Pour la troisième année consécutive, l’Afghanistan occupé par l’OTAN a battu tous les records en matière de culture de pavot à opium. Selon un rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime [rapport de décembre 2013, ndlr], sa production a augmenté à un point tel qu’on peut désormais voir des cultures se répandre dans des zones jusque-là vierges.
En dépit de conditions météorologiques défavorables, en particulier dans les parties occidentale et méridionale du pays, les plantations d’opium ont occupé une surface de plus de 209 000 hectares, dépassant de près de 36 % les chiffres de l’année précédente.
Officiellement la culture du pavot, bien connu pour les vertus psychotropes de ses sucs (principales composantes de l’héroïne), est interdite en Afghanistan, bien que le nombre de provinces où il est cultivé soit en constante augmentation. La production d’opium a ainsi atteint 5 500 tonnes, soit une hausse de 49 % par rapport à 2012. La propagande occidentale fait incomber les responsabilités aux talibans et aux membres du régime impliqués dans le commerce de la drogue, mais ces accusations ne coïncident pas vraiment avec la réalité du terrain.
Le commandement de l’OTAN prétend que « les talibans s’opposaient initialement à la drogue, mais ils favorisent désormais sa culture et imposent une taxe aux paysans sur les produits récoltés ». Les leaders des talibans affirment quant à eux que les moudjahidines mènent le djihad contre les occupants et que l’islam interdit strictement les drogues et l’alcool. Les fondamentalistes musulmans suivent cette règle à la lettre.