Egalité et Réconciliation
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Les femmes à la cuisine, d’accord, mais pas comme ça !

On le sait tous, si on a un peu d’expérience, la mayonnaise ne retourne jamais dans son tube. Une fois que c’est sorti, c’est sorti. Sauf les saumons qui remontent le courant, mais on ne va pas compliquer la démonstration.

 

 

Depuis que les femmes ont découvert le féminisme, en 1975, l’équivalent du feu pour elles, impossible de les remettre au turbin à la maison : elles préfèrent aller au turbin au dehors et ramener de la plata. C’est de bonne guerre. On aurait dû les payer à rester à la maison et on n’aurait pas eu tous ces problèmes. Elles n’auraient pas découvert le patron, l’amant, les soirées entre copines et toutes ces occasions de chute.

Depuis, le couple boite, la famille explose, la société s’écroule. Tout est de la faute du féminisme, cette idée folle qui a retourné la tête des femelles. Aujourd’hui, elles ont du toupet, elles nous répondent !, parfois même elles refusent de coucher. Hallucinant.

Sur l’image en tête de l’article, au lieu de faire à manger pour son mari, la jeune femme glande sur une chaise, les pieds sur la table, bonjour l’hygiène, un verre de blanc à la main. Et ce regard de défi... Il ne manque plus que la cigarette, et le tableau sera complet. Qui veut d’une épouse pareille, carrément indomptable ? Où sont les épouses d’antan, gentilles et soumises, qui ne rechignaient pas à la tâche, à la cuisine et au lit ? Même les tradwifes c’est du bidon. Une fois la photo sourire avec le mari terminée, elle l’engueule comme du poisson pourri.

La seule fois où on a vu une femme à la cuisine, c’est quand une commerciale blonde glaciale de chez Poggenpohl nous a toisés du regard, du fond de sa boutique.

 

 

Le luxe, c’est ce qui traverse le temps, on oublie les cuisines de pauvres, on garde les lignes et les matériaux de celles des riches, avec ces blocs de pierre, l’acier brossé, le bois noble. Ce qui a de la valeur, c’est ce qui traverse, ou qui contient du temps. La valeur, au fond, c’est ce qui dure. Le couple, sous les assauts de toutes les tentations de la consommation de l’autre, peut-il durer ? Vous avez quatre heures.

Le grand cocaïnologue Beigbeder avait conclu, après une étude scientifique sérieuse entre deux mannequins ukrainiens, que l’amour durait trois ans. Or, on connaît des couples qui sont depuis trente ou quarante ans ensemble. Cependant, ils se haïssent parfois, donc l’amour dure bien trois ans, et après c’est autre chose : l’habitude, l’indifférence, le ressentiment, et parfois, malheureusement, la haine et la guerre. Ce qui est une autre façon de rester ensemble, car on ne sait jamais sur qui on va tomber ailleurs.

 

 

Doit-on laisser tomber l’épouse des mauvais jours qui a pris trente kilos en trente ans, pour une de trente ans et trente kilos de moins, sachant qu’elle va immanquablement finir pareil ?

En même temps, on a pas 35 vies comme les chats, donc on peut toujours renouveler le stock. Mais pour cela, le renouvellement, il faut de l’argent : jamais une jeune n’ira avec un désargenté, encore moins s’il est vieux. Finalement, on se dit que l’amour, c’est pour les riches, uniquement.

 

 

La vie de couple, c’est comme le foot : avant, tout marchait sur des roulettes (en apparence), et puis il y a eu l’arrêt Bosman, le néolibéralisme appliqué au monde du foot, traditionnel s’il en est. Soudain, on pouvait faire des transferts dans tous les sens, mélanger les torchons et les serviettes.

Les équipes d’antan étaient fidèles à une ville (Auxerre), une région (la Corse), une extraction (les prolos de Liverpool et de Saint-Étienne), une langue (le bavarois), un enracinement (les Portugais de Pontoise). Désormais, on peut trouver une épouse – une bonne joueuse ! – au bout du monde, si on y met le prix.

 

 

Comment réussir son couple