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Les origines nazies méconnues du relais de la flamme olympique

Traduction E&R

Lorsque la flamme la plus célèbre du monde sportif serpentera les rues de Londres avant d’entrer dans le stade olympique en fournissant aux Jeux de 2012 une de ses images les plus emblématiques, elle sera considérée comme un geste symbolique, la grâce et un clin d’œil au monde antique.

Pourtant, alors que le relais de la flamme a commencé une fois de plus sur le site historique d’Olympie le 10 mai et fait partie intégrante de tous les Jeux, son incarnation moderne est empreinte de relents sinistres qui remontent au Parti nazi d’Adolf Hitler et des Jeux Olympiques controversés de Berlin en 1936.

Beaucoup de ceux qui assisteront au voyage final de la flamme ce 27 Juillet n’auront pas idée que son origine ne se trouve pas dans la Grèce antique, mais avait plutôt été formulée comme une partie importante du complot nazi visant à modifier l’opinion internationale en leur faveur.

« Il n’y a pas eu de tels relais de torche dans les Jeux de l’Antiquité ou, d’ailleurs, dans l’un des 10 Jeux Olympiques d’été modernes qui précédèrent les Jeux de Berlin », a écrit le célèbre auteur David Clay Grand dans son livre remarquable, « Nazi Games : The Olympics of 1936 », qui a été publié en 2007. « Le relais de la torche a été l’une des nombreuses façons dont les Jeux nazis ont aidé à définir l’expérience olympique moderne telle que nous la connaissons aujourd’hui. »

Le relais de la flamme jouera un rôle majeur dans l’offensive de propagande soutenue par Hitler et orchestrée par Joseph Goebbels. Dans le cadre des préparatifs pour les Jeux, le ministère de la Propagande nazie soutenait un relais de la flamme olympique qui ne fournissait pas seulement des images spectaculaires pour « Les Dieux du stade », le film de 1938, qui a été utilisé pour promouvoir l’idéal nazi avant la Seconde Guerre mondiale, mais pouvait aussi être utilisé pour d’importants avantages dans les relations politiques et publiques.

Les Grecs anciens avaient des courses de relais qui impliquaient des flammes dans le cadre de leur culte aux dieux, mais il n’y avait pas eu un tel symbolisme dans les Jeux modernes. Il y avait eu une flamme à Amsterdam en 1928 et une à Los Angeles en 1932, mais elles ne venaient pas de l’Olympe et il n’y avait pas de relais.

Pourtant, avant Berlin, les nazis n’ont pas perdu l’occasion de s’assurer que le parcours de la flamme soit utilisé pour promouvoir l’éthique du parti. Lors de la cérémonie d’allumage en Grèce, un ambassadeur allemand a dédié le flambeau à Hitler lui-même, tandis qu’un orchestre jouait la chanson de marche de la Sturmabteilung, l’armée du parti nazi, selon Davis Clay Grand.

« Les nazis ont utilisé les Jeux olympiques pour donner au public allemand un sentiment exagéré de supériorité nationale qui a été utilisé plus tard au service d’agressions militaires », a déclaré le Dr Rafael Medoff, directeur d’études de l’Holocauste à l’Institut David S. Wyman à Washington DC « Les jeux ont également donné à Hitler une opportunité d’adoucir son image auprès du public afin d’apaiser les inquiétudes de la communauté internationale au sujet de son fanatisme, de sa violence et de son militarisme. »

Goebbels, chef de la propagande d’Hitler, a soigneusement orchestré la couverture du voyage de la torche en direction de Berlin, qui s’étendait à travers la région des Sudètes et la région de l’Ouest de la Tchécoslovaquie que l’Allemagne voulait, et finira par annexer.

L’organisation du relais a été laissée à Carl Diem, un important administrateur sportif allemand et organisateur en chef des Jeux de Berlin qui léguera son extraordinaire collection de souvenirs à un trust quand il mourut en 1962. Pourtant, Diem lui-même a eu un passé mixte. Il était un administrateur fort et un promoteur de sports, et n’était pas un membre du Parti. En effet, l’héritage juif de sa femme l’amena à être considéré avec suspicion par certains nazis haut placés.

Cependant, vers la fin de la guerre, il a prononcé un discours passionné exhortant les jeunes soldats allemands à se battre jusqu’à la mort alors même que les forces Alliés se rapprochaient.

Walter Borgers, directeur des archives de Carl Diem, parle de la croyance passionnée de Diem dans le relais de la torche : « Il a vu ceci comme étant le travail de sa vie » déclare Borgers. « Il a décidé de donner un rôle au relais de la torche dans la cérémonie. C’était la meilleure campagne de publicité de tous les temps. »

Diem et la réalisatrice Leni Riefenstahl ont créé une grande partie de cette vision, mais elle a été adoptée sans réserve par Hitler et les nazis. Sur la dernière partie du relais à travers l’Allemagne, seuls les mâles blonds aux yeux bleus ont été sélectionnés et la torche conduira Hitler et d’autres membres du parti au stade olympique.

