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Le psychiatre Mathieu Bellahsen : "La santé mentale est devenue l’outil du néolibéralisme"

Comment les politiques d’austérité néolibérales ont bloqué le progressisme en matière de santé mentale, et comment la détresse sociale a été « psychologisée » puis « psychiatrisée » pour les besoins du Système : c’est l’objet de ce discours du médecin psychiatre Mathieu Bellahsen, qui a coécrit en 2014 un livre sur la santé mentale... très politique. Une santé mentale qui est devenue, selon lui, « un instrument pour gouverner les peuples » qui permet d’« entrer à l’intérieur des âmes ».

 

La nouvelle définition du « fou » devient alors : celui qui ne s’adapte pas au libéralisme, ou au cadre sociétal imposé par cette idéologie.
Illustration avec la parution fin 2005 du livre vert, selon lequel « avoir une population en bonne santé mentale permet de remplir les objectifs stratégiques de l’Union européenne ». Selon le Dr Bellahsen, c’est à ce moment-là qu’entre en vigueur officiellement la norme de la concurrence entre les individus : il y aura désormais tout en bas les fous, pour lesquels on ne peut rien, à part la contention (physique ou chimique, en tous les cas derrière de hauts murs) ; au milieu ceux qui sont dans la zone grise sociale (on en reparle plus bas) ; et enfin au-dessus ceux qui sont disposés au bonheur... et à la consommation qui va avec. Faisant de la santé mentale un concept économique, voire économiste, qui prend en compte les « risques psychosociaux » inhérents à la seconde catégorie.

Bellahsen donne comme exemple les charrettes socialement meurtrières des années 2000 chez France Télécom-Orange, où 22 000 personnes ont été écartées avec brutalité par décision de la direction – appliquant les nouvelles normes de management –, ce qui a entraîné chez ces employés et cadres soi-disant inaptes au progrès néolibéral une épidémie de dépressions et de suicides (entre 18 et 33). On rappelle les chiffres, car on peut les extrapoler à l’ensemble de la population, qui a été carrément « restructurée » dans ces années, consacrant l’avènement du néolibéralisme en France. Cette France des services publics et du savoir-vivre qui sont en train de disparaître.

Il s’agit donc de remettre en question les individus dits inadaptés au cadre socialement et physiologiquement violent que la dominance leur impose. De l’art de changer l’individu pour ne pas changer la société, et laisser la hiérarchie sociale intacte. Comme le résume très bien Bellahsen, la révolution s’éloigne.

Le soin de la folie se connecte alors à la souffrance au travail, dans un monde qui s’uberise et se libéralise à vitesse grand v. La pathologie psychique dans le monde du travail est le secteur montant de la médecine. Marie Pezé, psychologue clinicienne, a jeté un pavé dans la mare libérale avec son ouvrage Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés – parallèle entre peste noire et peste néolibérale–, établissant le lien entre souffrance psychique et techniques contemporaines de management, importées des États-Unis. Ces techniques qui font le bonheur des écoles de commerce, ces pépinières idéologiques de la dominance néolibérale, actuellement en plein dans les affres économiques qu’elles ont contribué à créer.

Extrait d’un entretien de Marie Pezé à L’Humanité le 20 mai 2011 :

« Dans cette évolution du capitalisme – je ne fais pas de critique politique, mais un constat par rapport à ma position de soignante –, ce qui s’est perdu, c’est l’investissement de tout le monde dans le travail. De l’ouvrier de base au cadre supérieur en passant par le chef de l’entreprise, tout le monde avait l’amour et le respect du travail bien fait. Bien sûr avec une gestion des coûts minimale, personne ne le conteste. Mais à force de ne vouloir qu’avoir des profits à deux chiffres et des marges de manœuvre prises uniquement sur l’activité de travail, on a fini par tenter d’évacuer le travail. Et on l’évacue avec des manipulations managériales extrêmement efficaces. Toutes ces organisations visent essentiellement à une programmation de la solitude.
Quand on empêche les gens de constituer des équipes de travail, quand on les fait tourner sur des postes différents, quand la comptabilité est à un bout de la capitale pendant que le service technique est à l’autre bout, si ce n’est dans un autre pays, c’est fait bien sûr pour qu’il n’y ait pas de riposte de leur part vis-à-vis de ce qu’on va leur demander de faire.
Le drame dans cette histoire, c’est qu’on abîme le travail. Le génie français, qui permet à ce pays de créer, sur le plan technologique, des choses extraordinaires, va finir par se perdre. Ce pays qui se caractérisait par la qualité du travail accompli, l’investissement de ses salariés – nous sommes en 3e position mondiale pour la productivité horaire en 35 heures –, à force d’abîmer la qualité du travail, passe en travail en  “mode dégradé” . »

