Alors que les fusillades dans des écoles, des théâtres, des églises, des universités occupent les gros titres des journaux et se multiplient, les partisans de l’interdiction des armes à feu se jettent sur chaque occasion en affirmant que les armes, précisément, sont à la racine du problème.
Plus d’armes à feu voudrait dire plus de fusillades ; avec moins d’armes à feu il y aurait moins de fusillades, prétendent-ils. Enfantin : il suffirait de faire le calcul arithmétique.
Les choses ne sont pourtant pas si simples.
Ne serait-ce que parce que plusieurs agressions récentes ont eu lieu sans armes à feux : les tueurs ont utilisé des couteaux, des voitures, des bâtons…
Ensuite, les armes à feu ont également permis d’éviter d’autres fusillades ou agressions, fait que les médias omettent presque systématiquement de rapporter. Les fusillades ont d’ailleurs souvent lieu dans des endroits dans lesquels le port d’arme est interdit, ce qui limite la possibilité de riposte.
Mais si les armes à feu ne sont pas le dénominateur commun de ces drames, quel peut-il bien être ? De plus en plus d’indices mettent en évidence un facteur fréquemment constaté chez les tueurs : l’usage de médicaments, particulièrement ceux qui sont prescrits contre la dépression et l’anxiété. Or ces prescriptions sont en constante augmentation.
Deux semaines seulement avant que Chris Harper-Mercer ne tue dix personnes et en blesse sept autres dans l’Oregon, le Los Angeles Times publiait une étude suédoise sur le sujet : elle montrait que l’usage d’antidépresseurs augmente considérablement les risques de violences chez certaines personnes.