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Les enjeux de la guerre russo-ukrainienne : Lucien Cerise répond aux questions de Rivarol

Note de la Rédaction

Un entretien paru dans le numéro 3530 de "Rivarol" du 31 août 2022.

Rivarol : La réédition de votre livre sur l’EuroMaïdan vous donne l’occasion de revenir sur la situation en Ukraine. L’intervention directe de la Russie en Ukraine vous a-t-elle surpris ?

Lucien Cerise : Non. Je savais dès le mois de février 2014 que l’Ukraine allait devenir le théâtre d’une confrontation militaire entre l’OTAN et la Russie. La question n’était pas « si » mais « quand ». C’est cette certitude qui m’a poussé à rédiger une dizaine d’articles en 2014, qui sont devenus un livre en 2017, réédité dans une version revue et augmentée en 2022. En remontant à la cause réelle du déclenchement des hostilités, j’essaye de contrecarrer la propagande de guerre occidentale qui attribue le rôle de l’agresseur à la Russie.

Pourquoi était-il possible de prévoir l’intervention directe de la Russie en Ukraine ? Le 22 février 2014 s’achevait en Ukraine l’EuroMaïdan, la deuxième révolution colorée de l’histoire de ce pays, après la Révolution orange de 2004-2005. Quelques semaines plus tard débutait une guerre civile entre les nouvelles autorités antirusses issues du putsch et deux régions contre-révolutionnaires ayant désapprouvé ce coup d’État soutenu par l’OTAN. Dans la continuité, le nouveau pouvoir ukrainien, animé d’une conception raciale de la politique, a commencé à planifier un nettoyage ethnique de la région du Donbass, accusée d’être peuplée de Russes, et ambitionnait dans un deuxième temps d’attaquer militairement la Russie, sur le modèle de l’opération Barbarossa décidée par Hitler en 1941. Depuis au moins Napoléon et la montée en puissance de l’impérialisme britannique au XIXe siècle, l’État profond occidental – ce que Moscou appelle « l’Occident collectif » – cherche à conquérir la Russie par tous les moyens.

La nature du régime en place au Kremlin n’a aucune importance, c’est le vaste territoire russe qui est visé, d’où l’annexion de l’Ukraine par l’OTAN en 2014 et la transformation de ce pays en base militaire géante préparant l’invasion au sol de la Russie directement sur ses frontières. L’intervention défensive de l’armée russe en Ukraine n’est qu’un épisode supplémentaire de cette guerre de deux siècles que les géopolitologues appellent le Grand Jeu. Elle était inévitable et prévisible à un moment ou à un autre. Pour moi, la seule inconnue portait sur la date exacte.

 

Nous sommes face à une guerre hybride. En quoi consiste ce nouveau mode de conflit ?

Ce nouveau mode de conflit mené par l’OTAN en Ukraine, et ailleurs, consiste, en résumé, à abolir toutes les limites conventionnelles de la guerre classique. Tous les coups sont permis et tous les fronts sont possibles. Cela suppose d’abolir la différence entre civils et militaires pour faire la guerre, ce qui revient techniquement à militariser les civils, parfois à leur insu, ou contre leur volonté ; voir à ce sujet l’usage courant de boucliers humains par les troupes ukrainiennes. Les opérations de révolution colorée, avec leurs nombreuses manifestations de civils, dont l’Ukraine a été la cible deux fois en dix ans, font partie de l’arsenal non conventionnel de la guerre hybride, au même titre que les armes biologiques ou les opérations psychologiques, paramilitaires et terroristes, avec leur pendant médiatique pour élaborer le storytelling, le récit officiel des événements, ce que l’opinion publique a le droit d’entendre, de croire et répéter.

 

Est-ce, selon vous, aussi une guerre idéologique ? Quelles sont les visions du monde des deux protagonistes ?

Pour le comprendre, je m’inspire du courant de pensée de la géopolitique transcendantale dont les représentants les mieux connus sont Jean Parvulesco et Alexandre Douguine. J’ai pris connaissance de l’œuvre du second en 2011-2012 par le biais du mouvement Global Revolutionary Alliance, ce qui m’a rapproché de son éditeur en France, lequel m’a proposé de travailler sur la traduction française du livre de Douguine intitulé La Quatrième Théorie politique. J’ai étudié le russe au lycée seulement et j’avais donc un niveau trop faible pour réaliser la traduction complète, quelqu’un d’autre s’en est chargé. J’étais toutefois compétent pour relire et réécrire la version française afin de corriger les erreurs de traductions résiduelles sans déformer la pensée de l’auteur, ayant reçu une formation universitaire proche de la sienne. J’ai eu aussi l’occasion de rédiger le petit texte de la quatrième de couverture du livre.

Cet ouvrage très stimulant, comme l’œuvre de Douguine en général, propose une division archétypale de la géopolitique en deux espaces : l’espace des puissances thalassocratiques et maritimes, plutôt anglo-américaines, et occidentales par contamination, ce que l’on appelle l’atlantisme ; et l’espace des puissances terrestres et continentales incarnées par la Russie et la Chine, ce que l’on appelle l’eurasisme. L’atlantisme occidental génère un modèle de société ouverte, libérale et individualiste, allant jusqu’à la société liquide et déconstruite (Bauman), ce qui se traduit dans des pathologies mentales comme la fluidité de genre et l’auto-détermination identitaire. L’eurasisme génère un modèle de société fermée et austère, tournée vers le collectif, mais enracinée et stable, qui peut cependant dégénérer également dans des pathologies sociales, comme on le voit en Chine avec le crédit social et la politique « zéro covid » du gouvernement. Comme le yin et le yang, les deux opposés sont en interaction et s’influencent mutuellement, il y a donc une part d’atlantisme dans l’eurasisme, et vice versa.

 

L’OTAN est pour vous le fer de lance de la « société ouverte ». Mais l’organisation transatlantique a-t-elle encore les moyens de ses ambitions face aux nouvelles puissances (la Russie mais aussi la Chine ou l’Inde) ?

Clairement, non. L’expansionnisme illimité de l’OTAN, notamment aux frontières de la Russie, n’est plus à démontrer, mais cette alliance militaire passe son temps à se tirer des balles dans le pied avec sa promotion du wokisme, de la société ouverte et de la diversité inclusive. Le phénomène des « soldats LGBT » en Ukraine vient directement de ce programme. On ne peut pas faire la guerre sérieusement avec autant de parasitage idéologique. Le LGBT fabrique un profill psychologique individualiste, capricieux, immature et irréaliste. En généralisant ce type de personnalité dans ses cadres et ses troupes, l’OTAN perd toute capacité organisationnelle sérieuse. À l’opposé, un bon guerrier joue collectivement, maîtrise ses émotions et fait preuve de réalisme pragmatique. Résultat : l’OTAN est en état de mort cérébrale, ce que même Macron a reconnu, comme toute la zone occidentale qu’elle noyaute et dirige avec ses réseaux d’influence politique, médiatique et culturelle. Le résultat de cet effondrement des capacités cognitives des effectifs est directement visible dans le cas ukrainien.

