Six chefs d’État africains se sont réunis lundi à Yaoundé, capitale du Cameroun, pour mettre au point une politique commune afin d’« éradiquer » Boko Haram.
Ces dirigeants d’Afrique centrale : Paul Biya (Cameroun), Idriss Deby Itno (Tchad), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang Nguema (Guinée Équatoriale) et Catherine Samba Panza (Centrafrique) et des représentants de la République démocratique du Congo, de Sao Tome et Principe, du Burundi et de l’Angola se sont réunis sous l’égide de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Grand absent : le Nigeria, qui n’est pas membre du CEEAC.
50 milliards de francs CFA (plus de 76 millions d’euros) ont été débloqués pour financer la lutte du Tchad et du Cameroun contre le groupe islamiste.
Cette réunion fait suite à la décision de mettre en place une force commune de 8 700 hommes, destinée à affronter Boko Haram, qui, malgré les affirmations du pouvoir nigérian, en campagne éléctorale, n’a pas essuyé les défaites cuisantes annoncées.
Sur le terrain, Boko Haram a fait une incursion au Cameroun, attaquant une base militaire à Waza, près de la frontière avec le Nigeria, tuant une dizaine de soldats, avant de saccager les localités environnantes. Yaoundé soupçonne le groupe de vouloir tenter d’investir la ville de Maroua (400 000 habitants), où sont emprisonnés un millier de ses partisans.
Au Niger, les autorités se sont lancées dans une chasse aux membres effectifs ou présumés de l’entité terroriste : 160 suspects ont été arrêtés.