La vidéo de Mathieu Bellahsen (2014) :

Le néolibéralisme ou la bombe atomique sociale, voir sur E&R :

 






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59 Commentaires

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  • à lire absolument : "TOUS FOUS ?" de Jean-Claude St Onge...
    Après cette lecture vous ne mettrez JAMAIS quelqu’un à la dispo des Hôpitaux psychiatrie....
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-...

     

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  • Je constate que de très nombreux commentaires en profitent non seulement pour se défouler sur le fait d’être positif dans la vie, et également pour défendre une attitude presque pessimiste de la vie.
    Attention à ne pas tomber dans ce trou.
    Il est prouvé à tout point de vue, que être positif dans la vie, est beaucoup plus productif qu’être négatif et pessimiste.
    J’ai constaté que de nombreuses personnes très négatives parlant systématiquement de guerre civile et de guerre mondiale, postent des commentaires ici : cette obsession et cette paranoïa ne peut que déboucher sur des résultats délétères.
    Dans toute chose, il y a un équilibre.
    Donc le psychiatre Mathieu Bellahsen, au lieu voir seulement le côté négatif de la chose, qui certes, dans une certaine mesure, peut exister ; ce monsieur devrait aussi nous montrer les avantages à être positif dans la vie, au lieu de donner l’occasion à certains commentateurs de critiquer le fait d’être souriant dans la vie.

    Je le dis : soyez souriants, souriez, souriez encore et encore. A bon entendeur

     

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    • En accord avec vos dires. "Le ciel contient ce que l’on veut y voir."

       
    • #1530841

      "Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup.
      Il enrichit ceux qui le reçoivent
      Sans appauvrir ceux qui le donnent.
      Il ne dure qu’un instant
      Mais son souvenir est parfois éternel.
      Personne n’est asses riche pour s’en passer,
      Personne n’est asses pauvre pour ne pas le mériter
      Il créer le bonheur au foyer, soutient les affaires.
      Il est le signe tangible de l’amitié.
      Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
      Rend du courage aux plus découragés.
      Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler,
      Car c’est une chose qui n’a de valeur
      Qu’à partir du moment où il se donne.
      Et si parfois vous rencontrez une personne
      Qui ne sait plus avoir le sourire,
      Soyez généreux, offrez-lui le vôtre...
      Car nul n’a autant besoin d’un sourire
      Que celui qui ne peut en donner aux autres." (auteur inconnu)

      "Il peut y avoir de l’héroïsme dans un simple sourire, à certaines heures, mais celui qui sourit en est le premier récompensé."

      "En critiquant les choses et les événements, on est soi-même la première victime de sa critique ; on e trouve comme engagé par elle dans un sens négatif. En murmurant, on s’enlève le courage dont on aurait besoin pour vaincre la difficulté."

      "Rien de solide n’est construit sans une atmosphère de joie."

      "Les bonnes distractions ne rentrent pas dans la catégorie du superflu, mais dans la catégorie du nécessaire. Il est mauvais qu’un homme s’applique à son labeur jusqu’à y perdre l’entrain et la joie.
      Il faut apprendre l’art de s’amuser sainement et de réjouir les autres, de cultiver la plaisanterie de bon aloi qui permet souvent de dérider les fronts assombris et e créer autour de soi l’atmosphère de bonne et franche gaieté."

      "Le bonheur est un de ces personnages qu’on ne reconnaît que par derrière. Dieu nous comble de ses bienfaits à chaque instant, mais nous n’en apercevons toute l’importance qu’au moment où nous sommes sur le point de les perdre."