L’OTAN est omniprésente dans le virtuel, avec sa désinformation officielle sur les plateaux télé et ses équipes de trolls sur les réseaux sociaux, mais dans le réel elle n’est capable de gagner que des batailles faciles, en projetant des groupes terroristes (Al-Qaïda, régiment Azov, etc.) contre des civils désarmés, ou en faisant usage de forces conventionnelles contre de petites armées, comme en Serbie ou en Libye. Elle reste cependant paralysée face à un opposant sérieux comme l’armée russe.

 

Existe-t-il un nouveau réseau « Gladio » pour vous en Ukraine ? Une nouvelle « stratégie de la tension » est-elle à craindre ?

Dans l’acception courante historique de la guerre froide, les réseaux Gladio sont les « armées secrètes de l’OTAN » (Daniele Ganser), c’est-à-dire les réseaux paramilitaires et terroristes de l’OTAN gérés par les services secrets occidentaux, et leurs soutiens politico-médiatiques. On peut parler d’un nouveau Gladio, ou néo-Gladio, surtout visible en Ukraine et en Syrie, et qui recrute dans trois milieux, extrême droite, extrême gauche, islamisme. La Russie a décidé de mettre fin en deux temps à cette « stratégie de la tension » : Syrie 2015 et Ukraine 2022, et elle sera sans doute contrainte de prendre toute l’Ukraine pour en arracher toutes les métastases terroristes qui repousseront inévitablement si l’OTAN n’est pas chassée définitivement de ce pays. La Russie ne peut pas se permettre de laisser son voisin être envahi par des étrangers hostiles et planifiant de l’attaquer dans un deuxième temps, elle va donc nettoyer l’Ukraine à fond. Les réseaux activistes ukrainiens seront alors redéployés en Europe par les services d’action clandestine occidentaux, puis articulés aux islamistes et aux antifascistes, pour relancer une nouvelle stratégie de tension qui prendra la forme d’une répression physique des individus et organisations nationalistes, souverainistes et antimondialistes, qui sont aussi des sympathisants de la Russie et de la Syrie. L’attentat terroriste qui a coûté la vie à Daria Douguine est le forfait de ces réseaux néo-Gladio, qui établissent des listes de cibles, dont je ferai peut-être partie moi-même. Un porte-parole du régiment Azov en France avait eu l’obligeance de m’avertir que j’étais devenu interdit de territoire en Ukraine (persona non grata) après la parution de mon livre en 2017. Je suis donc déjà repéré, comme tous les gens associés aux Douguine père et fille. Tous les sympathisants de la Russie et d’un modèle politique conservateur doivent être conscients qu’ils ont désormais un contrat sur leur tête.

À ce stade, les ordres sont donnés aux terroristes directement par les médias qui entretiennent un climat criminogène désinhibant et favorable au passage à l’acte. Cette échelle d’action n’a pas besoin de soutiens logistiques importants. Dans le cadre de cette nouvelle stratégie de tension plus ou moins autonome, le djihad à coups de couteau dans la rue va être complété par son équivalent activiste ukrainien. Les antifascistes sont déjà rodés avec les Black Blocs. Quant aux gros attentats accomplis par les professionnels des services occidentaux, ils seront réalisés sous « faux drapeau », c’est-à-dire attribués faussement à des patriotes russes et à leurs sympathisants en Europe, requalifiés « suprémacistes blancs » pour les diaboliser.

 

Nous sommes entrés dans le monde du VUCA pour vous. Que signifie cette situation de chaos conceptuel ?

L’acronyme VUCA est utilisé par le complexe militaro-industriel américain pour désigner les caractéristiques du monde contemporain : Volatilité, Incertitude [Uncertainty], Complexité, Ambiguïté. La mondialisation réduit les distances et met en relation tout avec tout, ce qui fait monter les contradictions et dissonances, et déstabilise les rationalités et cohérences locales.

Dans le champ sémantique, tous les grands récits viennent s’affronter et se concurrencer sur la grande place du « village global ». Les visions du monde, donc les versions du monde, de toutes sortes, religieuses, philosophiques, politiques, se multiplient dans une cacophonie et une incommunicabilité croissante. Personne n’échappe à ce chaos mental car c’est notre environnement global et nous y sommes tous plongés – sauf, peut-être, quelques tribus d’Amazonie. La multiplication des codes de communication rend impossible de construire le lien social. La fonction langagière s’approche de ses limites. Les lois du sens, qui sont les lois du langage, ce que certains appellent l’esprit, toujours en quête de cohérence, sont mises en échec, car de plus en plus relatives, instables, ambivalentes. Les mots perdent leur sens et doivent être redéfinis sans arrêt. Dans la controverse entre Réalisme et Nominalisme, le Nominalisme l’a emporté.

L’intérêt pédagogique de la situation est qu’il faut renoncer au manichéisme, au réductionnisme, aux idées et substances pures, et voir les choses en nuances de gris plutôt qu’en noir et blanc. Cela conduit à juger les individus et les organisations par pourcentages, et de manière toujours provisoire, en acceptant des renversements d’alliance et des changements tactiques permanents. Cette nouvelle donne est cependant anxiogène pour beaucoup de gens trop entiers, ce qui induit par compensation une soif de certitudes réconfortantes, dans l’espoir de retrouver une sécurité émotionnelle et de diminuer le stress.

Pour l’instant, le système tient encore car le système répressif tient encore. C’est le noyau dur de toutes les sociétés. Mais quand les flics ne sauront plus utiliser leurs armes, et que les prisons seront toutes comme celle de Fresnes, nous glisserons dans l’anarchie complète, un mélange de sang et d’excréments sous pilotage d’une dictature informatique dysfonctionnelle et bourrée de bugs. Les Jeux olympiques à Paris en 2024, ça va être le Stade de France à la puissance 1000 ! Anne Hidalgo montre la voie, mais encore imparfaitement. La génération au pouvoir sait encore lire et compter, mais quand les débiles légers qui passent le bac en ce moment hériteront du pays, nous basculerons dans l’idiocratie et l’enfer sur Terre, car il n’y aura personne capable de gérer quoi que ce soit. L’abus d’écrans, d’images et de réseaux sociaux produit une société d’individus déglingués, égocentriques et impatients, des enfants hyperactifs prolongés incapables de se concentrer à long terme sans une récompense immédiate, toujours en demande de gratification rapide, donc incapables de supporter les frustrations et de travailler. L’inefficacité va devenir la norme dans tous les domaines, chez les gendarmes comme chez les voleurs. Effondrement à tous les niveaux, en particulier intellectuel, puis tiers-mondisation, clochardisation, ensauvagement, génocide des peuples autochtones d’Europe mais aussi de leurs remplaçants par le transhumanisme.

