J’ai déjeuné mardi avec une joyeuse assemblée de gérants et d’analystes mal pensants qui estiment qu’un jour, Ben Bernanke sera considéré comme le responsable d’une des pires crises qu’aura connu le capitalisme au cours des deux derniers siècles.
Son nom, tout comme celui d’Alan Greenspan, restera à tout jamais associé à un désastre financier qu’il n’avait ni vu venir ni cherché à prévenir en 2007/2008. Il demeurera aussi celui qui tenta, pour résoudre un problème de dette, d’en créer encore plus que son pays n’en avait jamais généré au cours du siècle précédent.
La Fed qui a fêté son 100ème anniversaire il y a quelques jours pourrait bien ne pas souffler sa 101ème bougie si jamais les Chinois ou d’autres créanciers exigeaient plus qu’un recours systématique à la planche à billets pour bénéficier de l’assurance d’être remboursés un beau jour.
Mais tout le monde sait bien que les Etats-Unis en sont incapables… donc tout le monde a intérêt à faire semblant qu’ils en ont encore la capacité.
Jusqu’en 2007, tout le monde faisait aussi semblant de croire que des emprunteurs insolvables pourraient s’offrir les mêmes choses que des personnes ayant un bon travail et de l’épargne. Qu’il n’y aurait pas de problème tant que les prix de l’immobilier continueraient de grimper… Cela faisait les affaires de tout le monde puisque chacun se sentait plus riche au moment d’aller solliciter une rallonge en liquide à sa banque.
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