      "Le chrétien est joyeux et de bonne humeur, dans les bons et les mauvais moments, parce que l’essence de sa vie consiste à aimer Dieu et son prochain."

      "Tout l’Évangile - Bonne nouvelle - est un appel à la joie." (Gaston Courtois, également auteur des "10 commandements de la joie")

      Pourquoi-pas un "atelier de la bonne humeur" sur ER (en complément des sketchs de Dieudonné et des dessins de la semaine) ?

       
    • Merci à vous pour vos commentaires qui vont dans mon sens.
      Je suis reconnaissant, car des fois quand je regarde les commentaires de certains articles, ça fait froid dans le dos tellement cela parle de guerre civile, et de chaos.
      Bien sûr, cela devrait plutôt l’occasion de se réformer soi-même, en changeant ses pensées pourries, et en les remplaçant par des pensées ressources.
      Plus on pense négatif et pessimiste, et plus on renforce cet état de fait. La mécanique quantique, par son analyse est envoie de prouver ce phénomène : tout dépend de notre focus.
      Les propos rapportés dans les deux commentaires sont très justes, surtout l’ensemble des citations (que je ne connaissais point).
      Merci de les avoir partagés.

       
    • #1531209

      Si vous voulez voir des gens sourire, je vous conseille Marne-la-Vallée. C’est rempli de fous qui portent des oreilles géantes.

       
    • #1531615

      Je ne pense pas avoir lu de commentaires critiquant le fait d’être souriant !
      La joie est un état naturel et la plupart des gens l’ont. Comment pouvez-vous être sûr que les gens qui visitent ce site ne sourient pas dans leur quotidien ??? C’est arrogant.
      Personnellement, je critique le positivisme forcené. Même le "positivisme", ce mot me gêne déjà car il porte en lui quelque chose d’artificiel.
      Biensûr qu’il faut un minimum d’optimisme dans la vie, de joie. C’est... une évidence.
      Et puis, ici il y a beaucoup de commentateurs plein d’humour, vous n’avez pas remarqué ?
      Mais fermer les yeux sur les problèmes ne peut à mon avis que conduire vers le mur. C’est souvent ça le positivisme.
      Cela vaut pour la vie de la société comme pour les affaires personnelles.
      Combien de gens j’ai pu observer qui étaient des positivistes frénétiques, et qui refoulaient leur problèmes personnels, leur mal-être. Cela ressort tôt ou tard sur soi-même et surtout dans la vie de ses proches ou connaissances.
      La plupart des gens ne supportent pas la remise en question de soi-même et de sa vie, l’examen de conscience.

      "En critiquant les choses et les événements, on est soi-même la première victime de sa critique ; on e trouve comme engagé par elle dans un sens négatif. En murmurant, on s’enlève le courage dont on aurait besoin pour vaincre la difficulté."
      Vous devez souffrir sur ce site alors !!
      La critique est une chose naturelle, qui aide quelqu’un à comprendre et forger ses propres valeurs.
      Que fait Soral à votre avis ?
      Je ne viens pas sur ce site pour me dire que tout va bien et qu’ils veulent tous le bien commun, mais pour m’informer.

      "Le chrétien est joyeux et de bonne humeur, dans les bons et les mauvais moments, parce que l’essence de sa vie consiste à aimer Dieu et son prochain."
      C’est à souhaiter.
      Mais pardonnez ceux qui, suite à une accumulation de difficultés, se laissent aller à la colère, la déprime, et même la haine, après avoir vécu des trahisons de proches, des petits assassinats de l’âme, des bombardements, la misère, la douleur physique, etc.
      Il y a des degrés dans la souffrance humaine, et tant qu’on n’a pas vécu une expérience soi-même, il est très difficile de se mettre à la place de l’autre.
      Qu’on applique ces préceptes pour soi, très bien, mais faire la morale à l’autre sans savoir, c’est arrogant, et c’est bien souvent le cas avec ces "ayatollas du positivisme".

       
    • #1532140

      @ Oreiller d’Herbe
      Étant donnez que vous me citez, permettez-moi de vous répondre avec mon minuscule entendement, si le modérateur le juge opportun.

