Les premiers drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) Harfang de l’Escadron 1/33 Belfort ont été déployés en janvier 2013 à Niamey dans le cadre de l’opération Serval, qui venait d’être lancée dans le Nord du Mali afin d’y chasser les groupes jihadistes qui s’y étaient établis.
Depuis, le détachemement Air (DETAIR) a été renforcé avec l’arrivée, en décembre dernier, de deux MQ-9 Reaper, qui, commandés auprès des États-Unis, disposent de capacités accrues, notamment au niveau de leurs capteurs et de leurs performances.
Lors d’une visite aux forces françaises déployées dans la bande sahélo-saharienne (BSS), le président Hollande avait d’ailleurs vanté les qualités des deux Reaper.
Avec ces drones, « on en arrivait à reconnaitre le ministre de la Défense à 10 000 m d’altitude, et pas simplement à cause de sa chevelure, donc il y avait là toutes les conditions pour que ces observations permettent de voir s’il y a des hommes en armes ou pas en armes », avait-il dit.
Ces appareils, contrairement à leurs homologues américains, ne sont pas armés. Aussi, ils sont utilisés pour des missions d’observation et de renseignement, voire, dans certains cas, pour désigner des cibles aux chasseurs-bombardiers.
En 20 mois, et alors que l’opération Barkhane a pris le relais de Serval depuis le 1er août, les drones du 1/33 Belfort ont ainsi effectué plus de 5 200 heures de vol, soit autant, voire même plus, qu’ils en avaient réalisé pendant un peu moins de 3 années de présence en Afghanistan.
Les Harfang compte 3 800 heures de vol tandis que les deux Reaper en ont réalisé 1 400. Le tout en 375 missions.
« Au total, depuis que l’escadron de drones 1/33 Belfort opère sur des drones MALE (…), ses équipages, composés de pilotes, navigateurs, officiers renseignement et interprètes image, ont réalisé plus de 12 000 heures de vol au Kosovo, en Afghanistan, en Libye et en Afrique », précise l’armée de l’Air.