L’imagerie était puissante et la propagande était malheureusement assez efficace pour convaincre de nombreux observateurs que le régime nazi était fort, mais pas brutal.

« Dans une large mesure, ces tromperies nazis ont marchées » dit Medoff. « Le New York Times rendit compte à ses lecteurs que les Allemands affichaient une « bonne volonté »et une « hospitalité sans faille. L’Associated Press prédit que les jeux aideraient à assurer la paix en Europe. »

La vérité était bien sûr très différente et après trois ans l’ensemble du continent était en guerre. Pourtant, lorsque les hostilités ont finalement cessé et quand les Jeux ont redémarré à Londres en 1948, le relais de la torche a été considéré comme un élément qui valait le coup d’être gardé.

Au cours des 10 dernières semaines, environ 8.000 personnes ont porté le flambeau à travers 1019 villes et villages en route vers Londres. Combien connaissent les origines obscures du relais, personne ne le sait.

 






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19 Commentaires

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  • #196694

    Une chose étonnante à souligner :

    Alors que dans le circuit médiatique le fait de se dire "fier d’être français" suffit à faire de vous un fasciste en puissance, lors des JO on nous rabâche jusqu’à vomir un chauvinisme ultra-primaire et obsessionnelle.
    Comme si le système prévoyait de dévier le sentiment naturel de fierté nationale, totalement refoulé dans le domaine politique, dans un domaine très secondaire, le sport-spectacle et la course aux médailles.

     

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    • #196774

      Malheureusement, il faut, pour unifier les foules, un sentiment d’amour fort les uns envers les autres et de fierté. Et il n’y a que pendant des jeux présentés au monde entier que ces sentiments peuvent rejaillir du peuple.
      Alors que ce meme sentiment de fierté et d’amour pour sa nation peut, comme vous le dites, vous faire passer pour un fasciste.

       
    • #196789
      Le Août 2012 à 02:58 par Pierre Deforet
      Les origines nazies méconnues du relais de la flamme olympique

      Très juste.

       
    • #196813

      La fierté sportive est une fierté mercantile. Consomme des maillots, consomme des sodas, consomme des billets d’entrées et consomme encore. La fierté d’appartenance (et non de rejet) par le coeur, ne doit pas exister, car elle n’est relié à rien de matériel, mais elle peut-être un sentiment qui rapproche les gens, et même créer un esprit fraternel ! TU T’IMAGINES ???
      Lis le protocole bordel ! :D

       
    • #196862
      Le Août 2012 à 09:58 par français
      Les origines nazies méconnues du relais de la flamme olympique

      très juste comme remarque.
      D’ailleurs, en comparaison, éssayez de demander quand vous acheté un produit en France s’il est français.C’est un bon test pour voir la réaction du vendeur et voir son intéret pour cette fierté ou non de son pays.

       
    • #197348

      Totalement d’accord.
      Il y a longtemps que je me suis fait la remarque, et pour moi il n’y a aucun doute que les "Jeux sans frontières" (les JO), et tout le sport-spectacle en général sont instrumentalisés pour servir de défouloir à une pulsion patriotique saine mais interdite de s’exprimer partout où elle serait pertinente.
      Pour ma part, le chauvinisme de tribune m’exaspère au plus haut point, et en toutes circonstances je reste absolument indifférent au sort de "l’équipe de France", surtout quand elle est composée de milliardaires en short (le foot), ou quand elle s’agite dans des compétitions d’une futilité absolue (les JO) ...
      Je ne connais pas ces types et ces nanas. Ce qu’ils/elles font ne m’intéresse pas. Leur contribution au bien-être de mon pays et de mon peuple est nulle. Tout cela n’est qu’un gaspillage de temps et d’attention. Point barre.

       
  • #196782

    On a longtemps dit que le sport de masse, les grandes cérémonies collectives, avec défilés, drapeaux au vent, hymnes et saluts, avaient été inventés par les totalitarismes installés, soviétique, nazi et fasciste qui avaient repris et amplifié ce que le militarisme prussien avait déjà systématisé sous forme de "gymnastique" quand les traités du XIXe siècle interdisaient à la Prusse d’entretenir une grande armée permanente. Elle avait observé cet interdit en développant les connaissances techniques de son corps d’officiers et en étendant l’usage de la gymnastique dans la population civile afin d’avoir des recrues "en forme" pour le jour d’une mobilisation de masse éventuelle. Ce qui se produisit en 1870.

