabilité et cette santé économique se fasse dans la paix. Pour la Russie, ce que nous dit en fait cet honorable bègue, l’enjeu est d’extirper définitivement les forces qui s’en sont emparées il y a presqu’un siècle, et de couper la courroie de transmission qui a permis la sauvage prédation occidentale. Si cela se fait, on découvrira peut-être le véritable rôle joué par l’URSS dans la stabilisation d’un système financier international occidental structurellement inflationiste, sous le paravent d’une fausse opposition. Par surtout ses paiements en or à des prix multiples de ceux pratiqués sur le marché international. L’assèchement des sources de l’Euphrate est-il pour bientôt ? On sent dans l’air du temps que les européens pourraient ne plus avoir besoin des américains pour avoir confiance en eux-mêmes. Madame Merkel a du souci à se faire.
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