A force de ne pas s’attaquer à l’origine des problèmes, tout revient un jour ou l’autre en boomerang. Avec l’ouverture incontrôlée de toutes les frontières, on a allumé une mèche et certains paraissent surpris que des bombes explosent à répétition.
L’affaire de Leonarda, la collégienne Rom expulsée hier par la police, en est une nouvelle illustration. Depuis quelques heures la classe politique française fait mine de jouer la surprise alors qu’ils sont les artificiers de cette nouvelle bombe. La gauche, drapée dans sa confortable bien-pensance, pousse des cris d’orfraie. Les socialistes parlent d’expulsion "choquante", "insupportable", "injustifiable". Les verts parlent "d’inhumanité absolue". Le Front de gauche demande la démission immédiate de Manuel Valls...
Quand il n’y a plus de règles, on cherche des bouc-émissaires, on attise les haines. L’anarchie sans frontières érigée en dogme par quelques idéologues s’est transformée en misère sans frontières et en haine sans frontières.
Français, Roms, africains échoués et morts à Lampedusa, nous sommes tous des victimes. Nous sommes tous les victimes de l’Union européenne et de sa loi de la jungle. Nous sommes tous les victimes de la folie des gouvernements successifs qui ont préféré l’anarchie européenne à la règle républicaine.
La frontière c’est la garantie d’un État de droit et de règles applicables pour tous. C’est une sécurité tant pour le citoyen français que pour l’immigré.
Si la France pouvait contrôler ses frontières comme tout pays indépendant, nous aurions pu décider si nous pouvions accueillir Leonarda et sa famille, et si oui, dans quelles conditions. Au lieu de ça, on laisse des dizaines de milliers de Roms s’installer dans des bidonvilles. Et, de temps en temps, pour faire un exemple on en expulse quelques-uns, qui repassent d’ailleurs la frontière dans l’autre sens dans la minute suivante puisqu’il n’y a plus de contrôle...
Il est urgent de rétablir des frontière nationales. C’est aujourd’hui notre pacte républicain qui est menacé.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République