Quelle solution ? Personne n’échappe à ce monde VUCA. Plutôt que d’essayer de le fuir, car c’est impossible, ou de se contenter de le critiquer, car c’est vain, je préconise d’y faire carrière avec abnégation pour le reconquérir de l’intérieur pour essayer de limiter la casse, dans une perspective archéofuturiste, selon le concept de Guillaume Faye, ou archéo-moderniste, selon la reformulation d’Alexandre Douguine.

 

Dans cet âge du chaos, on a l’impression que les dimensions occultistes des clans de l’État profond sont un ciment pour le Nouvel Ordre mondial. Avez-vous rencontré cet aspect dans le conflit ukrainien ?

L’occultisme obéit à un profil psychologique transgressif, tourné vers le dépassement de toutes les limites humaines. Cette tournure d’esprit est effectivement le trait d’union des diverses branches apparemment contradictoires du Nouvel Ordre mondial. On parle beaucoup de l’occultisme du suprémacisme juif et maçonnique, chez les B’nai B’rith notamment, mais le suprémacisme blanc dans ses versions allemande et ukrainienne est également imprégné d’ésotérisme transgressif. La doctrine hitlérienne n’était ni socialiste, ni conservatrice, mais expansionniste, visant à augmenter l’espace vital aryen, et progressiste, cherchant à améliorer scientifiquement la race, et dérivait du pangermanisme völkisch néo-païen, lui-même un rejeton du romantisme et de son esthétique morbide.

La toile de fond occultiste de cette filiation s’exprime aujourd’hui dans les structures mentales du capitalisme décroissant de Davos, ce mélange de New Age, d’écologie et de transhumanisme visant à supprimer toutes les frontières et à abattre toutes les différences, de race, de genre, d’espèce, jusqu’à fusionner le biologique et le numérique. Le dénominateur commun de cette nébuleuse globaliste occidentale antirusse peut se résumer en un mot : mégalomanie, folie des grandeurs, démesure, ou hubris en grec.

 

Que vous inspire le traitement du conflit dans les médias occidentaux ?

Les médias occidentaux font partie du dispositif militaire occidental. Les organisations terroristes néo-Gladio déjà mentionnées ont des amis dans la population civile en Occident, notamment dans la branche politico-médiatique de l’OTAN, chargée de garder la maîtrise du récit des événements et de créer du soutien moral populaire pour les divers groupes terroristes ukrainiens, en inversant systématiquement l’agresseur et l’agressé, et en désignant l’ennemi : la Russie et ses sympathisants. Le traitement du conflit dans ces médias est donc totalement partial, puisqu’ils sont partie prenante aux opérations, jusqu’à construire une réalité virtuelle complète, un monde parallèle traduisant le point de vue du système euro-atlantiste, ce que l’on appelle aussi le mondialisme, ou globalisme. Quand les médias disent la vérité, c’est par erreur ou pour soigner leur crédibilité en appliquant les principes de la « propagande grise », mélange de vrai et de faux pour mieux faire passer le faux, car trop de mensonge tue le mensonge.

Cependant, la fonction ultime des médias occidentaux apparaît de manière éclatante en période de guerre, quand BFM TV se met à soutenir les islamistes modérés ou les nazis ukrainiens, dont on cache soigneusement les tatouages éloquents de croix gammées, et qui sont présentés comme de simples patriotes, victimes de la « menace russe ».

 

Pensez-vous que ce conflit aura un impact direct en France ?

La « dénazification » lancée par la Russie en Ukraine va s’étendre au monde entier, donc aussi à la France. C’est le sens de la tribune de Timofeï Sergueïtsev, un conseiller du Kremlin qui promet que l’action de la Russie aura une envergure internationale. Que faut-il entendre par là ? Pour Moscou, « dénazifier » est synonyme de dé-mondialiser. Pour comprendre ce programme, il faut abandonner tous nos repères occidentaux et adopter la vision russe, qui présente les choses dans un ordre différent de la vision occidentale. Il y a les mêmes ingrédients, mais pas la même disposition, ni les mêmes priorités. C’est un dialogue de sourds.

Dans la vision russe, des juifs comme Zelensky obéissent au projet occidental de destruction de la Russie qui a été porté au XXe siècle par Hitler, reconduit par toute une frange radicalisée de la population ukrainienne, avec le soutien massif de l’Occident libéral et démocratique. Dans cette restitution des faits, les juifs ne sont qu’une partie du système, et certains sont du côté occidental, antirusse, quand d’autres sont du côté russe, pro-russe, et ils ont été, de toute façon, visés comme les Russes par le nazisme. La présence de juifs n’est donc pas un facteur discriminant en termes de valeur explicative et de position du clivage ami/ennemi. Les nazis allemands considéraient les Russes comme de race inférieure. Cette conception n’a pas cessé en 1945 et ne se limite pas aux Ukrainiens nostalgiques du Troisième Reich. Les mondialistes libéraux occidentaux considèrent aussi les Russes comme non civilisés. Zbigniew Brzezinski écrivait en 1997 dans Le Grand Échiquier que les impératifs géostratégiques des États-Unis en Eurasie consistaient à cultiver la docilité des États vassaux et à « empêcher les barbares de former des alliances offensives ». La « dénazification » vise également, et paradoxalement, des oligarques juifs, hommes d’affaires antirusses comme George Soros et Mikhaïl Khodorkovski, mais aussi politiciens et stratèges dits néoconservateurs, qui ont fait leur nid à Washington, les Kagan, Nuland, Wolfowitz, etc. En théorie, compte tenu de leurs origines, ces individus devraient s’opposer au nazisme, mais dans les faits ils ont fusionné leur propre suprémacisme avec celui de tous les Occidentaux qui considèrent les Russes comme inférieurs, et la Russie comme un territoire à envahir. Ce milieu de suprémacistes mondialistes antirusses est au pouvoir aussi en France et il a ses représentants dans les médias, au Quai d’Orsay, et dans la population. Il fait également son chemin dans les armées conventionnelles de l’OTAN, sous le nom d’Ordre Centuria. La France est donc également une cible potentielle des missiles hypersoniques de la Russie.

 

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  • Jusqu’à l’accélération des évènements, notamment depuis la peur mondialisée de l’épisode Covid qui n’aura pas pris comme ils ont admis qu’ils l’espéraient, j’aurais souscrit totalement à cette vision pessimiste pour l’avenir à court et moyen terme.

    Sur l’épisode ukrainien, même les "plus belles âmes" en reviennent. Et je n’ai croisé personne qui pense que la faute des augmentations n’est pas due à "nos" décisions.

    Il semble que Macron ait raison sur une chose : le temps de l’insouciance est fini ; le temps de l’âge adulte semble avoir débuté : même chez les plus vieux des adolescents, la conscience politique semble avoir fait un bond, et les nuances de gris ne sont plus qu’une référence pour femmes en manque de sensations.

     

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    • #3024100

      jc@

      Je confirme, pour avoir des contacts avec des collégiens, j’ai été très agréablement surpris qu’ils aient quasi tout compris, et cerise sur le gâteau, ont parfaitement identifié l’ennemi qui nous menace, le vrai.
      C’est encourageant et sans doute rassurant.

