Depuis quelques semaines, Jérusalem est le théâtre de tensions croissantes entre les communautés. Tensions qui renaissent un peu partout. Dans l’enchaînement des violences qui frappent à nouveau cette région brûlante, aux feux mal éteints, les représailles de l’armée israélienne font suite aux violences des Palestiniens. Mais on pourrait tout autant dire que les représailles palestiniennes font suite aux violences israéliennes.
Le gros de la presse israélienne fait factuellement état des exactions des deux côtés, en insistant bien sur la barbarie palestinienne. Tout en louant la politique de fermeté de Netanyahu, qui mène à l’exacerbation des violences, des deux côtés. On pourrait donc dire que c’est Netanyahu qui est à l’origine des morts israéliens, sacrifiés sur l’autel (!) de sa politique extrémiste.
Mais pourquoi le Premier ministre montre-t-il les dents aujourd’hui ? Tout simplement parce que des élections sont annoncées (par Avigdor Liberman) pour 2016, avec une nouvelle Knesset qui nommera un nouveau Premier ministre. Un cynisme électoraliste des plus dangereux. La preuve.
Le samedi 3 octobre 2015, ue famille juive est attaquée par un "terroriste", selon les autorités. Le père de famille est poignardé à mort, un homme qui lui vient en aide également, la mère de famille est blessée, et laisse son témoignage, de son lit d’hôpital.
« Quand nous sommes rentrés du Kotel, nous avons senti que quelque chose clochait... Nous avons commencé à marcher plus vite mais le terroriste est sorti de l’un des magasins et s’est jeté sur nous et a commencé à poignarder mon mari. Mon mari est un homme fort et a commencé à se battre contre lui, il l’a frappé au visage. À ce moment, le terroriste a commencé à me poignarder. Puis il s’est tourné vers mon mari et l’a poignardé à plusieurs reprises. Je l’ai aussi frappé, j’ai essayé de lui enlever le couteau, mais j’ai échoué. »
Pendant qu’elle appelait à l’aide, Adèle Benet raconte que « des jeunes Arabes qui regardaient l’attaque riaient et nous insultaient. L’un d’eux m’a giflée. Un autre m’a dit de « mourir » quand je lui ai proposé un million de shekel pour m’aider à m’enfuir avec mes deux bébés. »
Adèle, poignardée et ensanglanté, raconte qu’elle a utilisé ses dernières forces pour courir vers les forces de police et demander de l’aide. « J’ai eu juste l’énergie pour leur dire « je suis blessée, mon mari est poignardé et mes deux bébés sont là-bas, seuls », et j’ai perdu connaissance », s’est-elle remémorée.
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De l’autre côté de la barrière...
Plus tôt, une centaine de jeunes masqués et arborant le keffieh palestinien ont attaqué les soldats israéliens à coups de pierres à Bethléem, en Cisjordanie, après les funérailles de Abdel Rahmane Abdallah, 13 ans, tué la veille par des tirs israéliens.
D’après un premier rapport de l’armée israélienne, le jeune Palestinien aurait été tué par erreur. Les soldats visaient un adulte se trouvant au côté d’Abdallah lors de heurts particulièrement violents.
Lors d’une visite mardi sur le lieu de la fusillade en Cisjordanie où les deux Israéliennes, Naama et Eitam Henkin, ont été tués en face de leurs quatre enfants, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis qu’il ne permettrait pas que la situation sécuritaire dégénère davantage.
"Nous allons mettre fin à cette vague de terreur comme nous avons mis fin aux précédentes vagues de terrorisme", a déclaré le dirigeant israélien.
Il a également présenté sa nouvelle stratégie : "Nous avons aujourd’hui décidé d’adopter un vaste plan de surveillance et d’avoir recourt à des caméras à tous les carrefours en Cisjordanie, à la fois sur le sol et dans les airs, avec des connexions les reliant aux centres de contrôle".
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La vidéo de l’agression est là :
(avertissement : images pouvant choquer)