Avec lui, les superlatifs sont de rigueur : le plus grand, le plus riche, le plus élégant, les plus ignoble ! Et aussi, le plus mystérieux, nous verrons pourquoi… De qui s’agit-il ? D’un nommé Mendel ou Michel Szkolnikoff.
Un quasi-inconnu qui a été, c’est vrai, le plus grand trafiquant de l’Occupation, un titre qui n’est malheureusement pas usurpé : peu avant la fin de la guerre, Szkolnikoff possédait les plus grands hôtels de France et de Monaco et même un quartier entier de Paris.
Il y a fort longtemps, j’ai déjà évoqué la destinée assez extraordinaire de ce personnage. Depuis, son dossier s’est encore un peu épaissi. Grâce entre autres à l’historien Pierre Abramovici qui lui a consacré une enquête très fouillée. Aussi ai-je demandé à Monsieur X d’ouvrir à nouveau ce dossier qui, assez bizarrement, n’est toujours pas vraiment refermé.
En effet, pour la Justice, 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la situation judiciaire du célèbre hôtel Martinez de Cannes, reste toujours pendante. Et puis, surtout, il est permis de se demander si, comme le veut la version officielle, Szkolnikoff a été réellement assassiné en 1945 dans une localité espagnole… Ou si cet homicide n’a pas été maquillé afin de permettre au trafiquant de fuir et d’échapper aux poursuites judiciaires diligentées contre lui ? Mais dans ce cas, que serait devenu une partie de son magot ?
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