       
  • #3023867

    "Mike, un ingénieur californien, a vu son compte Google cloud supprimé après l’envoi d’une photo du sexe infecté de son enfant à son médecin. Une image que les algorithmes du géant de la tech ont interprété comme de la pédopornographie."
    https://lexpansion.lexpress.fr/high...

    Déjà que je n’utilisais pas le Cloud pour maîtriser le devenir de mes données...

     

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  • #3023889

    Croire que l’Ukraine de Zelensky allait attaquer la Russie comme l’opération Barbarossa en 41, faut pas pousser ! L’Ukraine de zelensky fait plutôt penser à la Pologne de 1939 (belliciste, intransigeante, soutenue par les anglo-americains, et pratiquant une épuration ethnique) !

     

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  • #3023998

    J’aime beaucoup Lucien Cerise, et je le lis depuis longtemps, mais je voudrais témoigner quelque chose. Je pense qu’il se trompe quand il imagine « une génération nourrie aux écrans hériter du pays et le plonger dans un enfer idiocratique. »
    Il y a des jeunes imbéciles en 2022 comme il y en a toujours eu, mais il y en a beaucoup qui sont brillants, et protégés des dégâts du sucre, des écrans, du manque de sommeil, par des parents attentifs et intelligents. La génération qui a 12-17 ans actuellement compte dans ses rangs des jeunes gens stupéfiants de rapidité, de curiosité, d’intelligence technique ET humaine, et cela en nombre. Comptez entre cinq et dix par classe.
    Je le sais parce que je suis vieux, j’ai du recul, et parce que c’est mon métier.

    En 2022, le niveau moyen a baissé MAIS parce qu’une moitié s’est effondrée, et un quart monte vers un excellent niveau.

     

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    • #3024665

      Je suis assez d accord, une petite minorité de jeunes est loin d être idiote...c est réellement encourageant.

       
    • #3024930

      "Je suis assez d accord, une petite minorité de jeunes est loin d être idiote...c est réellement encourageant."
      - Une petite minorité, comme vous dites. Mais bon, je ne parle pas vraiment de la prise de conscience politique mais des compétences cognitives de gérer une administration et une bureaucratie, car dans notre monde kafkaïen, le pouvoir est là.

       
    • #3026728

      @ Lucien

      Vous écrivez ceci, en réponse à Taquinou : "Les nationaux-socialistes" (...) ont envahi plusieurs nations (dont la France) au nom de l’impérialisme aryen et germanique. "

      D’abord, techniquement, il n’y a pas eu d’invasion en 1940, mais une occupation militaire. Vous me paraissez d’ailleurs utiliser ce terme un peu légèrement, puisque vous parliez précédemment de trois" invasions" allemandes, en référence probablement aux conflits de 1870, 1914, 1940. Une invasion, c’est quand un peuple en subjugue un autre sur son propre territoire, typiquement la situation actuelle. Que je sache, on n’a guère vu d’allemand en 1940-44 qui ne soit un militaire. Et en 14-18, on en a vu aucun.

      Ensuite, la France serait une "nation" . Non. Ce que vous, vous appelez France, c’est un Etat qui vit sur le dos d’un ensemble de populations très différentes culturellement et qu’autrefois, un roi et une religion liait d’une façon très paradoxale. La France, comme vous dites, c’est originellement une création mystique entre des rois francs, un peuple celte, un clergé gallo-romain ( tripartisme aryen classique).

      Enfin, " l’impérialisme aryen et germanique". Non. Un Germain est un aryen mais tous les Aryens ne sont pas Germains. Par exemple, les Russes sont Aryens mais pas les slaves ni les habitants de la Roumelie ( actuelles Grèce, Turquie, Balkans) don’t Gobineau disait qu’au fond, ils étaient un même peuple très métissé.
      Voir l’heraldique nazie : une swastika soulevée par un aigle. Cela signifie que l’Allemagne (l’aigle) libère le peuple aryen ( la swastika).

      Mais évidemment, l’association des Aryens et de la swastika peut prêter à discussion, j’en conviendrais facilement.

       
  • #3024093

    Apparemment Cargill, Dupont et Monsanto on achète 17 millions d’hectares de terre fertile à Zelensky.

    C’est plus au toute la surface cultivables de Roumanie.

     

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  • #3024249
    Le 5 septembre 2022 à 19:42 par Liberté cherry
    Les enjeux de la guerre russo-ukrainienne : Lucien Cerise répond aux (...)

    Tres bon article doublé du plaisir de le lire sur papier.

     

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  • #3024395

    Poutine s’est rendu dans l’extrême-orient russe pour assister à l’exercice Vostok-2022. C’est un peu incompréhensible ! Les soldats russes se battent comme des lions en Ukraine, mais Poutine se déplace à de milliers de kilomètres dans l’autre direction. Pourquoi Poutine ne va pas en Nouvelle-Russie. Pourquoi Choïgou lui-même n’y va pas ? Les présidents français sont allés en Afghanistan et en Afrique, mais les dirigeants russes ne prennent pas la peine de soutenir leurs troupes combattant dans leur arrière-cour ?

     

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    • #3024557

      "Poutine s’est rendu dans l’extrême-orient russe pour assister à l’exercice Vostok-2022. C’est un peu incompréhensible ! Les soldats russes se battent comme des lions en Ukraine, mais Poutine se déplace à de milliers de kilomètres dans l’autre direction."
      - L’autre direction, c’est encore la Russie.

      "Pourquoi Poutine ne va pas en Nouvelle-Russie. Pourquoi Choïgou lui-même n’y va pas ?"
      - Qu’en savez-vous ? Ce n’est pas parce que ce n’est pas médiatisé publiquement que ça n’existe pas.

       
  • #3024475

    Oui.. Beaucoup de ponts évoqués se discutent, comme par exemple " la volonté de Hitler de détruire la Russie"... Poncif trop répété pour être honnête à mon avis.

     

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    • #3024553

      Lisez "Mein Kampf", ou si vous n’avez pas le temps, lisez mon livre sur le suprémacisme blanc, dans lequel j’ai reproduit, en m’appuyant sur l’édition originale conservée à la BNF, les extraits où Hitler dit ce qu’il pense de la Russie, décrite comme un territoire à envahir ou à détruire si elle résiste à l’invasion. La suite des événements n’est que la réalisation de ce programme, couché par écrit dès 1925.

       
    • Hitler n’avait rien inventé, il ne faisait que prolonger la politique extérieure du lle Reich, le Drang nach Osten : s’emparer de la Russie comme les puissances européennes l’avaient fait de l’Afrique. Le concept de sous-homme slave était né à cette époque, équivalent du sous-homme noir africain. L’Allemagne avait déjà envahi l’Ukraine ( tiens tiens) pendant la WWI.
      Le projet nazi était une guerre d’aneantissement : destruction d’une partie de la population soviétique et réduction du reste en esclavage, au service des aryens . La Russie était l’espace vital que L’Allemagne devait conquérir.