      À mon humble avis, vous avez très mal compris Soral : le but ultime de son combat est précisément le bonheur, il l’a dit et répété.
      C’est une erreur de croire que la vérité est contraire à la joie et à l’optimisme le plus forcené. La vérité rend libre, et le combat rend heureux.

      Comme on dit : "ce ne sont pas les plus malheureux qui se plaignent le plus"’.
      Bien souvent, c’est simplement l’ingratitude, le narcissisme, l’apitoiement sur soi-même et l’inaction qui causent la tristesse, ainsi que tous les péchés qui, pour un plaisir fugace, causent une tristesse profonde et ruinent l’âme.
      La joie est indispensable à la vie. Or, elle est d’abord le fruit de notre mentalité et de notre propre volonté, de notre "cœur" et de notre "œil" (selon les expressions de l’évangile), bien avant nos conditions matérielles (et je sais de quoi je parle) : c’est un effort constant.

      La joie chrétienne, en particulier, a la propriété de s’épanouir au milieu des épreuves. Cette joie ne dépend pas d’une cause humaine, ni d’un état de santé. Nous avons l’espérance de dons dont la description dépasse les limites de notre langage et de l’imagination.
      Ces différentes citations vont dans ce sens :

      "Que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite." (Jésus-Christ)

      "Je surabonde de joie au milieu de mes souffrances."
      "Soyez toujours joyeux, priez sans cesse. Rendez grâces à Dieu en toute circonstance."
      "Réjouissez-vous, réjouissez-vous toujours ; je vous le redis encore : soyez toujours joyeux." (Saint Paul)

      "Un saint triste est un triste saint."
      "Renouvelez souvent en vous l’esprit de joie et croyez fermement que c’est le vrai esprit de dévotion." (Saint François de Salles)

      "C’est un porteur de poussière que le diable, et toutes les fois qu’il le peut, il jette cette poussière par les ouvertures de l’âme, afin de troubler la limpidité de ses pensées et la pureté de ses actions.
      Si la joie sait se défendre et subsister, le "Malin" en est pour son venin ; mais si le serviteur du Christ devient chagrin, le diable est sûr de triompher. Tôt ou tard,cette âme désarmée sera déprimée et anéantie dans sa tristesse, ou bien alors elle cherchera les fausses consolations." (Saint François d’Assise)

      "Fait gai visage et prend tout en gré." (Sainte Jeanne d’Arc)

      Merci à vous.

       
    • #1533103

      Oui, on appelle ça la méthode Coué ! C’est de l’autosuggestion.

      "Vous vous répêtez plusieurs fois par jour "Tout va bien" ou "Je vais bien"

      Les rosbeef disent "Every day in every way I’m doing better and better" (Décidément mes posts sont de véritables petits cours d’anglais, je devrais penser à monétiser ça).

      Par exemple si vous n’avez plus rien à bouffer vous pouvez vous répéter en boucle "J’ai pas faim", "Je suis rassasié", "J’ai bien mangé, j’ai bien bu, j’ai la peau du ventre bien tendue merci petit Jésus" Sauf que vos voisins retrouveront quand même votre cadavre tout maigre à cause de l’odeur. C’est comme l’effet placébo sur une frature ouverte.



      personnes très négatives parlant systématiquement de guerre civile et de guerre mondiale,



      Ca a dû t’échapper mais il y a un attentat ou tentative d’attentat meurtrier tous les deux jours en ce moment en France. Bien plus que du temps des plasticages de l’OAS suite à une vraie guerre, celle d’Algérie.

      Tu peux rester encore un petit moment dans le déni mais tu auras du mal à échapper aux étapes suivantes :

      - déni
      - colère
      - marchandage
      - depression
      - acceptation

      Et si c’est la folle-dingo qui l’emporte contre Donald Trump son projet est bel et bien de thermonucléariser toute l’Europe "préventivement" pour empêcher Poutine de dévorer des chatons vivants.

      Et positives bien. Non, pas séro-positif, ça c’est pas bien. Positif tout court.

       
    • #1533852

      Merci pour votre commentaire. Je vous ferai remarquer que je suis ER depuis des années, et la dissidence depuis plus longtemps encore, et le "déni" n’est pas, et n’a jamais été mon style. Je passe plutot pour être dur et directe, dans la vie.

