Après le soutien affiché des pays du G5 Sahel (Niger, Mauritanie, le Mali, Tchad et Burkina-Faso) à la tentative française de monter une coalition afin d’intervenir en Libye, c’est au tour du Caire et d’Alger d’exprimer leur réticence à ce projet.
Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a livré la position de son pays :
« Le rôle des institutions internationales consiste à aider et non pas à se substituer [dans les affaires internes de pays souverains]. Par conséquent, nous ne pouvons accepter l’intervention militaire étrangère en Libye en aucune façon. »
Sur le terrain, les troupes gouvernementales ont repris le contrôle de quartiers de Benghazi, deuxième ville du pays, des mains du groupe Ansar Asharia. L’armée de l’air a mené des raids aériens sur le port de Misrata, troisième ville du pays, située à 200 km à l’est de Tripoli, aux mains des miliciens islamistes de Fajr Libya. Après neuf jours d’incendie, les pompiers ont éteint les réservoirs de pétrole en feu dans le terminal d’al-Sidera, après l’offensive par terre et mer de décembre dernier.
Enfin, dans le cadre des préparatifs de l’offensive pour libérer la capitale, Tripoli, les forces loyales au gouvernement, reconnu par la communauté internationale, ont délogé, après deux jours de combat, les combattants islamistes de la région d’al-Assah, près de la frontière avec la Tunisie, où les forces tunisiennes sont en état d’alerte depuis des mois pour empêcher les infiltrations des bandes armées le long d’une frontière de plus de 450 km.