       
    • #3024677

      Hitler à fait contre Staline ce que Poutine fait contre l’Ukraine :une guerre préventive et parfaitement légale du point de vue du droit de la guerre depuis la plus haute antiquité.

       
    • #3024780

      Au sujet du droit de la guerre supplanté par le droit des gens, puis le droit d’ingérence au XIXeme siecle ( guerre de Crimee), vous liriez avec profit je pense l’œuvre de Guglielmo Ferrero concernant Bonaparte et Talleyrand.

      Si on ne comprend pas l’évolution de ce Droit, on ne comprend pas le XXeme siècle, ni Poutine, ni... Hitler.

       
    • #3024927

      "Hitler à fait contre Staline ce que Poutine fait contre l’Ukraine :une guerre préventive et parfaitement légale du point de vue du droit de la guerre depuis la plus haute antiquité."
      - Hitler n’a pas attaqué Staline pour des raisons politiques, il a attaqué les Russes pour des raisons raciales. Ce n’était pas préventif, le projet du "Drang nach Osten" existe depuis des siècles. Les géopolitologues russes et eurasistes le savent et prennent les mesures qui s’imposent pour se protéger contre l’impérialisme et le colonialisme occidental.

       
    • #3024975

      Le droit d’ingérence, c’est comme le fameux contrat social : personne ne l’a jamais vu nulle part mais se voit dans l’obligation morale d’y souscrire.

      Quand un cheval se cabre on fait semblant de ne pas comprendre.

      Or le droit d’ingérence combiné aux réseaux sociaux, cela donne Big Brother.

      La guerre de Crimee qui débouche sur Davos, voilà bien lla grande surprise du XXIeme siècle.

       
    • #3025088

      L’Allemagne à une sorte de légitimité à gouverner l’Europe, n’ en déplaise aux gaullistes maurassiens.

      D’abord parce que les Gaulois et autres celtes s’en sont montrés incapables : c’est tout le sens du pacte monarchique conclu entres milices germainiques et le clergé gallo-romain. D’ailleurs tous les rois d’Europe sont d’extraction germanique.

      On a jamais trouvé un aristocrate Gaulois pour fédérer la Gaule et maintenir l’ordre. Et pourtant il y avait encore au VIeme siecle, cf. Grégoire de Tours.

      Ensuite tous les pays d’Europe orientale étaient sous domination germanique, que ce soit sous les Hohenstaufen ou les Habsbourg. Quand ça ne l’a pas été, ce furent les Ottomans.

      Sans leadership allemand, il ne peut donc y avoir un ordre en Europe. C’est attesté par les faits.

       
    • @Lucien Cerise
      Disons que les nazis étaient anti bolcheviques comme tous les gouvernements occidentaux ( et Japonais ). On considère le nazisme comme la réponse capitaliste à Octobre17. Dès 1918 : grande coalition anti-bolchevique de toutes les grandes nations qui envoient troupes et armes en soutien aux armées russes blanches . Cette guerre terrible durera trois ans et fera 7 millions de morts russes. En France, sous le régime de Vichy, le mot d’ ordre , très partagé, sera " plutôt Hitler que les Rouges " et le grand patronat (L’Oréal, Lesieur, Lafarge Renault etc..) verra l’Allemagne nazie comme la protection contre le communisme.

       
    • @Guillaume
      En tant que souverainiste, je n’ai envie d’être dirigé par aucun autre état. Et surtout pas par l’Allemagne devenue, après ses deux défaites de 1918 et 1945, un simple avant poste américain qui permet aux USA de diriger l’Europe .

       
    • #3025447

      Bref, je suis bien d’accord sur la description que vous faites du "systeme".

      La ou je ne suis pas, c’est sur les causes. Vous semblez lier Zelenski à Hitler, parce que les deux seraient nazis. Vous n’avez pas vu l’essence du national-socialisme, qui est simplement le lien entre les dites extrêmes gauche et droite contre l’extreme-centre, ce que le système tient justement à éviter de reproduire. D’où les personnalités de Melanchon et Macron qui empêchent toute discussion constructive entre, disons, un Ruffin et un Gollnish.

      Le national-socialisme n’est qu’une praxis politique , pas une métaphysique. D’ailleurs, s’il l’avait été, je doute qu’il eût conquis par les urnes.

       
    • #3025452

      Et pour terminer mon propos, un seul politique français a bien résumé publiquement le petit jeu des Macron-Melanchon-Le Pen, cette trinité de l’extrême-centre qui joue avec nos nerfs.

      Un seul a d’ailleurs utilisé cette expression lumineuse d’extrême centre avant la dernière élection, et c’est François Fillon.

       
    • #3025465

      Si le nazisme allemand avait été une métaphysique comme vous le prétendez, et non simplement une praxis politique, ils auraient déposé Pie XII des qu’ils l’auraient pu.

      Or ils ont bien cherché le contact avec le Pape, mais c’est lui qui a refusé, probablement parce qu’il pensait avoir affaire à un nouveau bonapartisme, qui lui était bien une métaphysique (" La révolution en bottes")

      Une grosse erreur de jugement du Pontife, dont les catholiques paient encore le prix.

      Quant à Hitler il ne s’ est jamais intéressé aux questions religieuses et de cela, ce sont les Européens qui en paient le prix.
      .

       
    • #3025468

      Puisque je vous suis attentivement depuis longtemps, permettez-moi enfin de paraphraser Mgr Lefefebre au sujet de Huntington et son fameux "Choc des civilisations" : ce que vous dites est fort beau et fort vrai, mais où sont les vertus theologales dans votre propos ? On y trouve assez peu de chances réelles de Salut, non ?

      Finalement, le nazi métaphysique, c’est peut-être vous.

       
    • #3025480

      Que Hitler ait dit des Russes d’après guerre qu’ils étaient des sous-hommes, c’était bien la vérité hélas.

      Ils avaient été révolutionnes comme les Français, sans pouvoir rien y faire. Affamés, jetés sur les routes, proies de factieux de tout poil... Marginalisation à grande échelle...revoir le Docteur Jivago.

      Ce n’était pas un jugement de valeur, mais un constat impitoyable, certes .

      Et alors ? Il avait tort ?

       
    • #3025561

      @Guillaume
      « La guerre de Crimee qui débouche sur Davos, voilà bien lla grande surprise du XXIeme siècle. »
      - La guerre d’Ukraine, conséquence du Grand Jeu géopolitique, et le transhumanisme, qui débouche sur Davos, sont deux phénomènes distincts qui obéissent à des chaînes de causalités différentes.
      « L’Allemagne à une sorte de légitimité à gouverner l’Europe, n’en déplaise aux gaullistes maurassiens. »
      - C’est un point de vue, il y en a d’autres, donc ne vous étonnez pas de rencontrer des résistances, venant de Russie ou d’ailleurs.

