Des combattants kurdes d’Irak, de Syrie et de Turquie ont lancé ensemble une offensive contre des jihadistes dans la région de Mossoul, dans le nord de l’Irak, a annoncé un responsable politique mercredi.
Selon Hallo Penjweny, un haut responsable kurde irakien, des combattants kurdes du PKK turc et du PYD syrien mènent des opérations contre les jihadistes de l’État islamique (EI) dans la région de Sinjar, tandis que les peshmergas irakiens tentent de sécuriser des zones situées au nord et à l’est de Mossoul.
"Les combattants du Kurdistan-ouest (en Syrie) et le PKK sont chargés de combattre" les jihadistes "dans la région de Rabia et Sinjar", à l’ouest de Mossoul, a déclaré M. Penjweny, plus haut responsable du parti de l’Union patriotique du Kurdistan pour la région de Mossoul.
"De notre côté, nous (les peshmergas) nous occupons de Zoumar et du reste du secteur au nord et à l’est de Mossoul", a-t-il annoncé à des journalistes.
En 48 heures, les 2 et 3 août, l’EI a pris aux Kurdes plusieurs villes dans la région de Mossoul, infligeant un sérieux revers aux peshmergas, pourtant réputés pour leur efficacité et leur organisation.
L’EI s’est aussi emparé dimanche de Sinjar, à 50 km de la frontière syrienne, jetant sur les routes quelque 200 000 personnes. Les forces kurdes qui contrôlaient Sinjar se sont retirées, abandonnant la ville à l’EI, qui avait déjà chassé samedi les Kurdes de Zoumar, une autre ville près de Mossoul, et d’un site pétrolier.
"Les combattants du PKK ont atteint la zone du Jabal Sinjar, où ils protègent les habitants des attaques" des jihadistes, a déclaré M. Penjweny.
Il n’a pas été clairement établi si les combattants syriens et turcs avaient pris le contrôle, même partiel, de la ville de Sinjar.
Le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, a appelé les Kurdes à unifier leurs forces pour stopper l’avancée des jihadistes dans le nord de l’Irak, a rapporté mardi la presse turque. Et plusieurs responsables avaient annoncé lundi que des combattants du PYD, parti kurde syrien de l’Union démocratique, étaient arrivés en Irak pour prêter main forte aux peshmergas.