      Ma remarque ne concernait pas la critique constructive, bien évidemment, mais un état d’esprit cynique stérile, inefficace et nocif, qu’on retrouve exacerbé dans certains commentaire ER, il faut le dire. C’est un vrai sujet. Comme le faisait justement remarquer quelqu’un au début, c’est un "trou", un écueil important dans nos milieux.

      Pour ma part, je me tiens au courant (c’est pourquoi je lis ER), je remue la merde à tous les niveaux, sur tous les sujets, mais j’essaye de cultiver un état d’esprit positif en proportion, et surtout d’agir concrètement, modestement, à mon niveau.

      Je suis pas Bill Gates, et à titre personnel, je sais ce que c’est que la faim et la maladie, je sais aussi ce que c’est que de se bouger le cul pour nourrir une famille et défendre les siens (j’ai trente ans et une famille à charge, avec une situation très modeste).

      J’ai connu le militantisme politique, j’ai eu un premier projet de "bad" il y a plusieurs années qui n’a pas pu continuer, un autre en cours, pour gagner en indépendance.

      Et surtout, j’essaye d’être un bon chrétien, puisque c’est ce que Dieu attend de nous, et que c’est le fond du problème. "Agir comme si tout dépendait de nous, prier comme si tout dépendait de Dieu" selon l’expression d’un grand saint.

      Satan existe, il est à l’œuvre, ok. Mais Dieu existe aussi, et nous devons répondre présent. Ne pas laisser se vérifier cette maxime : "les enfants du monde sont plus avisés que les enfants de Dieu". Le mal est fort, certes, et bien nous devons être encore plus fort, à commencer par vaincre sur nous même (le premier des exploits).

      Avoir un état d’esprit positif est un devoir, une responsabilité personnelle, beaucoup l’oublient ici, parce qu’ils accèdent à des informations qui ont un effet sidérant ou révoltant, et parce qu’ils n’ont pas toutes les cartes en mains, ou qu’ils pensent être autorisés au cynisme sous prétexte de celui des autres. Ils finissent par ne voir le monde que par le petit bout de la lorgnette, en se croyant supérieur à la masse désinformée, alors qu’ils ne sont pas meilleurs. Le pessimiste n’apporte rien, ni à lui même, ni aux autres, pas même à la dissidence. Certains se servent du combat de Soral pour s’autoriser à geindre.

      Cordialement.

       
  • J’apporte un témoignage perso sur ce sujet :

    Une de mes collègues était une femme pleine de vie, souriante, drôle, motarde, passait le permis avion, très active. Un jour, elle pète un câble au taff, sa "bipolarité" ressort du jours au lendemain. Et là, c’est l’engrenage. Cinq ans plus tard, et moult péripéties, c’est un véritable cadavre ambulant, plus un mot ne sort de sa bouche...quelle tristesse ! L’HP et les cachtons l’ont définitivement détruite, et elle ne s’en remettra plus jamais..elle viens de faire un AVC il y a 3 mois. Je reste persuadé, que sans l’HP et les médocs, elle aurait pu s’en remettre et redevenir elle même.

    Bref, ne jamais choisir la voie de la psychatrie quand vous êtes normal à la base.

    Que la vie peut être dur et cruelle de nos jours.

     

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  • 1/2

    J’ai vu l’hôpital psychiatrique se transformer en même temps que son nom changeait au fil du temps, aujourd’hui, ça s’appelle établissement de santé mentale !

    A mourir de rire, s’il ne fallait pas en pleurer ! Non, vraiment, ça ne me fait pas rire, c’est hallucinant , c’est bête et c’est vraiment méchant, mais une méchanceté qui se cache sous de fausses parures.

    C’est un endroit où on écrase une fourmi avec un bulldozer !

    Je m’explique.

    Certains psychiatres sont tellement "out", "à côté", "à l’Ouest" et ont tellement une trouille d’enfer que ça aboutit à des situations proprement délirantes( dans le sens étymologique = qui sort de son lit !)

    La trouille, parce qu’ ils sont conscients de leur inculture qu’ils n’avoueront certes pas mais dont leurs comportements témoignent cruellement.