      @Jean
      « Disons que les nazis étaient anti bolcheviques comme tous les gouvernements occidentaux (et Japonais). On considère le nazisme comme la réponse capitaliste à Octobre17. »
      - C’est ça. Et ne pas oublier que les racines profondes du nazisme sont dans le pangermanisme völkisch (d’où l’occultisme), le romantisme (d’où l’esthétique morbide) et l’expansionnisme allemand médiéval dont Hitler se revendique dans Mein Kampf quand il fait remonter son inspiration aux chevaliers Teutoniques. L’opposition au bolchévisme est un phénomène tardif, et très relatif, voir le pacte de non-agression Ribbentrop-Molotov.

       
    • @Lucien Cerise
      Mais le pacte germano soviétique était un jeu de dupes, on a vu le résultat.
      Staline l’a utilisé pour gagner du temps car l’URSS n’était pas encore assez armée pour l’affrontement direct. Mais l’affrontement indirect Allemagne/Urss était déjà en cours en Espagne.

       
    • @Guillaume
      Ce n’est pas une bonne idée de prendre un roman/ film hollywoodien de guerre froide ( nobelisé,ça veut tout dire) pour référence historique. Renseigne-toi sur le niveau de misère et d’arriération où était maintenue de la population dans l’empire moyenâgeux des Tsars ( abolition du servage : fin XIXe !).
      Le concept de sous homme slave date du 2e Reich, donc avant la Révolution de 1917. C’est un concept purement racial ( la fin du XIXe est la grande époque des théories raciales). Il s’appliquait à tous les slaves, pas seulement aux Russes.

       
    • #3025630

      @ Lucien
      Je pense profondément que vous confondez le nazisme et l’extrême droite.

      Chez les nazis, il y avait aussi des ouvriers sincères et dégoutés du communisme politique. Il y avait des anciens combattants et des professeurs. Il y avait de tout en fait. Les nazis ont créé les premiers congés payés en Europe, et des camps de vacances pour les enfants. Il y avait toute une dimension sociale que vous semblez ne pas voir.

      Vous ne pouvez pas résumer le nazisme à une secte d’occultistes entiches de Wagner et de thèses raciales. Ça ne tient pas debout.

      Pour la guerre de Crimee je parlais de celle de 1853 ou pour la première fois on a vu la France et l’Angleterre s’ingerer dans les affaires russes au mépris du droit international.

       
    • #3025638

      Il faut voir dans quel état leurs révolutions et leurs guerres ont laissé les Russes et les Français. On était à la limite du cannibalisme. Il faut recontextualiser. Des dégâts pareils ne se réparent pas avec une petite cuillère. Qu’il y ait eu des excès dans la réaction, d’accord... Mais qui avait commencé ?

      Qu’on adore Robespierre et qu’on execre Hitler, ça m’a toujours fait marrer.

       
    • #3025659

      Quand des gars comme Hitler, Franco ou Pétain viennent retaper la barraque que vous avez Iaissé ncendier, il me paraît normal qu’un ensemble de règles soit imposé pour que ça ne se reproduise pas.

      D’où, oui, une certaine éthique qui comprenne des valeurs un peu grandiloquentes, voire loufoques. Mais quand on affaire à un peuple tout entier, le trop est l’ami du bien à mon avis.

       
    • #3025675

      Ma grand mère paysanne se rappelait très bien du Front Populaire, des suicides dans les granges et de l’alcoolisme d’alors. Ce régime fut une calamité pour la population rurale.

      Et fort logiquement, comme la grande majorité des Francais des champs, elle a trouve que les nazis remettaient de l’ordre en Europe que Pétain avait très bien fait d’arrêter les frais, et que Verdun une fois, ça suffisait.

      On y reviendra, vous verrez.

       
    • #3025695

      De toutes façons la République Française, c’est l’ultime essai de fédérer les Gaulois sous un même drapeau.

      Or ça ne marche pas, et depuis le début. Lucien nous parle de ce fou de Hitler, mais que dire de nos propres panades post-89 : Verdun, la colonisation des moujiks du Maghreb, l’exode de 40...

      C’est simple, rien ne tient debout et cela tient à mon avis aux spécificités des Gaulois. Ces gens ne sont tout simplement pas federables. Les rois étaient plus clairvoyants, il faut décentraliser à mort et recréer les provinces et les parlements.

      Émile Mâle avait écrit à ce sujet avant guerre.

       
    • #3025707

      @Jean
      On peut aussi lire le Docteur Jivago. Mais le film n’est pas si mal que ça. Enfin moi je l’adore.

      Sur la misère en Russie sous les tsars, certes. Mais en France aussi.

      Quand on lit Tolstoi par exemple, on a quand même l’impression que tout n’était pas si noir, qu’il y avait une organisation et une hiérarchie.

      Par ailleurs des réformes étaient en cour sous Nicolas II, mais le ministre a été assassiné.

       
    • #3025719

      A Verdun, la République faisait picoler les poilus et leur tirait dessus quand ça ne suffisait pas à franchir les barbelés.

      Ces choses là ne s’oublient pas, elles sont dans l’inconscient, et peuvent en partie expliquer l’impavidite des gens pendant le covid.

      "Au début était la Peur" commence Bernard Fay dans son dernier livre sur la Naissance de l’Opinion Publique.

      La peur, la Grande Paour de 1788, c’est d’elle dont se nourrit le système 89.

       
    • #3025735

      Et puis, c’est drôle comme en France depuis 1945, on ne parle jamais des loges maçonniques.

      Le "drang von ostern", le bien-être de l’internationale moujique, les rituels des SS... Très bien.

      Mais il faudrait avoir aussi le courage d’écrire sur le G. O. et ses façons d’encouardiser les gens pour mieux les révolutionner.

       
    • #3025741

      Franco à mis l’Espagne sous cloche pendant 35 ans. Je ne crois pas que la majorité des espagnols s’en soit jamais plainte.

      Louis XIV était adulé des Francais. On se battait alors pour quelque chose, et c’était pour la Gloire du Roi. Il se délassait le week-end en bord de Seine, incognito bien sur, au milieu de son peuple (Funck-Brentano).

      Il ne faut donner trop de crédit aux légendes noires, mais plus à l’usure du pouvoir.

       
    • @Guillaume
      Sur Robespierre :
      une légende noire a été créée autour de ce personnage à cause de ses idées, trop dangereuses pour la nouvelle société bourgeoise issue de la Révolution ( même chose, en pire ,pour Marat) . La Convention avait rédigé , en 1793, une nouvelle constitution qui prévoyait l’abolition de la propriété privée : panique chez les possédants, renversement de l’assemblée, exécution des " partageux "....
      Beaucoup d’ouvrages d’historiens, consacrés à Robespierre, montrent bien le rôle tout à fait secondaire qu’il jouait en réalité à la Convention. De plus, tous les discours qu’il y faisait étant retranscrits par écrit à l’époque, nous pouvons les relire : il a toujours demandé l’arrêt de la Terreur. Bien loin de l’image sanguinaire que la Bourgeoisie lui a accolé depuis !
      Durant sa carrière d’avocat, avant la Révolution, Robespierre combattait activement la peine de mort ... c’est dire !

