L’avocat de Bryan Singer, le réalisateur de X-Men, a qualifié jeudi de diffamatoires les accusations selon lesquelles son client se serait livré à des agressions sexuelles sur un acteur qui, à l’époque des faits présumés, avait 17 ans.
Michael Egan III accuse le réalisateur de l’avoir contraint à des rapports sexuels lors de soirées en Californie et à Hawaï à la fin des années 90, alors qu’il était mineur.
L’avocat de Bryan Singer a rejeté ces accusations, soulignant qu’elles étaient rendues publiques quelques semaines avant la sortie en salles du nouveau chapitre du film, X-Men : Days of Future Past.
"Les allégations à l’encontre de Bryan Singer ne tiennent pas debout. Nous sommes confiants dans le fait que Bryan obtiendra justice dans cette affaire absurde et diffamatoire", a affirmé Marty Singer, qui n’a aucun lien de parenté avec le réalisateur.
"Il est évident que cette plainte a été déposée pour générer un maximum d’attention alors que le nouveau film de Bryan est sur le point de sortir", a-t-il ajouté.
Dans la plainte, Michael Egan explique que Bryan Singer s’est servi de son pouvoir, de sa fortune et de son statut dans le milieu du spectacle pour agresser sexuellement le plaignant mineur, à l’aide de drogues, d’alcool, de menaces et de flatteries.
Selon le document, déposé lundi à Hawaï, Bryan Singer aurait promis des rôles de premier plan au jeune homme dans la série des films X-Men.
La victime présumée a grandi dans l’État rural du Nebraska, s’est installé à New York, où il a travaillé comme mannequin, avant d’aller à Los Angeles, où les invitations à des soirées se sont multipliées.
"On a mis de la drogue dans mes boissons. On m’a fait ingurgiter de l’alcool", a raconté Michael Egan lors d’une conférence de presse jeudi à Beverly Hills. Selon lui, les agressions sexuelles se sont déroulées dans une maison en particulier.
"Dans cette maison, j’ai été violé à plusieurs reprises par de nombreuses personnes", a-t-il dit.
Il a également expliqué que quelqu’un l’avait menacé en plaçant une arme à feu dans sa bouche. "J’étais enfant, j’avais une peur bleue", a-t-il souligné.
Michael Egan a dit s’être épanché sur ces épisodes auprès de sa mère, qui a prévenu la police. Mais, d’après lui, les autorités n’ont pas tenté d’exploiter son récit et l’enquête est restée lettre morte.
"Hollywood a un problème : l’exploitation sexuelle des mineurs. Cette plainte est la première de nombreuses autres que je vais déposer pour donner une voix aux victimes et révéler ce scandale", a souligné Jeff Herman, avocat de Michael Egan, dans un communiqué.
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