Le pape François est parti samedi pour Amman, première étape d’un périple au pas de course qui le mènera à Bethléem et à Jérusalem : un "pèlerinage en Terre Sainte" pour favoriser la réconciliation interreligieuse, qui sera aussi très politique.
Durant sa visite de 55 heures dans le berceau du christianisme, Jorge Bergoglio - le quatrième pape à s’y rendre après Paul VI en 1964, Jean Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009 - ne fera pas moins de vingt étapes.
Il sera entouré de mesures de sécurité exceptionnelles. Dès son arrivée à Amman, il doit être reçu par le roi de Jordanie, puis célébrer une messe dans le stade de la capitale, où il aura un premier bain de foule avant de se rendre à Béthanie sur les bords du Jourdain, lieu où selon la tradition Jésus reçut le baptême.
Il s’adressera à des réfugiés de Syrie. Cette première journée devrait lui permettre de lancer un appel pour une solution pacifique dans la région entière, alors que la guerre en Syrie, l’exode des chrétiens et la montée de l’islamisme radical sont l’objet de profondes préoccupations pour l’Eglise.
À Bethléem, dans les Territoires Palestiniens, et à Jérusalem, dimanche et lundi, le programme du pape François vise à éviter de froisser Palestiniens et Israéliens. Le pape va visiter des lieux symboliques importants pour le christianisme (basilique de la Nativité, Saint-Sépulcre), mais aussi pour l’islam (Esplanade des Mosquées) et pour le judaïsme (Mur des lamentations, Yad Vashem, la tombe de Theodor Herzl, fondateur du sionisme).
Il sera accompagné d’un rabbin et d’un professeur musulman qu’il a connus à Buenos Aires. Le voyage a un objectif oeucuménique.
Le point fort doit en être dimanche soir à Jérusalem une célébration entre patriarches orthodoxes et catholiques d’Orient dans la basilique du Saint-Sépulcre, le lieu le plus sacré du christianisme.