       
    • #3025833

      @Guillaume.
      « Que Hitler ait dit des Russes d’après guerre qu’ils étaient des sous-hommes, c’était bien la vérité hélas. Ils avaient été révolutionnes comme les Français, sans pouvoir rien y faire. Affamés, jetés sur les routes, proies de factieux de tout poil... Marginalisation à grande échelle...revoir le Docteur Jivago. Ce n’était pas un jugement de valeur, mais un constat impitoyable, certes . Et alors ? Il avait tort ? »
      - Vous ne connaissez pas le sujet, lisez d’abord Mein Kampf ou mon livre sur le suprémacisme blanc et on en discutera après. Je vous réponds encore, mais je ne peux pas résumer des centaines de pages en quelques messages de forum. Quand Hitler et ses collègues de la SS qui publiaient « Der Untermensch » parlaient des Russes comme étant des « sous-hommes », c’était par nature et depuis toujours. Ce n’était pas à cause de la révolution, ni pour des raisons politiques, mais pour des raisons purement raciales et racistes. Les Russes, les Slaves, les Juifs, étaient mis dans le même sac pour des raisons raciales, et non politiques. Les Français aussi. Apprécier le nazisme quand on est français, russe, slave, juif, relève du syndrome de Stockholm. Donc, Hitler avait plus que tort, et compte tenu de mes origines familiales françaises en Champagne-Ardenne (région trois fois envahie par les Allemands entre 1870 et 1940) mais aussi en Biélorussie et Pologne, je me sens personnellement et physiquement visé par les délires génocidaires nazis, qui ne visaient pas que les juifs. Le nazisme a tué essentiellement des Blancs. Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec cette vermine mentale et politique. J’apporte donc mon soutien total à l’armée russe en Ukraine aujourd’hui, comme j’aurais soutenu l’armée rouge pendant la 2è guerre mondiale.

      « Chez les nazis, il y avait aussi des ouvriers sincères et dégoutés du communisme politique. Il y avait des anciens combattants et des professeurs. Il y avait de tout en fait. (...) Il y avait toute une dimension sociale que vous semblez ne pas voir. Vous ne pouvez pas résumer le nazisme à une secte d’occultistes entiches de Wagner et de thèses raciales. Ça ne tient pas debout. »
      - Il y avait une dimension sincèrement patriotique, populaire et sociale dans le mouvement hitlérien des origines, mais la dinguerie occultiste l’a emporté au fil des années, car c’était l’ADN du mouvement, le noyau dur, qui est resté quand tout le reste est parti.

       
    • #3026054

      Ce n’est pas la "dinguerie" des nazis qui a causé leur perte, mais parce que Hitler à cru que les Allemands tiendraient collectivement dans cette guerre d’autant plus sale qu’elle était métaphysique, cf. les discours complètement déjantés de Roosevelt à l’époque, des avant l’entrée en guerre des USA.

      Roosevelt était véritablement taré, énervé à souhait par sa femme dans son fauteuil roulant, éclatant de mogue... contrairement à Hitler qui lui au moins ne tapait pas dans les vieilles ficelles démocratiques pour animer son monde.

      Quand Hitler est entré en Russie, tout le monde en Europe avait bien compris que c’était terminé pour lui. Les diplomates et les journalistes le disaient à l’époque.

      Pourquoi ? Parce que tout le monde savait que Staline et Roosevelt travaillaient ensemble depuis 1936 via le président du conseil roumain. Ces deux-là se sont bien entendus, Roosevelt adorait son "Uncle Joe" parce que son obsession c’était le débouché chinois aux surplus agricoles US que l’autre verouillait.

      Paul Claudel, alors ambassadeur à Washington, avait parler de l’obsession américaine pour le marché chinois. Ce n’était pas nouveau. Ce qui avait cause le krach de 1929, disait encore Claudel, c’est le fait que les Américains du midwest vivaient à crédit car ils n’ecoulaient pas leurs surplus agricoles. Ils avaient besoin d’un marché plus vaste...ou produire moins, mais ça c’est contraire à leur religion.

       
    • #3026058

      @ Jean

      Je pense qu’il est difficile de dire qu’elle part a joué Robespierre dans les massacres de la Terreur, parce que tout se décidait en vase clos, soit au Comité de Salut Public, soit dans la Loge dite des Cordeliers.

      Ce qu’on peut dire de façon certaine c’est qu’il était un disciple des idées de Rousseau, et qu’on retrouve bien ces idées dans le comportement de ces gens, particulièrement le culte à la Nature via l’Ere Suprême.

      Par ailleurs il a signé tous les décrets d’assassinats légaux du Comité, et particulièrement ceux des Vendéens.

      Ce qui trompe à mon avis, c’est qu’il ne signait pas seul ni le premier,, et qu’on a pu croire qu’il n’ était pas l’acteur principal.

      Je pense pour ma part que son châtiment final par ses anciens collègues démontre qu’il l’était.

       
    • #3026072

      Et puis, aussi, ce terme "Untermensch" que vous traduisez "sous-hommes"... La aussi cela peut se discuter.

      Il s’agit là d’une traduction littérale mais dans ce cas d’espèce, il faut faire attention aux faux amis possibles.

      Il me semble qu’une autre traduction serait tout aussi valable, comme "pauvres diables" ou que sais-je ?

      Comme je ne parle pas allemand, je ne peux pas dire plus. Mais le problème de la traduction littérale, c’est qu’elle peut prêter à confusion parce qu’on ne sait pas ce que les gens y mettent, : de la réalité objective ou subjective ? Difficile à dire.

      Il y a des cas célèbres, et notamment dans les traductions de Shakespeare ou Conrad en français. Parle t’il d’honneur ou de fierté ? De bravoure ou de témérité ?

      Etc etc...

       
    • #3026096

      @ Lucien

      Vous écrivez encore dans une des réponses que vous m’avez aimablement adressée : "le nazisme a tué essentiellement des Blancs".

      Il y a quelque chose de bizarre dans cette phrase. Puisque la grande majorité du conflit s’est déroulée en Europe, c’est une évidence que les Blancs en furent les premières victimes.

      Probablement quelques sénégalais enrôlés dans les rangs gaullistes subirent des balles perdues en Italie lors de leurs fameuses virées romantiques... Ou des Lybiens de la part des armées de Rommel ou Montgomery... Mais enfin, il est certain que la guerre a tué beaucoup plus d’Allemands, de Russes, d’’Américains et d’ Anglais. Ces derniers nous payaient ainsi très gracieusement de leur sang notre "Libérationr", nonobstant quelques bombardements hasardeux qui tuaient au passage pas mal de civils Blancs, y compris des enfants innocents, et rayaient presque de la carte des villes comme Caen, Nantes ou Saint-Nazaire, devenue après ça plus plate qu’une limande.

      ( Heureusement nos vaillants militaires Français, s’étant déjà immolés en 17 au veau d’or de la Démocratie, avaient su sagement déclarer forfait et fuir plus vite que la foudre au premier coup de semonce, malgré les fariboles qu’on a pu dire à ce sujet... plus vite même que les ambulances chargées de blessés et d’enfants, ainsi que le raconté plaisamment Céline.)