    Ce sont en effet des chiens "savants".

    Ils ont appris des tas de choses mais ne savent pas les articuler, les organiser, les hiérarchiser, donc ce pseudo-savoir de pacotille, ne leur sert à rien, même que ça les rend confus et dangereux pour eux-mêmes et les autres,

    Bref, ils ont tellement la trouille, qu’il arrive souvent qu’un quidam de base, par exemple, dépressif réactionnel parce qu’il a perdu son boulot, sa maison, ne voit plus sa femme parce qu’elle est partie avec la "voisine" ni ses enfants, somme toute, on se dit c’est plutôt normal qu’il ne soit pas bien le gars, eh, ben, non, ces bons messieurs de la gentry déchue, mais y’a de plus en plus de femmes, sortent quoi, je vous le demande ?

     

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  • 2/2

    Ils sortent ( je pourrais dire leur revolver, leur revolver car au final, c’est la mort assurée de toute la chimie cérébrale et émotionnelle car toute la psyché s’arrase !)

    Ils sortent leur fiche de prescription et ils ont tellement la frousse de passer à côté d’un psychotique dangereux qui pourrait écorner leur carrière déjà bien fragilisée, qu’ils fourbissent anxiolytiques, antipsychotiques à gogo, somnifères et tout le bataclan ( bataclan, dans la lignée terroriste car c’est véritablement terrorisant) à quelqu’un qui somme toute est normal, parce qu’avec ce qui lui arrive s’il était joyeux, c’est là, qu’on pourrait se poser des questions !

    A côté de ça, j’ai vu aussi des dingos de toubib, qui ne voyaient pas, qui ne savaient pas discerner un vrai psychotique paranoïaque ( pas ceux qu’on qualifie vite de parano comme aujourd’hui, vous, moi, ceux qui ne sont pas devant la télé et qui ont des pensées bizarres sur le monde environnant), non, des vrais, des vrais de vrai, ceux qu’il faut bien regarder dans les yeux avec le regard clair et sans arrière-pensée parce que ça risque de mal finir, s’il lit quelque chose d’un peu trouble qu’il peut interpréter comme un danger pour lui ou alimenter un délire perso, et bien certains de ces messieurs ne donnaient rien, et là, franchement, c’était non-assistance à personne en danger, parce que c’était pas bonbon pour vivre dans un tel climat !

    Les labos sont entrés en force et ça y va à foison. Tout est inversé dans ces structures, on parle d’équipe pluridisciplinaire mais y’a pas plus d’équipe que de beurre où vous pensez. Chacun travaille dans son coin et y’a plus personne auprès des gens, à part la femme de ménage qui fait un sacré boulot de psy. Car c’est elle qui fait le boulot et qui souvent s’arrête, parle et rassure, adoucit la détresse de beaucoup qui s’ennuient à mourir dans ces mouroirs aux murs repeints, avec de belles photos et des mots ronflants mais qui se retrouvent seuls, comme on peut se retrouver profondément seul dans un monde surpeuplé.

    C’est un monde triste comme la mort, c’est un monde malade et les seuls bien portants que j’ai rencontré, c’était pour la plupart des gens qu’ils disent "malades"

     

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  • #1530967

    Je vois ce qu’il veut dire mais c’est un peu confus. Je préfère quand Alain Soral dit "La compréhension fait sortir de la dépression." Et quand Alain Soral nous fait comprendre quelque chose, il n’y a aucune confusion.

     

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  • #1531207

    Il faudrait d’abord définir ce qu’est la santé avant de parler de maladie.

     

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  • Alors qu’il y a deux siècles, avant le capitalisme, on était tellement heureux en mourant à 40 ans, sans éducation, sans être jamais sorti de son village, sans industrie médicale pour produire de mauvais médicaments, sans chauffage dans les logements, qui n’avaient pas non plus d’eau courant et quasiment pas de lumière. C’était tellement mieux avant le capitalisme et le libéralisme.

