« Maison-Vauquet, pension bourgeoise des deux sexes et autres », écrivait Balzac avec dérision en 1835. 179 ans plus tard, la Cour suprême indienne décrétera que « les transgenres sont des citoyens de ce pays et ont droit à l’éducation et à tous les autres droits », faisant ainsi de notre écrivain national un prophète puisque les documents officiels disposeront donc désormais de cases « homme », « femme » et « autre ».
Ce bouleversement s’est naturellement fait au nom des « droits de l’homme », comme l’a précisé le juge de la cour suprême le 15 avril dernier en s’adressant au gouvernement et à l’administration. Le résultat d’un lobbying engagé en 2012 par les associations LGBT locales et qui s’avère aujourd’hui payant dans une société pourtant traditionnelle où la propagande homosexuelle n’est pas la bienvenue.
« Pour la première fois, aujourd’hui, je suis très fier d’être indien » s’est exclamé, dans un élan de patriotisme, Laxmi Narayan Tripathi, le représentant des LGBT (et accessoirement phénomène de foire télévisuel) en Inde.
- Laxmi Narayan Tripathi, « autre »
L’Inde rejoint donc l’Australie, qui avait reconnu un troisième genre au début du mois, ainsi que l’Allemagne et le Népal, qui disposent également d’une case « X » (et non « autre »). À l’instar du mariage homosexuel, des dispositions similaires devraient fleurir dans « le monde libre » dans les années à venir.
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