Les médias de Turquie n’ont désormais plus le droit d’évoquer les détails d’une enquête parlementaire impliquant 4 anciens ministres soucçonnés de corruption, tous membres de l’AKP.
L’Association des journalistes Turcs et les partis de l’opposition ont déjà qualifié cette interdiction de censure destinée à protéger des intérêts politiques. Certains médias ont affirmé qu’ils ne la respecteraient pas.
Le 24 février dernier, un enregistrement audio avait été publié sur YouTube, dans lequel deux individus évoquaient la dissimulation d’environ 30 millions d’euros par leur répartition sur plusieurs hommes d’affaires. Selon les auteurs de la publication, il s’agirait d’Erdogan lui-même et de son fils Bilal. Erdogan a toujours affirmé que cet enregistrement était « une fabrication ».
Selon l’opposition, Bilal aurait joué un rôle d’intermédiaire dans une transaction visant à privatiser un terrain situé à Istanbul pour la moitié de sa valeur. Mais le procureur chargé de cette enquête a été écarté de l’affaire avant que Bilal Erdogan ne soit convoqué.