Le 17 septembre dernier au soir, le pape François recevait au Vatican une délégation de 40 représentants du Congrès juif mondial à l’occasion de Roch Hachana.
Ronald Lauder, président du Congrès juif mondial, magnat de la presse et ancien ambassadeur des États-Unis, a fait valoir la solidarité de la communauté juive avec ses « frères chrétiens » et expliqué au pape :
« Ce sont d’abord les juifs qui ont souffert des attaques sauvages commises à leur encontre, et le monde est resté silencieux. Aujourd’hui, ce sont les chrétiens qui sont anéantis et les réactions sont peu nombreuses : pourquoi personne ne réagit ? »
En retour le pape François lui a confié : « Vous avez souffert, maintenant c’est notre tour », et a réitéré son analyse selon laquelle le monde était engagé dans une « une troisième guerre mondiale ».
C’est la troisième fois en un mois que le pape évoque un troisième conflit mondial (chose qu’il n’avait jamais faite avant). L’expression avait été lancée lors de la conférence de presse qui avait suivi son voyage à Séoul le 18 août, puis reprise il y a moins d’une semaine, le 13 septembre. Au pied des marches du sanctuaire de Redipuglia (Italie, Frioul-Vénétie julienne), il déclarait en effet :
« Aujourd’hui encore, après le deuxième échec d’une autre guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d’une troisième guerre combattue “par morceaux”, avec des crimes, des massacres, des destructions. »