      Mais ce qui est drôle, c’est que si vous aviez dit :" le communisme stalinien à tué essentiellement des Blancs", cela m’aurait moins choqué parce que dans cet épisode infâme de la Russie, beaucoup de gens sont morts sans que des guerres aient été déclarées par des puissances étrangères contre eux, leur famille, leurs biens,.

      A votre crédit, Hitler n’a vraiment sévi que trois ou quatre ans, militairement parlant, disons de 41 à avril 45.

       
    • #3026444

      @Guillaume
      « Et puis, aussi, ce terme "Untermensch" que vous traduisez "sous-hommes"... La aussi cela peut se discuter. Il s’agit là d’une traduction littérale mais dans ce cas d’espèce, il faut faire attention aux faux amis possibles. Il me semble qu’une autre traduction serait tout aussi valable, comme "pauvres diables" ou que sais-je ? »
      - Lisez la brochure diffusée par la SS en 1942 et vous allez tout de suite comprendre que les nazis ne parlaient pas de « pauvres diables ». Téléchargeable au lien ci-dessous. De mon côté, je parle allemand et j’ai fait la traduction et le commentaire des passages les plus croustillants de ce texte, ainsi que de Mein Kampf, dans mon bouquin sur le suprémacisme blanc, auquel je vous renvoie si vous voulez vraiment comprendre ce que l’on appelle le « nazisme ».
      https://ia803207.us.archive.org/13/...

      « Vous écrivez encore dans une des réponses que vous m’avez aimablement adressée : "le nazisme a tué essentiellement des Blancs". Il y a quelque chose de bizarre dans cette phrase. Puisque la grande majorité du conflit s’est déroulée en Europe, c’est une évidence que les Blancs en furent les premières victimes. »
      - Justement, ça ne vous paraît pas problématique qu’un régime politique qui prétend défendre les Blancs s’en prenne à eux en priorité ? Il est vrai que le pangermanisme établissait une hiérarchie à l’intérieur de la race blanche, et que les Latins et les Slaves étaient considérés comme des sortes de métis de souche inférieure par rapport aux anglo-germaniques.

      « Mais ce qui est drôle, c’est que si vous aviez dit :" le communisme stalinien à tué essentiellement des Blancs", cela m’aurait moins choqué parce que dans cet épisode infâme de la Russie, beaucoup de gens sont morts sans que des guerres aient été déclarées par des puissances étrangères contre eux, leur famille, leurs biens,. A votre crédit, Hitler n’a vraiment sévi que trois ou quatre ans, militairement parlant, disons de 41 à avril 45. »
      - Vous parlez des dates de Barbarossa ? Parce que la guerre commence en 1939. Sinon, le nombre de morts du communisme a été volontairement surévalué en période de guerre froide par la propagande anti-communiste. Les chiffres qui circulaient et qui circulent encore dans les médias et dans l’opinion publique de la zone d’influence capitaliste sont tous faux.

       
    • #3026580

      Bien, j’admets volontiers votre traduction.

      Une dernière question neanmoins : jugez-vous personnellement que la France actuelle, ou plutôt projetée dans 10 ans, porte en son sein une population apte à lutter contre un neo-nazisme ? Si non, pourquoi ?

       
    • #3026609

      Le 8 septembre à 19:17 par Taquinou
      "Un socialisme unique est très probablement une affirmation de Staline, puisque vous vous y référez. Mais pour les soviets le socialisme ne peut être national. Staline est Géorgien, il parle aux nom des Russes. L’URSS est trè jeune. Il parle depuis un territoire grand comme un continent."
      - Staline arrive au pouvoir en 1922 et lance très vite le slogan du "socialisme dans un seul pays", c’est-à-dire dans une seule nation, depuis un État-nation grand comme un continent, effectivement. En URSS, les diverses républiques comme la Géorgie sont l’équivalent des régions en France.

      "Les nationaux-socialistes lui opposent des nations."
      - Les "nationaux-socialistes" n’étaient pas nationaux, ils étaient pangermanistes, irrédentistes et expansionnistes, et ils n’ont jamais opposé les nations au communisme puisqu’ils ont envahi plusieurs nations (dont la France) au nom de l’impérialisme aryen et germanique. Certes, ils étaient vaguement socialistes, ayant pris des mesures sociales à une époque, mais ils étaient beaucoup trop compromis avec le grand capital occidental, cf. Hjalmar Schacht, pour que cela dure longtemps, et de fait cela n’a duré que six ans.

      "Poutine n’est pas Staline. Zelensky n’est pas Hitler. De mon point de vue le pire piège de la réflexion géo-politique est l’anachronisme. Je ne dis pas que vous le pratiquez, je dis que c’est le danger."
      - Aucun risque de mon côté. Mais nous ne sommes toujours pas sortis du Grand Jeu géopolitique, c’est-à-dire que la City - plus Wall-Street depuis 1945 - n’ont toujours pas réussi à prendre le contrôle du Kremlin, ce qui explique la situation actuelle.

       
  • #3024739

    Beaucoup d’analystes se servent de la guerre en Ukraine pour taper les nationaux-socialistes et réhabiliter le bolchevisme en croyant combattre le mondialisme et l’empire, je pense que c’est une erreur.

     

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    • #3024923

      Techniquement, si l’on respecte le sens des mots, le régime le plus "national-socialiste" de l’histoire a été le "socialisme dans un seul pays" lancé par Staline, et prolongé après sa mort pendant toute la guerre froide. J’ai fait en 2016 une conférence avec Piero San Giorgio organisée par E&R Lille dans laquelle je développe mes arguments, si ça vous intéresse :
      "De la BAD au Kolkhoze - Piero San Giorgio et Lucien Cerise - Lille, 22 mai 2016"
      https://www.youtube.com/watch?v=UzV...

       
    • #3025919

      Bonsoir Lucien Cerise,

      Un socialisme unique est très probablement une affirmation de Staline, puisque vous vous y référez. Mais pour les soviets le socialisme ne peut être national. Staline est Géorgien, il parle aux nom des Russes. L’URSS est trè jeune. Il parle depuis un territoire grand comme un continent.
      Les nationaux-socialistes lui opposent des nations.
      Poutine n’est pas Staline. Zelensky n’est pas Hitler.
      De mon point de vue le pire piège de la réflexion géo-politique est l’anachronisme. Je ne dis pas que vous le pratiquez, je dis que c’est le danger.

       
  • #3024884

    "L’idéologie de Davos est utopiste, c’est-à-dire pacifiste, et elle cherche à mettre un terme à tous les conflits."
    Cela évoque la guerre "qui mettra fin à toutes les guerres", que les mondialistes ont fomentée en 1914. On connait la suite "pacifique" avec leur soutien au régime nazi. Que le mondialisme soit utopiste, c’est bien vrai, mais "pacifiste" ne me semble pas le terme approprié.

     

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