     

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    • Regarde la biographie de nos hommes politiques,écrivains,artistes d’il y a deux siècles et tu verras que la plupart d’entre-eux sont morts bien après 40 ans,atteignant même assez souvent l’âge de 80 ou 90 ans !!!
      Donc avant de raconter n’importe quoi pour défendre ta vision des choses essaye au moins d’être crédible un minimum,car là tu n’es pas sur les forums du Point,de MSN ou de Yahoo !!!
      Les grecs et les romains vivaient presque aussi vieux que nous et en meilleur santé.
      La solution ce n’est pas la camisole chimique et les médicaments cancérigènes ou destructeurs de nos défenses immunitaires pour engraisser toujours plus ces enfoirés des labos pharmaceutiques qui sont à la médecine ce qu’un maquereau est à une prostituée de luxe mais "Mens sana in corpore sano" (un esprit sain dans un corps sain).

       
    • Merci Olivier, en effet, heureusement que l’oncle Picsou a inventé le capitalisme, car sans ça nous n’aurions jamais eu l’occasion d’apprendre à lire et à écrire. Et cela nous aurait tous privé de vos fulgurances historiques, de cette formidable leçon toute en finesse et en nuance.

       
    • @gargamel : "Regarde la biographie de nos hommes politiques,écrivains,artistes d’il y a deux siècles "
      Merci d’aller exactement dans mon sens. Oui, Louis XIV a vécu vieux également (quoi que subissant des problèmes de santé récurrents que l’on soigne maintenant très facilement). Je parlais du peuple. Mais je vois que vos références sont autres.

      "Donc avant de raconter n’importe quoi pour défendre ta vision des choses essaye au moins d’être crédible un minimum"

      Lol, cherche n’importe quelle statistique, elle te montrera que l’espérance de vie n’a cessé de croitre, en France et dans la plupart des pays du monde.

      "engraisser toujours plus ces enfoirés des labos pharmaceutiques"
      Grâce à ces labos, les petites maladies qui il y a quelques siècles ou même décennies conduisaient à la mort, sont maintenant soignées facilement.

      Tu crois que le prolo du siècle dernier avait accès à une quelconque médecine ou la possibilité de passer du temps sur des forums de discussion .

      "heureusement que l’oncle Picsou a inventé le capitalisme, car sans ça nous n’aurions jamais eu l’occasion d’apprendre à lire et à écrire"
      Oui, grâce à lui, on peut prélever des impots importants sur une richesse importante et financer en masse écoles et universités. Regardez simplement les chiffres des étudiants en 1750, 1850 et 1950 pour comparer. La réalité est là. Vous pouvez produire du discours, mais cela n’y changera rien.

       
    • Tous les progrès techniques ne sont pas le fruit de l’accumulation, nombre de découvertes ont été faites "dans un garage" avec parfois fort peu de moyens, par des inventeurs de génie, autodidactes et ne répondant pas au profile universitaire.
      C’est bien vous qui produisez un discours stéréotypé et sans nuance, permettez qu’on s’en gausse.

       
    • Durandal, c’est exact, un certain nombre d’inventions (mais dont le nombre global reste limité cela dit, on retrouve souvent les mêmes exemples) sont le fruit d’inventeurs isolés. De façon générale, l’invention, même à titre industriel et commercial, reste le fruit d’individus assez hors du commun (je vous suggère la lecture du livre les Découvreurs, c’est assez passionnant, et totalement neutre sur le plan de la vision économique).
      Il n’en reste pas moins que la diffusion de masse de leurs inventions reste le fruit du système industriel. Si vous pouvez en bénéficier, c’est grâce à la production de masse. L’ordinateur ou le téléphone sur lesquels nous écrivons en font partie, la connection internet qui vous relie à ce forum également, etc...
      C’est justement la force du système capitaliste par rapport aux systèmes précédents, qui n’ouvraient l’accès à la consommation qu’à une petite élite. Et le système actuel vous permet également de refuser le système de consommation si vous le souhaitez. Vous avez le choix. Dans les systèmes précédents, ou actuellement dans beaucoup d’autres pays du monde, vous n’avez simplement pas le choix. Je travaille avec des congolais de RDC, c’est très compliqué pour eux (tout est compliqué, même une connection internet est ultra lente et hors de prix) et je ne peux que louer la chance d’être né au bon endroit. Je suggère aux personnes qui critiquent le "système" français d’aller y faire un tour pour voir ce que c’est.