     

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  • #196857
    Le 3 août 2012 à 09:49 par français
    Les origines nazies méconnues du relais de la flamme olympique

    excellent, il faudrait parler de cela aussi dans les programmes de nos chers journalistes sportifs qui lancent des débats anti-France comme celui de savoir si l’on doit garder ou non le français comme langue officielle des jeux olympiques ( ré-introduit par le baron de Coubertin en 1897 ?).

    Mais le plus abjecte, est de voir cette hypocrisie quand à l’analyse des journalistes sportifs bien pensant quand ils commentent des matchs de basket ( entre autres) et font tès attention de ne pas décrire l’ethnie des joueurs des équipes quand à leur performance sportives.Je pense à l’équipe de basket africaine (du Nigéria) qui bat l’équipe grec et qui arrive à jouer malgré tout au niveau physique face à l’équipe américaine (parce qu’ils sont africains, aussi ?).
    On pourrait dire que les noirs sont physiquement plus endurant (musculature naturelle beaucoup plus développé chez les noirs) que les blancs, et cela montre bien l’évolution de ces sports où la performance et la puissance physique remplace la tactique de jeu et la subtilité des combats...ou alors ce que je viens d’écrire, c’est raciste c’est ça ?

     

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  • #196875
    Le 3 août 2012 à 10:28 par Myrddin
    Les origines nazies méconnues du relais de la flamme olympique

    Perso, que cette belle tradition vienne de l’Allemagne d’Hitler ne me pose aucun problème. En fait je ne vois même pas en quoi cela pourrait poser un problème d’ailleurs.

     

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  • #196879
    Le 3 août 2012 à 10:51 par prof crasseux
    Les origines nazies méconnues du relais de la flamme olympique

    en illustration toujours cette fausse affiche avec des fautes d’allemand, alors qu’il existe des photographies du porte-clés coca-cola qui était distribué au UE pendant les jeux, il représente une croix gammée sous laquelle apparaît le slogan "Drink coca-cola" avec le prix de 5 cents

     

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  • #196903

    dans le même style, faudra aussi épingler les cinémas Pathé, qu’étaient fiers de diffuser les films nazis.

    (ps à la rédaction : dans l’intro de votre article "elle sera considéréE")

     

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  • #197016

    Il est étonnant que nos vigilants n’aient encore rien dit ! Ils ne doivent pas être au courant et grâce à ER ils vont aller hurler "au scandale fââââchiste" de cette flamme portée par des milliers de personnes, portant sans le savoir, le flambeau nazi honni.... rââââ !!!!

    Z’avez pas honte ???

    Pour le reste, vont-ils également protester avec force contre cette pub de Coca Cola sur une superbe croix gammée d’époque s’il vous plait... Enoooorme non ???

     

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  • #197091

    C’est pas des conneries ces histoires de blonds aux yeux bleus ? Tous les dirigeants allemands étaient bruns, ça n’a pas de sens de présenter la race aryenne blonde aux yeux bleus si les dirigeants sont bruns, non ?

     

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  • #197232

    Yahoo (cherchez l’erreur...) qui nous sort (avec une régularité admirable d’ailleurs) un morceau réchauffé de la légende "nazi c’est caca et c’est l’archétype du mal"...

    qui y croit, à part les naïfs ? (dans u nsens ou dans l’autre d’ailleurs)

    ça s’appelle un fake propagandiste... via la manipulation (au travers d’une notion recolorisée, faire passer un fait anodin pour un signifiant fort et orienté).

    j’ajoute que mein kampf a fait beaucoup moins de mal que le talmud, et que je préfère la flamme des JO au phosphore de tsahal. Merde à yahoo et à ses souteneurs.

     

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  • #198664

    " Diem et la réalisatrice Leni Riefenstahl ont créé une grande partie de cette vision "

    Heeee je me trompe ou la flamme est encore une production du people élue ?

    Leni Riefenstahl :
    Fille d’un prospère plombier berlinois, la jeune Leni projeta très tôt sa féminité olympienne dans diverses esthétiques du corps : danseuse, joueuse de tennis, skieuse, apparaissant à 20 ans dans un film naturiste, elle se fit surtout connaître comme une actrice du piolet, idole fartée de ces films alpins où les ennemis de la république de Weimar voyaient un idéal de pureté. Accédant au Walhalla par les remonte-pentes, cette Aryenne à crampons, dont la généalogie serait bientôt trafiquée pour masquer une probable ascendance juive, se spécialisait alors dans les tournages au-dessous de zéro.

    Carl Diem : « le feu olympique à Berlin ». ... démissionna de son poste de président du DRA après qu’il fut révélé qu’il avait une grand-mère juive.

    Ils sont toujours au devant de la cène , pourtant nous savons tous que pour vivre heureux il faut vivre cache ;-)

     

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