A chaque fois qu’une personnalité médiatisée, veut sortir du clivage droite/gauche, il y a toujours des érudits qui se donnent pour mission de remettre l’opinion publique dans les ornières. Pourquoi ? J’aimerai bien savoir d’où vient ce clivage. Encore une exception française. A croire que notre conscience collective est vraiment différente des autres pays.
Il y a quelques années, je suivais un débat télévisé qui réunissait des journalistes européens. J’ai eu comme un flash, quand le journaliste allemand demandait au journaliste espagnol de lui donner la définition de "gauche/droite" française. Ils étaient 5 européens, qui se prétendaient experts en politique européenne, à se gratter la tête. Ils ne savaient pas ce que cela voulait dire. Ils tentaient de comparer, par affinité idéologique, l’équivalent des partis français par rapport à leurs cultures politiques. Au final, ils n’y sont pas parvenus et le système de clivage français est resté un mystère pour eux.
Je me suis rendue compte, qu’effectivement, ce concept de gauche et de droite pour désigner des idéologies politiques, était inconnu en dehors de France. Partout ailleurs on désigne un parti, par l’idéologie qu’il défend. Ainsi l’on sait exactement à qui on a affaire. Les électeurs peuvent faire la différence entre un parti qui défend l’ultralibéralisme, d’un parti libéral modéré, un parti conservateur, d’un parti ouvrier, entre les communistes et les démocrates, entre les démocrates chrétiens et les démocrates socialistes, etc,... la liste est longue. Il n’y a qu’en France où toutes ces différences idéologiques sont effacées. Elles sont pourtant essentielles pour avoir les clefs de compréhension et personne ne semble dérangé par autant de confusion.
Aussi, je me pose la question à moi-même. Quelle idéologie défend-on quand on parle de droite des valeurs et gauche du travail ? Est-ce les valeurs de la droite conservatrice, libérale, ou chrétienne ? Et cette gauche du travail, est-elle communiste, sociale, démocrate, libertaire ou anarchiste ?
J’ai résolu l’équation, insolvable à mon avis, en faisant fi des idéologies. Ma réflexion s’en trouve dégagée de toutes idées partisanes, ce qui a l’avantage d’augmenter mon objectivité. Pour moi il n’y a plus que 2 données. Ceux qui défendent l’idée d’une fédération d’Etats européens et ceux qui défendent l’autodétermination nationale. Soit on est pour un partage des pouvoirs, soit on est pour conserver l’exception française.
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