       
    • #1533075

      C’est franchement pas faux ce que dit Olivier.
      Rien n’est tout noir tout blanc à mon avis.
      Ne serait-ce que par exemple, la gestion de la douleur....
      Et les accouchements, combien de femmes mouraient en couches !
      Les opérations, toutes sortes de maladies que l’on peut soigner aujourd’hui.
      Les techniques médicales, les analyses sanguines, etc.
      Tout le monde y a accès, et un pays très pauvre n’a que peu de moyens de les rendre disponibles partout et à tous.
      En ce qui concerne la médecine, il ne faut pas voir que les scandales sanitaires....

       
    • #1533286

      @ Olivier

      Tu nous fais quoi là ? Les Lumières Vs l’Obscurantisme ?

      Lorsqu’on dit que l’espérance de vie était de 40 ans c’est parce qu’on compte avec la mortalité infantile qui était très grande. Si on passait au travers on vivait bien plus longtemps. L’espérance de vie est une moyenne non pondérée.

      La nourriture était saine et il était interdit de spéculer sur les matières premières de premières nécessitée (comme créer un pénurie artificielle) sous peine de mort.

      L’eau des puits était bien plus saine que ce qui coule de ton robinet et que ce que tu achètes en bouteilles. L’eau en bouteille est 300 fois plus chère que celle du robinet (voir Franck Lepage) et ne passe pas 30 des 60 tests de l’OMS sur l’eau potable. Empoisonner un puit avec un rat crevé était passible de mort !




      sans éducation, sans être jamais sorti de son village



      T’as pêché ça où ? Les gens se déplaçaient à vitesse humaine dans des paysages magnifiques bien plus qu’aujourd’hui. Le compagnonage t’obligeait à la rencontre de pleins de gens divers. C’est l’abruti d’aujourd’hui qui, malgré son Euro à la con ne se rend jamais à Riga en Letonnie pour y commander un cheese burger dans un anglais approximatif.

      Nombreux étaient les gens tri-lingues : leur langue locale (breton, provençale, alsacien, basque...) le français et le latin. Il y avait plus de locuteurs en latin à travers l’Europe qu’il n’y en a en anglais de nos jours. Très peu de gens, par exemple en France, parlent vraiment l’anglais. C’est quelqu’un qui a été londonien de 14 à 25 ans qui te dit ça.




      et quasiment pas de lumière



      Exacte, les gens vivaient au rythme naturel des cycles du jour et de la nuit et des saisons. Quand il fait nuit c’est le cosmos qui te dit qu’il te faut dormir et non pas regarder des conneries à la télé jusqu’à quatre heures du mat parce que tu ne retrouves plus ton Lexomil. Le travail de nuit éclairé au néon blafard n’existait pas non plus.

      J’ai bossé chez Servier (là on est dans Big Pharma). Guess what ? Ce sont les longues, douloureuses et incurables maladies le Jackpot, pas la bonne santé.

      Le capitalisme génère des populations malades et à problèmes. Le capitalisme et le libéralisme passent leur temps à te vendre des solutions aux problèmes qu’ils te créent. Le concepteurs de virus travaillent main dans la main avec les marchands d’anti-virus. Sous Ubuntu depuis juin 2012 je ne sais plus ce qu’est un virus.

       
  • Avant on cherchait à guérir le patient. Maintenant on le force à entrer dans la "norme". Si on n’ y parvient pas, il est bon pour la casse.
    L’ individu n’ est plus un être à part, particulier, mais il est repensé comme une cellule de production sur laquelle s’ appliquent des critères de performance, de rentabilité, un positivisme sociétal.
    Désespérant.

     

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  • #1532032
    Le 11 août 2016 à 11:06 par Bizart-flat-glasgowcity@outlook.com
    Le psychiatre Mathieu Bellahsen : "La santé mentale est devenue l’outil du (...)

    À ce rythme là on sera tous fous car pas adaptables aux normes de l’Union Européenne. Comme le disait Cendrars, la folie est pourtant le propre de l’homme. Au fait, qui est le plus fou ? Juncker ou nous, le peuple de France.

     

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