Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué mardi à l’AFP qu’il refusait de couper les ponts avec l’Iran comme l’exhorte à le faire un groupe de pression américain pro-israélien.
"Il n’y a rien dans les régimes de sanctions de l’Union européenne ou des Etats-Unis [contre Téhéran] qui contredise [les] arrangements" actuel du Fonds avec l’Iran, a indiqué un porte-parole de l’organisation internationale, William Murray, dans un message électronique.
M. Murray répondait à une demande de réaction du Fonds face à une "campagne" lancée mardi par United Against Nuclear Iran (UANI, en français : Ensemble contre un Iran nucléaire) pour que le Fonds "ferme le compte qu’il détient auprès de la banque centrale d’Iran (Bank Markazi), visée par des sanctions, ou qu’il suspende l’adhésion de l’Iran au FMI".
"Le Fonds ne détient que des sommes en monnaie iranienne à la banque centrale. Ces avoirs découlent de la quote-part obligatoire de l’Iran du fait de son adhésion au Fonds", a précisé M. Murray, chef du département des relations du FMI avec la presse.
Conformément aux statuts du FMI, a-t-il ajouté, "les avoirs dans la monnaie de chaque membre sont maintenus à la banque centrale du membre en question et il en va ainsi pour l’Iran".
"Sur l’appel à expulser" l’Iran du FMI, M. Murray a estimé que c’était "une question qu’il vaudrait mieux soumettre aux Etats membres du Fonds". "Nous n’avons pas de commentaire à faire", a-t-il ajouté.
Le FMI ne fournit aucune assistance financière à l’Iran.
Créé par d’anciens hauts responsables de la diplomatie américaine, UANI compte parmi les membres de son conseil consultatif, Meïr Dagan, ancien chef des services secrets israéliens du Mossad, ainsi que James Woolsey, ancien patron de l’Agence centrale du renseignement américaine (CIA).