Depuis l’intervention de l’armée française, et malgré l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013, la situation au Mali n’a pas connu d’évolutions positives majeures.
Ainsi, après douze années de présence, Médecins du monde a annoncé son départ prochain de Kidal, dans le nord du pays, jugée par trop dangereuse par l’ONG car toujours sous le contrôle de groupes armés.
Les négociations de paix entre Bamako et six groupes armés : le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), qui ont accepté de suivre la feuille de route « en vue de la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée », initalement prévues pour le 17 août, vont reprendre le 1er septembre à Alger.
Placé sous le patronage de l’Algérie, ce nouveau cycle de réunion intervient alors qu’un nouveau groupe touareg non-autonomiste dénommé « Groupe auto-défense touareg Imghad et alliés » (GATIA), fort, d’après lui, d’un millier de partisans, vient de voir le jour et a exprimé sa volonté de participer aux discussions.
L’apparition de ce nouvel acteur dans la région suscite de nombreuses interrogations : des soupçons pèsent sur le pouvoir malien, accusé d’avoir mis en place cette nouvelle structure afin de diviser les Touaregs du Mali et renforcer Bamako dans sa lutte contre les volontés séparatistes des autres groupes armés.