Actuellement, l’armée suisse utilise des drones ADS 95 aux performances modestes. Développés conjointement par les sociétés Oerlikon Contraves et RUAG Aerospace AG en collaboration avec Israel Aerospace Industries (IAI) et Tadiran Electronic Systems Ltd., ces appareils sont appelés à être prochainement remplacés.
A cette fin, un appel d’offres d’un montant de 300 à 400 millions de francs suisses pour 6 drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) a été lancé par le Département fédéral de la Défense (DDPS).
Selon ce dernier, le futur système de drone doit être « engagé indépendamment des conditions météorologiques avec une souplesse accrue et qu’il offre un plus grand rayon d’action tout en étant plus silencieux et en permettant de réduire les coûts du cycle de vie ».
A l’issue l’issue des premières évaluations, deux appareils d’origine israélienne ont été préselectionnés : le Heron 1 (dont le Harfang actuellement mis en oeuvre par l’armée de l’Air français est dérivé) d’IAI et le Hermes 900 d’Elbit System.
Les deux entreprises retenus ont désormais jusqu’au mois d’août prochain pour présenter leur offre détaillée. Les deux appareils en lice seront ensuite testés par les militaires suisses au cours du second semestre 2012. Seulement, il faudra encore deux ans pour connaître le système de drone retenu, lequel devra être livré à partir de 2015.
Par ailleurs, selon Flight Global, et alors qu’il était attendu que Berlin achète le système de drone Talarion, d’EADS, le ministère allemand de la Défense songerait à acquérir le Heron TP (ou Eilan) d’IAI, à l’instar de son homologue français, qui a retenu l’appareil israélien, « francisé » par Dassault Aviation, au détriment du MQ-9 Reaper du constructeur américain General Atomics. Cette décision avait donné lieu à des critiques sévères du Sénat, qui avait annulé les crédits nécessaires à cette opération. Ces deniers furent par la suite rétablis par l’Assemblée nationale.